Chalon sur Saône

A cent ans la Chalonnaise Andrée Dauxois tient la forme olympique ! Chapeau bas, et joyeux anniversaire !

A cent ans la Chalonnaise Andrée Dauxois tient la forme olympique ! Chapeau bas, et joyeux anniversaire !

L’E.H.P.A.D. (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) du Bois de Menuse à Chalon-sur-Saône, chapeauté par le Centre hospitalier William Morey, vient tout juste d’avoir quatre ans. Durant ce laps de temps trois centenaires y ont été célébrées, dont deux cette année. La dernière en date, c’est Andrée Dauxois, célébrée comme il se devait. Séquence émotion.

Une centenaire qui ne fait pas de la figuration au quotidien

Mardi après-midi il régnait une effervescence certaine à l’E.H.P.A.D. autour de madame Dauxois, se hisser jusqu’à cet âge n’étant pas une performance banale. En outre, la récipiendaire, dotée de toutes ses facultés physiques et mentales à part un trouble de l’audition, et d’un punch que des bien plus jeunes pourraient lui envier, le valait bien d’après les témoignages recueillis. Fort sympathique et désireuse de ne pas se contenter d’enfiler des perles en regardant les années glisser sur elle sans sourciller, Dédée a une passion dévorante : la lecture. Lire quatre heures de suite dans la matinée n’effraie pas le moins du monde celle qui dévore des yeux six bouquins par semaine ! En guise d’introduction à la fête où membres de sa famille et du personnel, résidents, ont tenu à marquer l’événement par leur présence, Dominique Pillot, cadre supérieure de santé, et Elise Bonaldi, médecin responsable de l’établissement, ont prononcé quelques mots. Cette dernière a notamment évoqué « le sourire incroyable d’une dame très généreuse et qui ne se plaint jamais. » Gâteau d’anniversaire, rafraîchissement de circonstance, divers cadeaux, dont le journal de sa naissance, l’atmosphère fut bon enfant du début à la fin. Un cran supplémentaire a même été franchi lorsque la chanteuse chalonnaise Sandrine, à l’aide également de son accordéon, se chargea de mettre l’ambiance à l’aide de chansons rappelant à l’impétrante en particulier des souvenirs de jeunesse.  

 

La bio d’Andrée Dauxois, par sa fille Joëlle

« Mademoiselle Metrot Andrée-Henriette- Marguerite, fille de Metrot Joseph et Jadot Lucienne, est née le 10/09/1916 à Chalon-sur-Saône. Andrée, surnommée Dédée, a eu deux sœurs : Odette et Régine. Andrée a passé toute son enfance à Saint-Rémy, et c’est à l’école qu’elle rencontre Maxime Dauxois, né le 10 octobre 1913 à Châtenoy-le-Royal. Maxime et Dédée se marient le 28 mars 1936. Maxime est cheminot, et Dédée travaille à domicile dans la confection de parapluies pour l’usine Neyrat. Elle a aussi travaillé à la plonge dans divers restaurants, puis a été lingère à l’Hôtel « Le Royal ». Elle a terminé sa carrière dans un bar à Saint-Rémy. Maxime est fait prisonnier le 17 juin 1940 et est libéré par les Alliés le 3 avril 1945. De leur union vont naître Christian, mort-né, Yves le 8 janvier 1948 (décédé en 1994 à 47 ans), et Joëlle le 12 avril 1950. Joëlle donnera naissance à Max. Max et Lucie donneront deux arrière-petits-enfants à Dédée (Tom et Tara).

Maxime et Dédée ont beaucoup voyagé. Ils aimaient la nature (aller aux champignons, la pêche), les sorties avec leurs amis et leur « petit coup de blanc ». Maxime décède le 20 août 1982. Madame Dauxois part alors habiter aux Prés Saint-Jean, elle s’y plaît beaucoup (amis, voisins…). Elle a beaucoup travaillé et dit avoir bien profité de la vie. Aujourd’hui, elle dit « couler des jours heureux à l’E.H.P.A.D. du Bois de Menuse. »

                                                                                                          Michel Poiriault

                                                                                                          [email protected]