Chalon sur Saône

20 millions d'euros d'économies et de recettes réclamés aux hôpitaux de Chalon, Montceau les Mines et Autun

20 millions d'euros d'économies et de recettes réclamés aux hôpitaux de Chalon, Montceau les Mines et Autun

Le Comité de Performance et de la Modernisation de l'Offre de soins Hospitalier laisse jusqu'à 2019 aux hôpitaux de la CHT Nord Saône et Loire pour se mettre en conformité avec les exigences financières. Les explications d'info-chalon.com.

Pour la CGT Saône et Loire, "l'heure est à l'urgence et la prise de positions fermes sur le dossier du COPERMO". Bruno Legourd, directeur des hôpitaux de la CHT Nord, a souhaité apporter quelques éléments de réponse. D'ici à 2019 et non 2018, "c'est un plan d'économies mais également de recettes qui a été demandé". Selon les informations communiquées par la CGT, ce sont 8,1 millions d'euros pour l'hôpital de Chalon, 7,5 millions d'euros pour celui de Montceau les Mines et 4,4 millions pour celui d'Autun qui sont ainsi réclamés, soit au total une enveloppe de 20 millions d'euros. 

"Nous avons des signes très encourageants pour nos établissements de santé alors que l'activité a augmenté de 5 à 9 % globalement et on doit poursuivre cette dynamique enclenchée. Tout l'enjeu aujourd'hui est de trouver ce juste équilibre entre les économies demandées et le fait de ne pas casser la dynamique relevée".

"100 départs à la retraire par an en moyenne sur les trois établissements"

Les départs à la retraite risquent d'être une variable d'ajustement non négligeable dans le plan fixé par le COPERMO. Sur les trois établissements de Chalon, Montceau, Autun, Bruno Legourd souligne que ce sont en moyenne 100 départs à la retraite par an. "Aujourd'hui, il n'y aura plus de recrutements dans les hôpitaux, il s'agira de travailler à la diminution des effectifs ou au pire à effectif constant avec un redéploiement en interne".

Le COPERMO fixait 70 % d'économie et 30 % de nouvelles recettes mais "les choses ne sont pas aussi définitivement fixées avec un rééquilibrage entre recettes et économies probablement". Quoiqu'il en soit à l'horizon de 2019, les trois établissement devront dégager 20 millions de recettes. 

"On renégocie tous les contrats"

"L'Etat ne peut plus soutenir les établissements de santé, on se doit d'être en capacité de financer par nous même les investissements "insiste Bruno Legourd, soulignant au passage que "tous les contrats sont passés au crible. Tout est en cours de négociation ou rénégociation mais soyons clair que faire peser les économies sur le personnel serait totalement idiot". 

En attendant, la Communauté Hospitalière de Territoire deviendra officiellement au 1er juillet Groupement Hospitalier de Territoire, une mutation juridique qui fixe encore davantage les coopérations entre les établissements. L'occasion d'aller toujours plus loin dans la rationnalisation des coûts de fonctionnement et des fonctions supports. 

Laurent Guillaumé