Chalon sur Saône
Succès de la Compagnie des Corps en Pièces de Bey au Studio 70, samedi soir dernier
Publié le 26 Juin 2017 à 18h56

Remplir le Studio 70, un samedi soir de juin ensoleillé, à l’heure où les barbecues s’apprêtent à griller saucisses et merguez, où les terrasses des brasseries et restos chalonnais sont bondées, c’est le genre d’exploit que peut réussir une compagnie de théâtre de Bey dont info-Chalon.com vous a entretenu il y a peu : la « Compagnie des Corps en Pièces », dirigée par Hélène Decroocq*. Le retour d’Info-Chalon.com.
S’enfermer pendant plus d’une heure dans une salle non climatisée pour y voir une pièce de théâtre, qui plus est un samedi soir de juin, c’est-à-dire l’un des plus beaux jours de l’année, ce n’est pas exactement le genre de choix auquel une personne équilibrée procède le plus spontanément du monde. Surtout quand, le même soir, les opportunités d’assister à des concerts en plein air ou à moult autres réjouissances n’ayant lieu qu’à cette époque-là de l’année sont nombreuses. C’est pourtant ce qu’ont fait toutes celles et ceux qui sont allés remplir le au Studio 70 samedi dernier pour y voir Building, une comédie sur l’entreprise pour le moins acide que jouait la Compagnie des Corps en pièces de Bey.
Pour être franc, si Aurélie Pertin, l’un des comédiennes, qui a par ailleurs participé à la mise en scène de cette pièce aux côtés d’Hélène Decroocq, n’avait pas fait le siège de votre serviteur d’Info-Chalon.com, celui-ci ne se serait certainement pas retrouvé rue de Lyon ce soir-là, l’idée d’aller suer à grosses gouttes dans l’obscurité pendant plus d’une heure le séduisant moyennement. Il a pourtant bien fait de se laisser convaincre par l’enthousiasme des amateurs de cette troupe pour le moins dynamique. En effet, leur interprétation de la pièce écrite par Léonore Confino est très réussie, c’est-à-dire extrêmement drôle, tout en étant de nature à faire réfléchir sur la déshumanisation actuellement à l’œuvre dans nombre d’entreprises, surtout lorsque ce que la psychosociologue Valérie Brunel appelle « les manageurs de l’âme »** y sévissent.
Cette interprétation est-elle réussie en raison de la mise en scène, particulièrement soignée ? Ou, bien plutôt, l’est-elle en raison du jeu des acteurs ? Pour sa part, votre serviteur d’Info-Chalon.com serait tenté de dire qu’il s’agit des deux à la fois. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que les comédiens, dont votre serviteur n’a pu que constater l’implication aussi bien corporelle que vocale, savent très bien donner vie au texte, bien léché, de Léonore Confino. Ce qui est sûr, aussi, est que Hélène Decroocq, bien secondée semble-t-il par Aurélie Pertin, parvient habilement, c’était pourtant pas gagné étant donné la singularité de la pièce, à la mettre en scène. Et ceci est d’autant plus remarquable que le Studio 70 n’était pas forcément le lieu le plus approprié pour la jouer, étant donné que, s’il convient bien à des pièces au décor dépouillé, il constitue en revanche un véritable handicap lorsque ce dernier est plus étoffé et qu’il faut en changer.
Cette succession de tours de force – jeu particulièrement convaincant d’acteurs pourtant amateurs, mise en scène réussie malgré la nature même du lieu de représentation – est-il à l’origine du succès remporté par la Compagnie des Corps en Pièces samedi soir dernier ? Quoi qu’il en soit, le public venu voir Building a aimé ce que la Compagnie de Bey lui a proposé. Et s’il fallait administrer des preuves qu’il était content de n’avoir pas perdu son temps, encore moins son argent, en faisant le détour par la case Studio 70, en plus des longs applaudissements qui ont accompagné les salutations finale de la troupe, votre serviteur rapporterait sans doute que nombreux étaient ceux qui, la pièce terminée, sont restés discuter avec les comédiens. Or, en général, quand on éprouve la désagréable impression de s’être fait arnaquer, on ne s’éternise pas.
Bref, succès, mérité, sur toute la ligne. Et certainement une pièce à voir dès que la Compagnie des Corps en Pièces programmera de la jouer de nouveau.
Samuel Bon
*Lire l’article d’Info-Chalon.com :
**Valérie Brunel, Les manageurs de l’âme. Le développement personnel en entreprise, nouvelle pratique du pouvoir ?, La Découverte/Poche, (2004) 2008, 202 p
-
Le 8 novembre, c'est un paysage de Saône et Loire qui va changer
-
Une automobiliste tuée dans l'accident sur la rocade de Champforgeuil
-
Nouveau restaurant à Chalon-sur-Saône : ‘Le Planté d’bâton’, venez découvrir des spécialités savoyardes dans un univers montagnard
-
Coralie sublim’toi : l’aide soignante spécialisée dans les soins beauté s’installe rue principale à Crissey
-
Deux violentes pertes de contrôle cette nuit en Saône et Loire
-
Au CHS de Sevrey, la psychiatrie française s'est penchée sur la problématique de l'attractivité de la profession
-
La nouvelle concession SUMA CUPRA inaugurée en grande pompe à Chalon
-
Émilie Ducarouge, « bras droit des dirigeants », vous propose son expertise dans les ressources humaines, à temps partagé.
-
Très grosse fréquentation aux portes ouvertes du stand de Tir de Châtenoy le Royal ce week-end.
-
Lans’fer : le retour en images avec Info Chalon
-
Près du millier d'entrées pour le vide-greniers de l'amicale des sapeurs-pompiers de Varennes le Grand
-
Le KARATHAÏ recevait le multi champion du monde de muay-thaï, Youssef BOUGHANEM, ce dimanche à la maison des sports de Chalon-sur-Saône.
-
La rythmique du jazz manouche à nulle autre pareille, excitée par Ninine Garcia, en représentation le 29 septembre à Chalon
-
PINETTE EMIDECAU - Le 160e anniversaire symbole d'innovations majeures
-
GRAND CHALON BUSINESS DATING - Sébastien Martin réaffirme l'ambition de porter le territoire comme un symbole de la renaissance industrielle française
-
TRIBUNAL DE CHALON - Au nom de l’amour, harcèlement et violences : 12 mois ferme puis port d’un BAR
-
Merci à Yak pour cette belle dédicace à Chalon sur Saône
-
Le clin d'oeil du jour adressé par Didier
-
Viva Factory : une vingtaine d'exposants tissent la réussite de l’événement
-
Nouvelle victoire des rugbymen de Givry-Cheilly
-
Vous avez dit féminisation de l'industrie ? Un ex-salarié de Verallia livre son sentiment
