Agglomération chalonnaise

La colonne vertébrale : pilier de notre santé et gardienne de notre équilibre

La colonne vertébrale : pilier de notre santé et gardienne de notre équilibre

À l’occasion de la Journée mondiale de la colonne vertébrale, le 16 octobre, Infochalon a donné la parole à Alice Jouvenot, chiropracteur à Chalon-sur-Saône et Cuisery.

La chiropraxie est reconnue par l’OMS comme « expert de la colonne vertébrale ». Cependant, si l’on pense aussitôt au « mal de dos », ne croyez pas qu’il soit la seule conséquence des troubles de la colonne vertébrale, loin de là !

Entre pédagogie et conseils, Alice Jouvenot, répond aux questions d’Info-chalon.com.

Interview

Info-chalon : en quelques mots, c’est quoi un chiropracteur ? Quelle est sa formation ?

Alice Jouvenot : On obtient le titre de chiropracteur à l’issue de 5 ans d’études (environ 5 000 heures de cours) et, ce qui est particulier à notre métier, c’est qu’il existe une unique formation, identique dans tous les pays.

Le chiropracteur est spécialisé dans les troubles neuro-musculo-squelettiques, c’est-à-dire les dysfonctionnements du squelette et de ses conséquences au niveau de la colonne vertébrale et des membres, qui peuvent générer douleurs ou pathologies viscérales. En effet, la colonne vertébrale protège notre système nerveux (moelle et nerfs) qui régule et contrôle toutes les fonctions vitales de notre corps.

Je dis souvent que le crâne et la colonne vertébrale sont le boîtier de l’unité centrale de notre ordinateur. Chaque étage de la colonne donne des impulsions électriques à une zone de notre organisme. Devant une douleur définie, on va chercher quel étage il faut manipuler pour rétablir la fluidité de ces messages à destination de l’organe.

Le métier, à l’origine, c’est de se dire qu’il y a un problème sur le boîtier, et de le réparer. Je dis souvent à mes patients que c’est un métier de mécano, il faut connaître le trajet des nerfs et déterminer la qualité de l’électricité.

Quels types de pathologies traitez-vous le plus souvent en tant que chiropracteur ?

A. J. : Tout dépend de la spécialité qu’aura choisie le chiropracteur avec un diplôme complémentaire. Ma réponse ne sera donc pas la même qu’un chiropracteur spécialisé dans la pédiatrie par exemple. Je me suis spécialisée dans la chiropraxie du sport, la biomécanique. Je fais donc « beaucoup d’aigu », c’est-à-dire des douleurs vives comme lombago, hernie discale, tendinite de la coiffe des rotateurs… Notre pratique vise aussi à améliorer le confort des patients qui souffrent d’arthrose. Il arrive enfin que l’on traite des pathologies viscérales : ce peut être une sensation d’oppression, des points de côté fréquents ou une constipation qui n’a pas répondu aux traitements médicaux.

Quels conseils donneriez-vous pour anticiper les maux de la colonne vertébrale ? Y a-t-il des activités physiques recommandées ?

A. J. : Bouger. La sédentarité est en premier lieu à l’origine du plus grand nombre de pathologies. L’exercice physique adapté est une bonne prévention : tonifier ses muscles, mobiliser ses articulations… Mais il est difficile de conseiller telle ou telle activité dans la généralité. Prenons l’exemple de la natation : elle permet un travail des muscles sans que les articulations supportent tout le poids du corps. Mais une personne n’exécutera pas les gestes de la même façon qu’une autre pour une même nage. Par conséquent, nos conseils s’adaptent au profil du patient : est-il en surpoids, sportif, sénior ? C’est donc du cas par cas, voilà pourquoi je parle d’activité physique « adaptée ».

Au-delà de l’activité physique, d’autres facteurs peuvent avoir un impact sur une pathologie de la colonne vertébrale : la qualité du sommeil, une hydratation insuffisante, le stress…

Quelles informations (durée, tarif) pouvez-vous nous donner sur une séance dans votre cabinet ?

A. J. : D’abord, une séance chez un chiropracteur n’a pas besoin d’être prescrite par un médecin, puisqu’elle n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. Certaines mutuelles les prennent en charge. Cela dit, nous travaillons en étroite collaboration avec les professionnels de santé – généralistes et spécialistes –, ou des podologues notamment.

Mes séances durent une vingtaine de minutes, la première est à 60 €, les suivantes à 55 €.

Propos recueillis par Nathalie DUNAND
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