Opinion de gauche
"Nous ne verserons aucune larme sur le sort de Benjamin Griveaux" pour le NPA Saône et Loire
Publié le 16 Février 2020 à 19h07
Communiqué de presse
Benjamin Griveaux a donc jeté l’éponge dans la course à la mairie de Paris, dans laquelle il était largement distancé par Anne Hidalgo et Rachida Dati entre autres, en raison de la candidature dissidente de Cédric Villani. Un renoncement qui s’est certes fait dans des circonstances particulières, suite à la publication de messages et d'images relevant du domaine privé, un procédé pour le moins sordide, mais qui participe nénamoins d’une dynamique plus large de déstabilisation et de fragilisation du pouvoir.
Leur empathie et la nôtre
Mais le moins que l’on puisse dire est que l’on a du mal à éprouver de l’empathie pour le candidat d’une majorité présidentielle qui joue à fond la carte de la « peopolisation », en faisant de la vie privée un argument de vente politique, et qui, surtout, mène depuis plus de deux ans et demi une politique détruisant nos droits, nos libertés, nos vies. Que le procédé consistant à rendre publiques des images privées soit dégueulasse ne rend pas Griveaux sympathique, et nous ne mêlerons pas nos voix à ceux qui proclament leur « soutien » ou leur « solidarité » avec le représentant d’un pouvoir qui insulte chaque jour les salariéEs et les chômeurs, qui détruit méticuleusement les services publics, qui brise des vies par ses contre-réformes ultra-libérales, qui veut nous faire travailler encore plus longtemps, qui enrichit toujours plus le petit clan des plus riches, qui blesse, qui mutile, qui persiste dans une politique climaticide, qui participe à des sales guerres, qui vend des armes à des dictatures… la liste n’est pas exhaustive.
Un renoncement qui en dit long
La dénonciation des mœurs supposément dissolues des responsables politiques, aussi détestables soient ces derniers, ne fait pas partie de nos méthodes, et l’histoire nous enseigne qu’elle n’a jamais servi, bien au contraire, les projets émancipateurs. Au passage, nous ne sommes d’ailleurs guère surpris de voir surgir, dans cette « affaire », le nom de l’avocat Juan Branco3 : celui-ci, qui affirme conseiller l’artiste russe Piotr Pavlenski, s’était en effet fait remarquer pour son ouvrage Crépuscule, consacré aux premiers cercles de la Macronie, dans lequel le discours moral l’emportait largement sur l’analyse politique et sociale, à un point tel que Branco s’en prenait aux « mœurs irrégulières des plus riches de notre pays » et évoquait « cette République qui a aspiré le monde, et qui sombre maintenant entre des mains prostituées »4. Sic.
Mais nous ne verserons pas de larmes de crocodile sur le « destin tragique » de Benjamin Griveaux et, même si nous aurions préféré que son départ se fasse dans d’autres conditions, difficile de se retenir de penser : « Un de moins ! » A fortiori dans la mesure où son renoncement, même s’il s’est passé dans les circonstances que nous connaissons, est un indice supplémentaire de la fragilité de la Macronie. On ne peut en effet s’empêcher de penser que si le pouvoir n’avait pas été aussi peu populaire, que si les « affaires » ne s’étaient pas multipliées depuis le début du mandat de Macron, et que si la majorité LREM n’était pas aussi fissurée, notamment sous la pression des mobilisations, au point de voir se multiplier les candidatures municipales dissidentes, comme dans le cas de Cédric Villani, Griveaux n’aurait pas été contraint de renoncer à la course à la mairie de Paris.
Un pouvoir déstabilisé
Dans des situations autrement plus graves et/ou compromettantes, d’autres se sont ainsi accrochés à leurs postes (à l’instar de François de Rugy, de Jean-Paul Delevoy) ou continuent de le faire (Richard Ferrand), rivalisant d’ingéniosité pour établir leur bonne foi. Rien de tel chez Benjamin Griveaux, qui a jeté l’éponge en moins de 48 heures, en raison d’une affaire privée dans laquelle, répétons-le, rien d’illégal, jusqu’à preuve du contraire, n’a été commis. La Macronie demeure certes arrogante, mais le temps des certitudes semble, pour certains, révolu, comme l’a concédé à mots à peine couverts un élu LREM : « S’il [Griveaux] avait été à 32 % dans les sondages, il aurait peut-être pu tenter de retourner l’opinion. Vu ce que les gens pensent déjà de lui, c’était le naufrage assuré. La décision de partir était inéluctable. »5 D’autres paniquaient déjà à l’idée que la campagne municipale de LREM, à Paris comme au niveau national, soit encore plus agitée qu’elle ne l’est déjà. On constate d’ailleurs – signe des temps ? – que, pour prendre la suite de Griveaux, cela ne se bouscule pas au portillon, à part du côté de Mounir Mahjoubi, le Marcheur aux dents les plus longues de la place de Paris.
« Vu ce qu’on montre en ce moment, les élus locaux qui ont l’étiquette En Marche ont du souci à se faire » : ainsi s’exprimait, sous couvert d’anonymat, un député LREM, quelques heures avant d’être reçu, au côté de l’ensemble des élus du groupe, le 11 février à l’Élysée. Le renoncement de Benjamin Griveaux ne va pas inverser cette tendance, bien au contraire, et participe en réalité d’une dynamique de déstabilisation du pouvoir qui ne cesse de s’amplifier. Les Gilets jaunes et la mobilisation contre la réforme des retraites y sont pour beaucoup : en s’opposant avec détermination aux politiques antisociales et en gagnant les batailles idéologiques face à un gouvernement qui multiplie mensonges et provocations, ces mouvements contribuent largement à fragiliser le pouvoir. Un encouragement à poursuivre nos combats sur le terrain poltique et social, en premier lieu pour les retraites, et à continuer à nous opposer aux petits soldats de la Macronie qui, sous leurs airs arrogants, n’arrivent pas à reprendre la main et, petit à petit, perdent pied.
Le NPA 71



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