Bourgogne

Le siège de la région sera à Besançon... approuvé par 79 voix

79 voix pour, à savoir celles du PS, du FN et 6 de l'opposition LR-UDI... 2 voix contre, à savoir celles du PRG, 18 voix contre LR-UDI et 1 élu n'ayant pas pris par au vote... C'est désormais officiel, le siège de la Grande Région Bourgogne - Franche-Comté est à Besançon. Il est le pendant de la Préfecture de Région à Dijon. Les prises de positions ont été nombreuses. En voici l'essentiel :

Marie-Guite Dufay : «Le plan de mandat sera présenté à l'automne»

En ouverture de la session, la Présidente Marie-Guite Dufay avait dressé la situation, à l'heure du compte administratif : «Nous avons déposé des bases financières solides. Les deux comptes administratifs présentent un taux d'épargne supérieur d'un point à la moyenne nationale.
Ces bases budgétaires crédibles s'inscrivent dans une budget déjà exécuté à plus de 50%.
Le nouvel organigramme présenté ce jour, permettra les nominations des directeurs dès la semaine prochaine. C'est la condition de l'efficacité.
Avec le FRAP les entreprises pourront être mieux accompagnées dans leurs recrutements.
Je regrette que la répartition des directions soit vue seulement par le prisme des villes de Besançon et de Dijon. Je ne crois pas que ce soit ce que citoyens attendent».
Puis de juger : «Il faut travailler pour construire la Région Bourgogne - Franche-Comté. Nous construisons le plan de mandat, dans la concertation.
Le plan de mandat sera présenté à l'automne.
126 projets vont être aidés à hauteur de 10 millions d'euros. Une autre tranche aura lieu à l'automne sur nos propres projets».
Et parmi ces projets, Marie-Guite Dufay ne manque pas de mettre en-avant les aspects environnementaux :
«On a tout sur notre territoire, pour faire la preuve que l'on peut produire de l'énergie grâce à l'éolien, et la conserver grâce à l'hydrogène. Le prochain enjeu, c'est celui de l'hydrogène. La Région est pleinement dans son rôle. On fera la démonstration que des véhicules urbains peuvent circuler à l'hydrogène. Ce sera sans doute le cas à Auxerre et à Belfort. On le fera aussi dans les lycées techniques».

François Sauvadet (Président du groupe d'opposition) :

«Vous proposez un fragile équilibre trouvé au sein du PS»
François Sauvadet, le leader de la droite et du centre, devait lui déclarer : «J'ai souhaité un plan d'urgence pour la situation d'urgence. Il faut affirmer partout en France ce que l'on doit aux forces de l'ordre. Comment ne pas évoquer les conséquences du Brexit, avec de lourdes conséquence»
Il s'attaqua ensuite à la structuration de la nouvelle grande région : «Vous avez laissé croire que les répartitions de directions c'est subalterne. On aurait pu arriver à un consensus si on avait su ce que cela va produire.
Vous nous proposez un fragile équilibre trouvé au sein du Parti Socialiste. Vous vous proposez le siège de la région à Besançon où personne ne siègera. La commission permanente sera à Dijon. Les franc-comtois sont seuls à payer la fusion.
On a une direction des transports à Dijon, alors que la DREAL à Besançon.
Vous mettez la direction de la recherche à Dijon, alors que la direction universitaire est à Besançon. On marche sur la tête Madame la Présidente. Où sont les économies avec 25 directions. 9 seulement sont à Besançon !
Vous nous annoncez une nouvelle direction des relations avec les citoyens. Ce sera un cabinet bis !
Vous avez retenu le pire scénario en matière d'efficacité. On ne peut pas souscrire. La Bourgogne - Franche-Comté mérite mieux que des symboles. Elle mérite d'être projetée dans l'avenir.
On est dans une urgence économique et votre équipe n'est toujours pas constituée six mois après l'élection. Ecoutez l'opposition. On ne gagnera pas la Grande Région avec des arrangements entre socialistes.

Sophie Montel (Président du groupe FN) : «Le dilemme va être tranché»

«Vous n'avez pas daigné une minute de silence pour les deux Policiers. Monsieur Sauvadet vous n'avez pas parlé des islamistes et Monsieur Sauvadet a oublié Sarkozy.
Le dilemme va être tranché. La Présidente a tranché. Les services seront répartis à 45/55»

Jérôme Durain (Président du groupe PS) : «Renoncer au spectaculaire»

«Il faut renoncer au spectaculaire, pour se concentrer sur ce qui a été fait.
La région sera dotée d'une structure territorialement équilibrée. On a notamment lancé un plan pour la formation. On défend les territoires. Les responsables des trois groupes se sont retrouvés pour un règlement intérieur.

Alain Joyandet (opposition)

«J'aurai préféré la Préfecture de Région à Besançon. L'Etat a préfiguré dans l'autre sens. Je ne vais pas dire non au siège du conseil régional à Besançon. 12 directions à Besançon et 17 à Dijon, il n'y a rien de choquant».

François Sauvadet : «Je ne trouve pas d'ambition»


«On aurait pu parvenir à un compromis, qui est celui de l'organisation d'une grande Région, dont vous prépariez le dessin avec François Patriat depuis deux ans. Je ne trouve pas d'ambition. On est en bi-site, sans avoir l'effet miroir avec les services de l'Etat.
Quelle justification pour vos changements d'avis, notamment sur la direction de l'enseignement supérieur et de la recherche pour faire plaisir à Monsieur Rebsamen».

Alain Joyandet

«Si les commissions permanentes restaient à Besançon, ce serait un signe !»

Jérôme Durain

«A écouter les uns et les autres, ça va être pire que le Brexit. Oui il peut y avoir des frustrations et des regrets. Mais tous les territoires sont respectés. Il n'y aura pas de recours à mobilités forcées.
Ce n'est pas la gauche qui est divisée, c'est la droite qui est éparpillée».

Patrick Molinoz (PRG)

«On doit tout faire pour réussir la fusion, pour créer ce nouvel objet politique. La question du siège n'a pas beaucoup d'importance… Pour unir il aurait fallu tous les attributs à la capitale régionale. Nous aurions pu ainsi donner plus de choses concrètes à Besançon. Nous sommes dans la majorité nous ne voterons pas contre, on s'abstiendra».

Alain BOLLERY