Société

Les intoxications au monoxyde de carbone concernent tout le monde... Les bons gestes de prévention aussi

Quelques conseils et précautions pour éviter des intoxications qui peuvent être mortelles, car le monoxyde de carbone, un gaz invisible, inodore et mortel

Lorsque les températures baissent, les risques d’intoxication au monoxyde de carbone, ou CO, augmentent.

 

Chaque année, ce gaz toxique est responsable d’une centaine de décès en France. Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone est indétectable. Des gestes simples contribuent pourtant à réduire les risques.
Les appareils utilisant des combustibles (gaz naturel, bois, charbon, fuel, butane, propane, essence ou pétrole etc.) pour la production de chaleur ou de lumière sont tous susceptibles, si les conditions de leur fonctionnement ne sont pas idéales, de produire du monoxyde de carbone.
La situation en Bourgogne-Franche-Comté
En Bourgogne-Franche-Comté, entre le 1er juillet 2015 et le 30 juin 2016, 54 épisodes intoxiquant 168 personnes ont été constatés, nécessitant 137 admissions aux urgences et 49 hospitalisations et provoquant 5 décès.
Quels sont les gestes qui permettent d’éviter ces intoxications  
Ces intoxications pourraient être évitées en adoptant les bons gestes, que l'Agence régionale de santé souhaite rappeler :
          Faites vérifier vos installations de chauffage et vos conduits de fumée par un professionnel qualifié au moins une fois par an. 
          Veillez toute l'année à une bonne aération et ventilation du logement, tout particulièrement pendant la période de chauffage : aérez au moins 10 minutes par jour et n'obstruez jamais les entrées et sorties d'air de votre logement. 
          N'utilisez jamais pour vous chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, etc. 
          Ne faites jamais fonctionner les chauffages d'appoint en continu ; ils sont conçus pour une utilisation brève et par intermittence uniquement. 
          Ne faites pas tourner le moteur de votre véhicule dans le garage fermé. 
          N’utilisez pas d’engins à moteur thermique dans des espaces clos (groupe électrogène, ?tronçonneuse thermique...). Au niveau collectif, les organisateurs de rassemblements (manifestations culturelles ou religieuses, par exemple) doivent être tout particulièrement attentifs. Les intoxications liées à l’utilisation de chauffages à gaz sont fréquentes et concernent chaque année plusieurs centaines de personnes en France. Que faire en cas d’accident ? Les symptômes (maux de tête, fatigue, nausées) apparaissent plus ou moins rapidement et peuvent toucher plusieurs personnes au sein du foyer. Une intoxication importante peut conduire au coma et à la mort, parfois en quelques minutes. En cas de suspicion d’intoxication, aérez immédiatement, arrêtez si possible les appareils à combustion, évacuez les locaux et appelez les secours en composant le 15, le 18 ou le 112 (et le 114 pour les personnes malentendantes). 

1. Introduction
Lorsque les températures baissent, les risques d’intoxication au monoxyde de carbone, ou CO, augmentent. Chaque année, ce gaz toxique est responsable d’une centaine de décès en France.
Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone est indétectable. Les appareils utilisant des combustibles (gaz naturel, bois, charbon, fuel, butane, propane, essence ou pétrole etc.) pour la production de chaleur ou de lumière sont tous susceptibles, si les conditions de leur fonctionnement ne sont pas idéales, de produire du monoxyde de carbone.
En Bourgogne-Franche-Comté, entre le 1er juillet 2015 et le 30 juin 2016, 54 épisodes intoxiquant 168 personnes ont été constatés nécessitant 137 admissions aux urgences et 49 hospitalisations et provoquant 5 décès.
Des mesures de prévention permettent d’éviter ces intoxications au CO. La mobilisation reste nécessaire.
2. Un gaz invisible, inodore et mortel
Le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant très difficile à détecter : il est invisible, inodore et non irritant. Il résulte d’une mauvaise combustion au sein d’un appareil fonctionnant grâce à la combustion de gaz, de bois, de charbon, d’essence, de fuel ou encore d’éthanol.
Le monoxyde de carbone, un gaz à l’origine de graves intoxications
La densité du monoxyde de carbone est voisine de celle de l’air, il se diffuse donc très vite dans l’environnement. Après avoir été respiré, il se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène et peut s’avérer mortel en moins d’une heure :
        -  0,1 % de CO dans l’air tue en 1 heure, 
        -  1 % de CO dans l’air tue en 15 minutes, 
        -  10 % de CO dans l’air tuent immédiatement. ?Il existe deux types d’intoxication. ?L’intoxication faible dite « chronique » se manifeste par des maux de tête, des nausées, une confusion mentale, de la fatigue. L’intoxication est lente et les symptômes de cette intoxication peuvent ne pas se manifester immédiatement. ?L’intoxication aiguë entraîne des vertiges, une perte de connaissance, une paralysie musculaire, des troubles du comportement, voire le coma ou le décès. ?En cas d’intoxication grave (chronique ou aiguë), les personnes gardent parfois des séquelles à vie : migraines chroniques ou bien pathologies neurologiques invalidantes (troubles de la coordination motrice, paralysies de toutes formes). Ces intoxications sont actuellement suspectées de perturber le développement cérébral des enfants et notamment leur fonctionnement intellectuel. Les principales causes d’intoxication dans l’habitat
        -  un défaut d’aération 
        -  des conditions météorologiques défavorables 
        -  un défaut d’appareil ou de l’installation raccordée 
        -  une utilisation inadaptée de l’appareil 

3. Les conseils pour éviter les intoxications
Quelques conseils permettent de limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone dans l’habitat :
1. Avant l’hiver, faire systématiquement intervenir un professionnel qualifié pour contrôler les installations
Faire vérifier et entretenir chaudières, chauffe-eau, chauffe-bains, inserts et poêles.
        -  L'entretien des chaudières annuel des chaudières est obligatoire par application du décret N°2009-649 du 9 juin 2009. 
        -  Il est recommandé de signer un contrat d’entretien garantissant une visite annuelle de prévention (réglage, nettoyage et remplacement des pièces défectueuses) et un dépannage gratuit sur simple appel. ?Faire vérifier et entretenir les conduits de fumées (par ramonage mécanique).
        -  Le règlement sanitaire départemental rend le ramonage obligatoire au moins une fois par an. 
        -  Le conduit de cheminée doit être en bon état et raccordé à la chaudière. Il doit déboucher loin de tout obstacle qui nuirait à l’évacuation des fumées.

 Toute l’année et particulièrement pendant la période de chauffe,

assurer une bonne ventilation du logement Aérer le logement tous les jours pendant au moins 10 minutes, même quand il fait froid.

Ne pas obstruer les entrées et sorties d’air (grilles d’aération dans les cuisines, salles d’eau et chaufferies principalement). 
- Si une pièce est insuffisamment aérée, la combustion au sein des appareils sera incomplète et émettra du CO.

 Utiliser de manière appropriée les appareils à combustion
Ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu. Ils sont conçus pour une utilisation brève et par intermittence uniquement.
Respecter scrupuleusement les consignes d’utilisation des appareils à combustion (se référer au mode d’emploi du fabricant), en particulier les utilisations proscrites en lieux fermés (barbecues, ...).
Ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero...

 En cas d’installation d’appareils de type groupes électrogènes ou appareils à gaz :
Ne jamais placer les groupes électrogènes dans un lieu fermé (maison, cave, garage...) : ils doivent impérativement être installés à l’extérieur des bâtiments.
S’assurer de la bonne installation et du bon fonctionnement de tout nouvel appareil à gaz avant sa mise en service et exiger un certificat de conformité auprès de l’installateur.