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Rabattre une haie en automne... attention à l'erreur fatale !

Rabattre une haie en automne... attention à l'erreur fatale !

Rabattre sévèrement une haie durant l'automne, c'est la garantie de profiter jusqu'au printemps de mornes arbustes dénudés qui n'assurent plus leur rôle de brise-vue. Erreur fatale !

 Les arbustes qui composent les haies de séparation sont souvent des végétaux à la croissance vigoureuse. Il n'est donc pas rare qu'ils profitent d'un peu de laisser-aller de la part du jardinier pour prendre de la hauteur et gagner de la largeur. Devenues trop encombrantes, ces haies doivent être rabattues sévèrement, ce qui a pour conséquence de supprimer leur ramure feuillue et de ramener la frondaison sur le bois nu. L'effet de brise-vue est alors fortement atténué. Pour tous les arbustes feuillus persistants, ces coupes drastiques ne sont pas un problème car en période végétative, les repousses émergent vite, rendant à la haie son opacité en quelques semaines.


LE BON MOMENT DU REPOS
Cependant, il est toujours préférable de pratiquer ces tailles sévères pendant le repos végétatif des plantes, puisqu'alors, leur métabolisme photosynthétique fonctionne au ralenti. Elles ne souffrent donc pas du stress induit par le traumatisme du rabattage. Cette phase de léthargie s'étale, grosso modo, du mois de novembre au mois de février. Revers de la médaille, durant ce repos hivernal, il ne faut pas espérer voir des repousses. Tant que le printemps ne sonnera pas la reprise de la végétation, la haie restera figée dans sa triste nudité sans feuilles.


TROP TÔT, TROP LONG
Voilà pourquoi il faut effectuer ces tailles radicales à la toute fin de l'hiver, afin que les repousses arrivent rapidement avec le printemps et que la haie soit dénudée le moins longtemps possible. À l'inverse, si vous effectuez ces travaux en cours d'automne, vous êtes bon pour patienter trois à quatre mois avant qu'elle ne puisse se remplumer. Rabattre en février vaut donc bien mieux que de rabattre en novembre. À moins que vous n'aimiez les décors de bois mort et les arbustes aux allures squelettiques…


Benoit Charbonneau