Givry
MUSICAVES DE GIVRY 2018 : Salle comble pour « Chakaraka » à l’Axel à Chalon
Publié le 28 Juin 2018 à 12h44

Si le coup d’envoi officiel de ce millésime 2018 des Musicaves de Givry a eu lieu mercredi soir entre la Halle Ronde et le Domaine Thénard*, un avant-goût ciné-musical avait déjà été proposé avec le documentaire de Sylvain Mavel et Eric Cron lundi 25 juin au soir.
Une fois encore, La bobine et le cinéma Axel se sont associés à ce moment festif de la Côte Chalonnaise qui vit au rythme de la musique cinq jours durant. Chakaraka, projeté lundi 25 juin, a entrainé les spectateurs, entre concerts et coupures d’électricité, entre fêtes collectives et grosses galères pour manger, entre sourires et cartes de séjour à moitié accordées, dans l’intimité de familles Roms qui souhaitent, comme tout un chacun, subvenir aux besoins des leurs et être ensemble.
Sylvain Mavel, l’un des réalisateurs expliquait après la projection du documentaire qu’il a vécu près de quatre années avec ses amis Roms dans un squat de l’Avenue Thiers à Bordeaux. D’abord contacté parce que la mairie avait donné l’ordre de détruire le squat, il est petit à petit entré dans la vie de ces exilés de Bulgarie qui ont dû quitter leur pays parce qu’ils n’avaient pas de travail. « On m’a d’abord appelé pour filmer, parce que le squat était en cours de destruction. La caméra était un moyen de faire pression sur la Police. Au début, on a filmé avec des caméras qu’on venait d’acheter une demi-heure avant. Eric est historien de l’art, il n’avait jamais touché une caméra et il a bien cadré. C’est un film caméra à la main, qui avance et qui est assez mobile. C’est un film sur un groupe de musique mais aussi sur la politique d’exclusion contre les Roms. »
Le groupe Orchestra Chakaraka est né avec l’aide de Sylvain Mavel et de bénévoles bordelais. Le réalisateur explique : « C’est un orchestre de familles issues des squats. Cependant, il est difficile de gagner sa vie en tant qu’intermittent. Ils espéraient gagner beaucoup d’argent car, en Bulgarie, quand on joue bien, on gagne beaucoup d’argent. Mais en France, dans les bars, on ne fait pas ça. L’un d’eux était couturier [pour une grosse entreprise], il a lâché son travail pour le groupe et s’est retrouvé en galère. Dans les familles Roms, on joue depuis tout petit. On apprend à jouer à l’occasion des mariages, etc. Dans le film, il y a des morceaux magnifiques de clarinette. »
Nicolas Nageotte, enseignant au Conservatoire du Grand Chalon, accompagné de deux élèves, Jessica Laures et Pierre-François Baudoin, a offert aux spectateurs un instant musical privilégié à l’issue de la projection. Au moment du tournage du film, il était à Bordeaux : « J’ai une appétence particulière pour la musique des Balkans. J’ai rencontré le clarinettiste du groupe, qui ne parle pas le français. Et moi je ne parle pas le bulgare. Mais j’ai pu apprendre énormément. C’est toujours une expérience très forte d’être avec un musicien qui a une transmission orale alors qu’on travaille surtout avec de la musique écrite. La musique entre et sort, elle est tissée en permanence dans la vie des Roms. »
La musique fait partie intégrante de la culture Roms. Et à en juger par les sourires visibles en fin de soirée et aux personnes dansant sur leur siège, à l’instar de Philippe Perrousset, elle semble également avoir beaucoup plu aux quelques 220 spectateurs présents.
Si vous allez prochainement à Bordeaux et qu’au détour d’une rue, dans un bar ou à l’occasion d’un festival, vous entendez des airs de musique des Balkans et que vous êtes pris d’une irrésistible envie de danser, alors vous serez sans doute en présence des membres du groupe Orchestra Chakaraka. Un conseil : régalez-vous !
M.B.
Programme des Musicaves 2018 :



-
Le Groupe CAF fournira 14 trains régionaux supplémentaires de la plateforme Coradia Polyvalent à la Région Bourgogne-Franche-Comté, pour un montant de 130 millions d’euros.
-
Le préfet étend les mesures de restriction des usages de l’eau en Saône et Loire
-
Le Bal des Artisans ouvre ses portes au 15 rue au change à Chalon sur Saône.
-
L'école du Devoir fête le départ de sa directrice Christelle Remond
-
Sur l'A9, les véhicules ont fait demi-tour pour échapper aux flammes
-
Violents orages sur l'Yonne ce mercredi en fin d'après-midi
-
Changement de nom et de propriétaires pour le restaurant de la Roseraie qui s’appelle dorénavant ‘La voile’
-
Pour sa première visite en Saône-et-Loire avant les municipales de 2026, Marion Maréchal visite le centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand
-
Les premiers orages ont frappé l'Allier et l'Ouest du Morvan
-
Belle frayeur après un incendie criminel devant le CIFA de Mercurey
-
"En Saône et Loire, des candidats Rassemblement National sur une dizaine de communes"
-
Après trois ans au refuge Ernest-L’Henry, Stitch rejoint une famille qui croit en lui
-
La commune de Saint-Germain-du-Plain prend son destin en main et porte un projet historique avec la reprise de la friche Bouillard