Chalon sur Saône

Les préparateurs en pharmacie hospitalière en grève à Chalon comme partout ailleurs

Les préparateurs en pharmacie hospitalière en grève à Chalon comme partout ailleurs
Les préparateurs en pharmacie hospitalière en grève à Chalon comme partout ailleurs
Les préparateurs en pharmacie hospitalière en grève à Chalon comme partout ailleurs
Les préparateurs en pharmacie hospitalière en grève à Chalon comme partout ailleurs

Ils réclament juste la reconnaissance de leur travail et le respect de leur ancienneté dans les grilles des rémunérations. Un mouvement qui se veut national. Un ultimatum de 15 jours a été déposé auprès du Ministère de la santé.

C'est une profession bien trop méconnue dans l'univers hospitalier mais les préparateurs en pharmacie hospitalière sont les chevilles ouvrières du fonctionnement quotidien d'un hôpital. Sans eux, rien ne peut se faire puisqu'ils constituent la plaque tournante des traitements administrés aux patients. La non prise en compte de l'ancienneté a suscité une vague de remous au sein de la profession qui considère le non-respect du diplôme d'état de préparateur en pharmacie hospitalière "qui s'obtient après l'obtention d'un BP en préparateur en pharmacie, suivi d'une année hospitalière avec à la clé un diplôme d'état". 

"Notre profession est en tension malgré les apparences. Les directions recrutent des préparateurs issus d'officine privée qui ne cochent pas toutes les cases pour travailler en milieu hospitalier mais les directions s'en accomodent". 

"L'avantage donné aux débutants se fait aux détriment des plus anciens"

Les écarts de salaires entre les nouveaux entrants et les plus anciens n'est pas entendable. Les préparateurs fraîchement titularisés ou les CDD  se retrouvent à des niveaux de salaire guère éloignés de celles et ceux qui cumulent déjà plus de 15 ans d'ancienneté.

Concrètement en quoi consiste le rôle d'un préparateur ?

En dehors de la gestion des flux de médicaments, les préparateurs gèrent la traçabilité des produits sanguins, des dispositifs médicaux implantables, les chimiothérapies, les doses unitaires, la délivrance des traitements pour patients en hospitalisation à domicile, la préparation des pilluliers... sans oublier la radiopharmacie ou encore la restitution des poches de nutrition. L'ampleur des tâches est telle que les préparateurs constituent un maillon central bien trop sous-estimé. 

Les doléances ? 

Ce sont 5 points qui ont été adressés au Ministère de la santé, aux agences régionales de santé et aux différents élus et parlementaires. Un ultimatum de 15 jours a été posé après cette première journée de mobilisation "historique". Il est réclamé la révision des grilles salariales, la reprise de l'ancienneté avant le Ségur de la santé, la reconnaissance du diplôme au niveau licence, l'obligation de formation complémentaire au bout de 2 ans de CDD/CDI sur des postes vacants. 

Cédric Laperteaux, directeur territorial de l'ARS, a tenu à souligner que le dossier avait bien été transmis au Ministère de la santé. A suivre donc..

Laurent Guillaumé