Matteo Martin et son groupe Aturi aux influences musicales d’horizons divers, pour colorer la vie de tous
Par Michel POIRIAULT
Publié le 29 Mai 2023 à 18h05

Il n’accuse sur la balance du poids des ans qu’un minuscule vingt-deux printemps, mais le Chalonnais Matteo Martin n’a pas passé le plus clair de son temps à bayer aux corneilles. Loin s’en faut ! Le garçon a en effet pas mal bourlingué à droite et à gauche, et cet irrépressible besoin viscéral se combine avec les joies de produire de la musique en compagnie de ses compères. Durablement si possible.
La locomotion a pris du plomb dans l’aile
Dans une autre vie Matteo avait le petit doigt sur la couture du pantalon, suite à son émargement en faveur d’une spécialité de l’armée de terre française, les chasseurs alpins. « C’était dû à mon amour de la montagne à la base, car je suis assez connecté à la nature », explique-t-il. De fil en aiguille ce sont de multiples opérations extérieures auxquelles il dut faire face. Telle que la bataille contre l’orpaillage en Guyane. Mais il se rendit finalement compte qu’il ne se trouvait pas en accord avec son moi profond. « Ca ne me convenait pas, ce n’était pas le reflet de ce que j’étais. Ca m’a fait du bien de voir les choses différemment, sur les gens, la façon d’être, la misère... Ca m’a fait évoluer rapidement, en bien ou en mal. C’est beaucoup de jugements, de moqueries. En Guyane je me sentais vivant, et lors des opérations extérieures je n’avançais pas comme tout le monde. C’est une forme de chance qu’on a en Occident », reconnaît-il. Comble de malchance, c’est sa santé physique qui lui joua des tours. « Le syndrome de l’artère poplitée piégée est une maladie qui s’est déclarée en service. Je ne faisais plus du sport pour me faire plaisir, mais j’y allais parce que je devais y aller. » La nuance est de taille. « Le muscle devient trop gros pour la taille du corps, et le sang ne circule plus dans la jambe. C’était progressif», détaille-t-il. Pour contrer cet aspect handicapant, Matteo dut subir trois injections de Botox, ainsi qu’une opération par un chirurgien lyonnais. Ce fut peine perdue. « L’opération n’a pas marché, j’avais beaucoup de douleurs, je n’arrivais quasiment plus à marcher », se remémore-t-il. Une page se tournait. A présent ses jambes sont douloureuses, mais grâce au yoga et à la guérison psychologique les effets délétères s’atténuent. « Je suis convaincu que j’ai attrapé cette maladie parce que je me mettais une pression de fou. Je dois parvenir à mieux gérer la douleur, la comprendre, et à mieux l’aimer, parce que ce sont des signaux d’alerte. »
Retour à la case départ après une expérience ô combien bénéfique en outre-mer
L’année 2021 c’est au Conservatoire à rayonnement régional du Grand Chalon, dans le département Musiques du monde, qu’il posa ses valises. Durant six mois seulement. Le démon de la bougeotte et sa grande appétence pour l’air du large, les contrées reculées, la rencontre d’autrui,…lui firent mettre le cap sur la Polynésie. Et là, ce fut…enchanteur et formateur. Providentiel .Paradisiaque à n’en point douter. « Il ne m’est arrivé que des choses formidables. J’y ai fait des activités manuelles, du woofing, la rencontre d’une soignante qui m’a prêté sa maison. Je me sentais bien, et à la fin il y eut un grand festival. » Puis au début du dernier quadrimestre 2022 Matteo signa sa réapparition au sein dudit Conservatoire, et, consécutivement à des tests en chant, gagna son ticket pour le département Musiques actuelles. La boucle était bouclée…fût-ce transitoirement !
Un album ne devrait pas tarder
Matteo Martin, qui a commencé la musique à l’âge de 15 ans en autodidacte, n’est pas homme à faire les choses à moitié, et s’il a beaucoup de projets musicaux plus ou moins à l’état brut, il en est néanmoins un qui s’est extirpé des limbes en donnant naissance au mois de septembre 2022 au groupe Aturi (du tahitien ti’aturi : une confiance désintéressée). « On fait juste confiance en nos rêves. On est tous étudiants au Conservatoire, et chacun apporte son style.» Auteur, compositeur, chanteur, il en augmente le pouvoir d’attraction avec guitare, yukulélé et maracas. Levons maintenant le voile sur ses coopérateurs de musicos. Le bassiste, c’est Louka Sayer, le batteur, Joseph Simond, le pianiste, Roman Dufief, la choriste, Marlène Maurin, et le trompettiste, Selim Simond. Quelles sont les consonances qui s’échappent du maniement des instruments ? « Ca part sur une base de reggae, et ça va vers quelque chose que tout le monde peut écouter : la pop, le jazz, le folk, la chanson française », passe-t-il en revue. Aturi a joué à l’Arrosoir en mars dernier, et se produira le 21 juin pour la fête de la musique encore à Chalon-sur-Saône, à l’occasion de la fête de la musique, sur la scène extérieure du Conservatoire. Juste avant, aura-t-il enregistré en studio les 10 et 11 juin, et les 1er-2 juillet, à Nicéphore Cité. L’album verra le jour en milieu d’année, et sera, notamment, balancé sur Internet. 2024 scellera le sort de la formation. «Pour l’an prochain on attend des dates. Soit ce groupe permet de continuer dans son intégralité, soit chacun part de son côté », affirme-t-il sans équivoque.
S’éloigner derechef de son pré carré
Eventualité parmi d’autres, l’envol pour la Nouvelle-Zélande au mois de septembre, les voyages formant la jeunesse. « On a tous plein de projets et de rêves », confirme-t-il. Sur place pas d’argent, ça lui brûle les mains, mais en revanche une compensation, le travail. « Je veux rencontrer le peuple, des populations, et ça me rend profondément heureux. Il y a beaucoup d’endroits à découvrir. J’ai encore besoin de me nourrir intérieurement, intellectuellement.» Des projets personnels, Matteo n’en manque pas : celui concernant dix chansons en slam, et un autre, de chansons guitare-voix avec les sons en M.A.O. Kaytae (son nom d’artiste) n’est pas du genre à éprouver un quelconque plaisir lorsqu’il faut suivre les sentiers battus. « J’ai toujours voulu faire des choses qui sortent de l’ordinaire. Je suis content d’être arrivé là où je suis. » Le sel de la vie. De sa vie. La quête du Graal.
Très utile, au cas où...
Voici les coordonnées de sa page pro sur les réseaux sociaux : https://www.instagram.com/kaytaemusic/
Michel Poiriault



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