Chalon sur Saône
L'hôpital de Chalon renforce sa coopération dans la lutte contre les violences sexuelles
Par Laurent GUILLAUMÉ
Publié le 30 Novembre 2024 à 10h55
Désormais, les preuves médicales de violences sexuelles seront préservées pendant 3 ans à l'hôpital de Chalon sur Saône... Un laps de temps permettant aux victimes de déposer plainte.
Les chiffres de violences sexuelles sont effroyables avec une nette recrudescence d'une année sur l'autre. Des chiffres d'autant plus choquants que dans 59 % des cas, les dossiers sont classés sans suite judiciaire, faute de preuve, a rappellé Patrice Guiguon, Procureur de la République. Autre chiffre évoqué par l'autorité judiciaire chalonnaise, "moins de 10 % des victimes de violences sexuelles porte plainte".
Plus de 230 établissement hospitaliers français ont signé cette convention qui renforce les liens dans l'aide aux victimes, via France Victimes, les services hospitaliers dans toutes leurs dimensions, la gendarmerie, la police nationale et tous les acteurs susceptibles de pouvoir intervenir.
Le changement de dimension signé ce vendredi à l'hôpital de Chalon sur Saône entre tous les acteurs, permet de mieux accompagner les victimes sur le long terme, et de leur permettre la possibilité d'accéder au dépôt de plainte jusqu'à trois ans, après les faits. Un temps long volontairement mis en place, avec la conservation des preuves d'agression en cas de dépôt de plainte.
Plus de 16 mois de travaux pour l'aboutissement d'une prise en charge complète des victimes
Fabienne Dailler, Directrice des soins de l'hôpital de Chalon sur Saône a salué "une prise en charge complète, globale et pluridisciplinaire" avec la très forte implication du pôle mère/enfants de l'établissement. "16 mois de collaboration intense" a rajouté le docteur Françoise, chef de pôle mère/enfants pour tout le groupement hospitalier nord Saône et Loire, évoquant l'arrivée tout prochaine du chien d'assistance judiciaire.
La nécessité d'un premier accueil de qualité
Laurence Dutarte, Sage-femme et coordinatrice des urgences gynécologiques a évoqué l'importance "d'un premier accueil de qualité" pour la suite des procédures à mener, avec trois types de victimes, celle accompagnée des forces de l'ordre, celle en direct juste avant la plainte pour lesquelles l'hôpital mobilisera les moyens dans l'accompagnement de la procédure, avec la mise à disposition d'un bureau, et celle qui ne souhaite pas porter plainte immédiatement.
La mise en relation avec France Victimes, les aides dans les démarches, la mise en place de kits de toxicologie, les prélèvements conservatoires sont autant de sujets centraux figurant au coeur de la convention signée.
3600 victimes sur la Saône et Loire pour Odile Berthelot de France Victimes
Malgré la mobilisation des moyens et la sensibilisation accrue, Odile Berthelot avait du mal à masquer son désarroi face à une situation qui ne fait que s'envenimer au fil des ans. L'association a fait les choix de démultiplier les permanences, de permettre aux victimes d'avoir la possibilité de trouver une porte-ouverte à tout moment quelque soit son lieu d'habitation (lire en détails plus tard sur info-chalon.com).
"Une démarche de coordination renforcé" salue Gilles Platret
Le maire de Chalon et Président du conseil de surveillance de l'hôpital a rappelé que le territoire chalonnais avait entamé cette démarche bien avant la mise en place du plan interministériel, annoncé lundi dernier. "Il y a une vraie unité de temps et de lieu" au coeur du dispositif co-signé, "une démarche indispensable pour la suite de la procédure, on va dans le bon sens, une vraie culture du réseau en soutien aux actions de terrain. Par ce dispositif, on remet la victime au centre du jeu".
Une démarche permettant "d'éviter la déperdition des preuves" saluée par Olivier Tainturier, Sous-Préfet de Chalon sur Saône, rappelant "le moment clé qu'est celui de l'accueil à l'hôpital", "une convention qui permet de se mobiliser ensemble pour faire reculer les violences".
Laurent GUILLAUMÉ
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