Smaïn à Santenay le mercredi 27 juillet : un parrain, un pour tous, et tous pour un !

« Le raciste », « Le mariage mixte », « Le loto », etc. Smaïn partira bille en tête pour redonner du lustre à ses sketches les plus populaires. On pourra dès lors s’esclaffer à gogo devant cette justesse intemporelle qui dépeint les défectuosités de notre société. Ou rire jaune, selon sa sensibilité…Avant son raz-de-marée verbal, Smaïn a saisi le bâton de parole pour les lecteurs d’info-chalon.com

Comment allez-vous, artistiquement parlant ?

« Eh bien écoutez, très, très bien artistiquement parlant. La santé va très bien aussi ! »

Vous êtes le parrain 2016 de L’été musical et théâtral de Santenay (du 21 juillet au 14 août). Une belle marque d’estime à votre égard, non ?

«Bien sûr, je suis très, très touché, d’autant plus que je connais très bien la personne responsable de cet événement, Bruno Chapelle, avec qui j’ai débuté il y a environ une trentaine d’années au Théâtre de Bouvard. Donc ce seront des retrouvailles amicales, et notamment avec Seymour Brussel qui fait partie de la programmation. »

A cette occasion vous jouerez « Je reviens me chercher », une concentration de vos meilleurs sketchs. Ils n’ont de toute évidence pas pris une ride…

« J’espère. Ce n’est pas moi qui vais répondre, mais le public. Je considère que j’ai toujours le plaisir de monter sur scène et de jouer avec le public. »

Quelles sont les différences fondamentales entre l’humour de maintenant et celui de vos débuts ?

« Ca a changé, le monde a évolué. J’ai toujours dit que l’humour était une photographie immédiate de la société immédiate. Je ne peux rien dire, juste que certains me font rire, d’autres moins, mais l’humour c’est une vision instantanée du moment. »

Entre votre carrière d’acteur et celle d’humoriste, votre cœur balance-t-il ?

« Il balance des deux côtés. J’ai toujours un grand plaisir à jouer sur scène, et toujours un grand plaisir à faire du cinéma. Ce n’est pas le même travail, pas la même école, mais c’est toujours un travail de concentration, un travail de réflexion, c’est toujours extrêmement plaisant. Mais bon, allez, j’ai une petite tendance à apprécier un peu plus la scène. »

L’humour doit-il en tous lieux garder son libre arbitre ?

« Tout dépend qui. L’humour c’est un regard sur le monde. On a besoin de l’humour évidemment, c’est un décalage, une manière de panser des plaies, des douleurs. Maintenant on on peut rire de tout, mais pas n’importe qui. Pour ma part je ne peux pas rire de tout. » 

Cinéma, télévision, réalisation, doublage, one-man-show, comédien au théâtre, metteur en scène, récitant… vous avez écumé nombre de places fortes. Avez-vous encore des choses à prouver ou à déchiffrer ?

« Non, non, non. C’est suffisant, mais vous savez le point commun de tout ça c’est un acte, un acte artistique. C’est la quête de connaissances, de l’autre, c’est la mise en scène de l’acteur, le besoin de communiquer, d’être en lien perpétuel avec le public et avec le monde. Pour un éveil. »

De quelle manière forgerez-vous votre avenir ?

« Là, je viens de terminer un album avec Michel Legrand, je remonte sur scène, et surtout je termine les contes pour orchestre philharmonique que je suis en train d’écrire. »

Renseignements

Le one-man-show de Smaïn aura lieu sous un chapiteau situé sur l’Avenue des Sources à 20h30. Entrée : 15,00 euros. Réservations à l’Office de tourisme de Santenay au 03.80.20.63.15

                                                                                                         Michel Poiriault

                                                                                                         [email protected]