Société

Vous avez dit des avantages fiscaux oubliés ?

Vous avez dit des avantages fiscaux oubliés ?

Si les beaux jours ont le don de nous redonner le sourire, c'est compter sans la déclaration de revenus qui entraîne son lot de craintes chaque printemps ! Pour les particuliers, l'enjeu est clair : maîtriser sa fiscalité afin de ne pas avoir de complément à verser au Fisc par rapport au prélèvement à la source. Dans ce savant calcul, il ne faut alors pas négliger les coups de pouce auxquels l'on peut légitimement prétendre.

Et justement, d'après la fintech Climb (ex Tacotax), spécialisée dans l'accompagnement des ménages pour leurs impôts, bon nombre de contribuables passent à côté de niches fiscales qui leur permettraient de diminuer leur imposition sur le revenu.


En se basant sur l'analyse des données statistiques publiées par l'administration, cette start-up a identifié les avantages fiscaux les plus oubliés des Français. En tête de liste, on retrouve les frais réels, avec une économie moyenne chiffrée à 441 €. Alors que seuls 20 % des contribuables salariés utilisent ce système, Climb estime qu'ils seraient au minimum 22 % à y avoir intérêt. De même, alors que 8,3 millions d'enfants sont scolarisés à l'échelle nationale, seulement 5,2 millions apparaissent dans la déclaration de revenus de leurs parents qui perdent par cet oubli le bénéfice des réductions attribuées pour frais de scolarisation (61 € pour un collégien, 153 € au lycée et 183 € dans l'enseignement supérieur). « Ce sont ainsi plus de 378 millions d'euros qui ne sont pas réclamés chaque année, soit 150 € en moyenne perdus par inadvertance », selon la fintech.
Dans une moindre mesure, citons encore les dons pas toujours déclarés des particuliers, alors qu'ils donnent droit à des réductions d'impôts de 66 ou 75 % du montant versé. S'ils représentent près de 2,8 milliards d'euros annuels selon les services de Bercy, l'association France Générosités considère que 5 milliards d'euros sont reversés chaque année aux associations et bonnes œuvres… Enfin, sachant que plus de 500 millions d'euros de dépenses ouvrant droit à un crédit d'impôt ne sont pas déclarés selon la Fédération du service aux particuliers, Climb estime que cet oubli « représente 65 € d'impôt en trop pour les contribuables éligibles à ce crédit d'impôt (50 %) ».


J.P.