Saône et Loire

Un cœur gros comme ça, et Claudio Capéo emporte tous les suffrages aux Nuits Bressanes

Un cœur gros comme ça, et Claudio Capéo emporte tous les suffrages aux Nuits Bressanes

C’est à une phénoménale aventure et à une ascension vertigineuse qu’est confronté Claudio Capéo depuis quelque temps. Pour autant, l’artiste n’a pas pris le melon, ni n’a été affecté par le syndrome d’hubris (en clair, un ego surdimensionné). Pas d’attitudes outrancières lors des Nuits Bressanes ce samedi 8 juillet, mais l’utilisation du dévidoir duquel ont jailli des sentiments enflammés.

Au plus profond de l’âme humaine pénétrante

Se fondre dans un concert de Claudio c’est prendre un aller simple pour des ailleurs fleurant bon ô combien  une intériorisation rassérénante, jouissive. Et l’artiste vous le rend au centuple en suant sang et eau, comme si ce maillot mouillé comme un beau diable symbolisait l’abnégation qu’il dépose sur un plateau à l’intention de ses très nombreux alliés, sensibles à sa simplicité, la véracité qui se dégage du personnage, sa prédisposition à l’éclatement des frontières sclérosant ce qui n’a pas lieu d’être.

Le garçon est charismatique, pratiquement christique, et ça plaît vivement. Reçu à bras ouverts, Claudio Capéo, avec la partie de lui-même matérialisée par l’accordéon, fait tomber une fois de plus dans le domaine public ses éloquentes chansons. « Les Petites Gens », « Laisse aller », « Plus haut », Tour de France »…alors, doit-on vous faire un dessin pour imager la caisse de résonance générée par son premier tube : »Un homme debout », Ca va ça va », ou bien « Si j’avais su » ? «Ta main » ? Eternellement soucieux de rendre au soulèvement populaire ce qu’il est possible de réaliser au pied levé, l’interprète français rend hommage complémentairement à ses ascendants originaires de la riante Italie, avec quelques titres ad hoc transportant d’aise le public.

Comme il l’a été d’ailleurs quand dans un premier temps le chanteur-musicien a quitté la scène et fendu la foule, puis, un peu plus tard, y est revenu pour s’installer dans la tribune d’en face au beau milieu de spectateurs totalement médusés et pas peu fiers! Pas pour y blablater, mais histoire d’exhaler les saveurs de cette chanson magnifique : »Riche ». Du partage, encore du partage, toujours du partage. C’est tout Claudio, ça, la classe à l’état pur ! Qu’elle semble déjà loin la saison 5 de « The Voice », consommée en 2016 !

                                                                                                  Michel Poiriault

                                                                                                 [email protected]