Chalon sur Saône

DROIT DE REPONSE - L'hôpital William Morey de Chalon sur Saône réagit

DROIT DE REPONSE - L'hôpital William Morey de Chalon sur Saône réagit

Droit de réponse de l'hôpital de Chalon sur saône suite à l'article d'info-chalon.com après le CHSCT extraordinaire et la parole donnée à Hervé Maillot, délégué du personnel

 

De jour comme de nuit, le CH William Morey protège ses agents et ses patients.

Depuis plus de 2 mois, de jour comme de nuit, c’est un travail de titan qui est mené par l’en- semble de nos agents hospitaliers, médicaux et non médicaux, pour limiter la propagation du Covid 19, soigner les patients et protéger nos personnels.

Votre article paru hier, à la suite du CHSCT, a pu être lu par nos agents comme une négation de ce travail colossal et collectif qui est mené sans répit.

C’est pourquoi il nous parait important de revenir en détail sur la protection mise en place pour nos per- sonnels, et donc aussi nos patients.

Dès le début de l’épidémie en France, la cellule de crise du CHWM, menée quotidiennement, a identifié la contamination des personnels hospitaliers (2400 personnes) comme un risque sérieux. Il va sans dire que la santé de nos agents est notre bien le plus précieux. Aussi, devant ce risque de contamination, nous avons activé un arsenal de mesures dont nous pouvons aujourd’hui affirmer l’efficacité.

Parmi ces mesures, et en plus des équipements de protection utilisés selon les consignes nationales, nous pouvons citer :

1/ L’identification des agents ayant des facteurs de risques et leur protection par une autorisation spéciale d’absence (ASA).
Ce sont ainsi 45 agents qui sont aujourd’hui chez eux pour éviter qu’ils ne tombent malades.

2/ L’identification des agents pouvant exercer leur métier en télétravail. 56 agents sont concernés.

3/ Les rappels de formation à l’hygiène pour toutes les catégories de personnels sur « les précautions standards et complémentaires covid – 19 ».
Ainsi 290 heures de formations ont été déployées du 6 février au début avril par l’équipe d’hygiène pour rappeler à tous, tous métiers confondus, agents de jour comme de nuit, les bonnes pratiques (très concrètement : hygiène des mains, port du masque, interdiction des bijoux, port des ongles courts et des cheveux attachés, port de la tenue professionnelle, douche avant de quitter l’hôpital, etc...).

Ces formations ont pu être réalisées grâce à un travail d’équipe, et avec la participation d’un grand nombre de corps de métiers qui sont intervenus pour les planifier, les délivrer ou rédiger et imprimer en temps réel des documents didactiques pour les agents. L’équipe d’hygiène a été soutenue dans ce travail par la direc- tion des achats et de la logistique, les services techniques, la reprographie, les secrétariats, le service bio- médical, le prestataire d’entretien des locaux, la cuisine, les aides hôtelières et tous les autres services qui apportent leur aide quotidienne sur cette question de l’hygiène.

Les consignes sont revues à chaque fois que les recommandations nationales changent. Ce travail collectif est reconnu aujourd’hui dans l’établissement. « Tous les aidants ont aidé » dit-on. On peut citer la prési- dente du CLIN, la direction des soins, les médecins notamment les représentants de la CME et les infectio- logues. Et beaucoup d’autres.

4/ Les enquêtes de cas contacts dès que nous repérions un agent susceptible d’être malade du Covid19. Ces enquêtes ont permis de stopper des propagations possibles.

5/ Le rappel incessant à tous les personnels des mesures barrières à mettre en œuvre entre eux et ce par tous nos canaux de communication interne (notes de service, intranet et déploiement pour l’occasion d’une application de communication interne sur téléphone mobile pour tous les agents afin de pouvoir communiquer plus directement et de manière plus interactive)

6/ Le dialogue social se tient depuis un mois avec un CHSCT hebdomadaire (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail)

Nous espérons que ces éléments très factuels seront de nature à ramener un peu de sérénité dans le débat, sérénité dont nous avons au moins autant besoin que les applaudissements à 20h tous les soirs pour continuer, dans la durée, à protéger nos personnels et nos populations.

Ce travail colossal de prévention porte ses fruits.

A ce jour, 34 de nos agents ont été contaminés et 15 d’entre eux sont déclarés guéris et ont été autorisés à reprendre le travail.

Sur les 19 restants, fort heureusement aucun ne présente de forme grave de la maladie. 34 agents contaminés sur 2400, soit 1,4% de notre personnel.

Nous avons à aujourd’hui 164 agents en arrêt maladie/ maternité/ accident de travail contre 145 l’année dernière à la même date.

Nous espérons que ces éléments très factuels seront de nature à ramener un peu de sérénité dans le débat, sérénité dont nous avons au moins autant besoin que les applaudissements à 20h tous les soirs pour continuer, dans la durée, à protéger nos personnels et nos populations.