Côte chalonnnaise

La Cie Rasposo donnera naissance aux Effrontés, ode au pur bonheur, les 27, 28 et 29 avril à Moroges

La Cie Rasposo donnera naissance aux Effrontés, ode au pur bonheur, les 27, 28 et 29 avril à Moroges

Forte de l’audience enregistrée douze mois en arrière à la faveur de ses trente bougies soufflées avec un bel entrain, la Compagnie Rasposo remet le couvert dans son fief de Moroges, plus précisément dans le hameau de Cercot, avec son chapiteau pour écrin. Vendredi 27, samedi 28, et dimanche 29 avril elle rameutera les fins limiers du bien et du beau (voir ci-dessous) pour que les bienfaits du partage émotionnel se ramassent à la pelle, grâce à la 1ère édition du festival les Effrontés. Interview pour info-chalon.com de Marie Molliens (en photo), la directrice artistique de ladite Cie.

Après les 30 ans de la Compagnie l’an dernier, la vie artistique, un éternel recommencement ?

« Oui, oui, c’est ça, c’est que ça continue toujours. En fait, comme il y a eu un énorme succès de l’anniversaire l’année dernière, on s’est dit : pourquoi pas réitérer l’événement sous forme d’un festival, sur trois jours ? »

 

Quelles sont vos attentes pour la 1ère édition des Effrontés, et qui espérez-vous attirer ?

« On attend du public, et surtout du beau temps aussi, ainsi que les fidèles de Rasposo bien sûr, d’autres publics également. La programmation comprend des propositions plus pour des adultes trentenaires, quadragénaires, alors peut-être essayer d’attirer un peu plus ce public-là. » 

 

Pourquoi le terme Effrontés ?

« Parce que pour moi dans la programmation il y a des propositions de spectacles de cirque, mais ce n’est pas du cirque simplement démonstratif et festif ; c’est également le fait qu’il raconte quelque chose, annonce un propos, un questionnement, une réflexion. »

 

Vous avez concocté une soirée cabaret pour vendredi, samedi, dimanche, dédiée exclusivement à ce festival. Qu’aura-t-elle de singulier ?

« Ce sont des soirées exceptionnelles, on appelle toujours cela cabaret, mais ce n’est jamais le même spectacle que l’on propose.  Donc là ce sont des artistes invités et des artistes de la Compagnie qui montent une espèce de plateau d’artistes, et comme cela exceptionnellement pour ces trois jours on se met ensemble. Des duos vont se former, il y a une clown parisienne qui vient mener le spectacle, et puis voilà, ça va être dans une ambiance un peu plus punk que d’habitude. »

 

A quel stade est votre prochain spectacle ?

« Le prochain spectacle et le prochain projet est, pourrait-on dire, en gestation. Là, on va proposer quinze minutes d’une esquisse, c’est vraiment  comme pour un dessin, une espèce de croquis avec de grands traits où on a envie d’aller, mais évidemment ce n’est pas du tout fini. Le prochain projet naîtra vraiment à l’automne 2019.Pour l’instant ça s’appelle Pair-impair, mais c’est un titre provisoire. »

 

Si vous deviez expliciter à l’extérieur l’identité de la Compagnie, comment le caractériseriez-vous ?

«Je dirais que c’est du cirque-théâtre. On a toujours mêlé les deux disciplines, on utilise le langage du cirque pour raconter quelque chose, pour avoir un propos, proposer une réflexion aux spectateurs. C’est aussi un travail évidemment très esthétique sur les images et la construction d’images. Le troisième grand point, c’est la musique live, on a toujours des musiciens avec nous. »

 

Avez-vous le sentiment que votre Cie est davantage reconnue loin de ses bases ?

« Nous sommes presque plus connus à l’extérieur qu’en Bourgogne !  On va partir un mois en Espagne juste après le festival, nous sommes réellement Européens. »

 

Y a-t-il un secteur que vous aimeriez renforcer ?

« On est un des grands défenseurs du cirque sous chapiteau.  C’est vrai qu’en ce moment le marché, en tout cas du cirque comme ça, ne facilite pas du tout la programmation de spectacles sous chapiteau, nous c’est ce qu’on défend. C’est le premier outil du cirque, un outil qui peut aller vers le spectateur, plutôt que le spectateur aille au théâtre. Pour nous c’est quelque chose qui fait du lien social et culturel. » 

La vision d’ensemble

  • 3 soirées cabaret sous chapiteau réunissant artistes et musiciens de la compagnie et artistes invités
  • 2 spectacles en extérieur par les Compagnies Inhérence et Mesdemoiselles
  • 2 entresorts par les Compagnies Gazole Théâtre et 100 issues
  • 2 balades avec des impromptus circassiens disséminés dans le village
  • 2 apéros-concerts avec des groupes invités
  • 1 présentation d'étape de travail de la nouvelle création de Rasposo,
  • Un bar, une caravane gourmande, le four à pain ainsi que les vins des vignerons du village.

 

Comment réserver ?

En ligne sur https://rasposo.festik.net Billetterie aux Offices de tourisme de Buxy ou de Saint-Gengoux-le-National, ou sur place lors du festival dans la limite des places disponibles. Aucune réservation par téléphone. Autrement renseignements d’ordre général sur www.rasposo.net

Crédit photo : Ryo Ichii

                                                                                   Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                  [email protected]