Faits divers

TRIBUNAL - 500 euros d’amende pour un vol dans l’épicerie sociale

Un homme de quarante-et-un ans a écopé d’une peine de cent jours amende à 5 euros pour deux vols commis à Tournus en 2015 et 2016. Deux larcins qui lui ont rapporté soixante euros dont le cambriolage de l’épicerie sociale en octobre 2015.

La nuit du 21 au 22 octobre 2015, l’épicerie sociale de Tournus a subi un vol par effraction. Une fenêtre en bois a été cassée et des produits alimentaires, conserves, sucre, gâteaux, pour un maigre total d‘une vingtaine d’euros ont disparu  des rayons. Sous la fenêtre fracturée, les enquêteurs retrouvent la carte bleue d’un Tournusien. « C’est une drôle de coïncidence, non ? » questionne le président du tribunal correctionnel mâconnais. Le prévenu, qui raconte s’être fait dérober sa carte bleue et son portefeuille qu’il a la sale habitude de laisser dans sa voiture - qu’il ne ferme jamais - six mois avant le vol, nie les faits. « C’est pas moi qui ai fait ça, je ne vole pas de produits alimentaires ». Il est persuadé qu’on a laissé exprès pour l’accuser, sa carte bleue sur les lieux. Il a un suspect, un nom, un jeune homme qu’il a surpris à plusieurs reprises dormant dans sa voiture.

Il adopte une attitude un peu bravache face aux juges. Entendu par les gendarmes, excédé par leurs questions, le prévenu avait aussi fini par lâcher « Mettez que c’est moi qui l’ai fait si ça vous fait plaisir ! ».

Les explications du prévenu n’apparaissent pas vraiment crédibles. D’autant plus qu’il est poursuivi pour un autre vol, qui a été filmé par la vidéosurveillance d’un commerce le 15 février dernier. Des recharges de cigarettes électroniques, un paquet de tabac et autres babioles dans un sac plastique oublié par un client étourdi dans un débit de tabac proche d’un supermarché. Le prévenu recroise l’étourdi, mais « oublie » de lui rendre le sac. Impossible de nier le vol, il a été filmé.

Le parquet requiert trois mois de prison avec sursis avec obligation de 140 heures de travail d’intérêt général. Le prévenu semble peu enthousiaste face au TIG. Il vient de retrouver un travail et craint que le TIG l’empêche d’être disponible. « C’est pas moi qui fait ce vol à l’épicerie sociale, je ne vole pas des produits alimentaires » répète-t-il une dernière fois.

Le tribunal le condamne à une peine de 100 jours amende à cinq euros et à 40 € de dommages et intérêts à verser à la victime du vol de sac. S’il ne paye pas, il ira en prison. Et sera cité de nouveau à comparaître en novembre dans un dossier de trafic et usage de stupéfiants.

 

Florence Genestier