Champforgeuil

Libres, légers comme l’air, et ivres de bonheur à l’aérodrome de Champforgeuil

Libres, légers comme l’air, et ivres de bonheur à l’aérodrome de Champforgeuil

Délaisser, durant une poignée de minutes, la banalité du plancher des vaches tout en prenant de la hauteur pour mieux le toiser dans les règles de l’art, c’est le défi que se lancent sous forme de bravade nombre d’adeptes du parachutisme à la recherche d’émotions qui valent leur pesant d’or. A voir les lointains descendants d’Icare si goulus, on n’a pas l’impression que ce soit la mer à boire…

A l’aérodrome de Champforgeuil le ciel sert d’exutoire à celles et ceux qui, à un moment donné, brûlent d’envie de se mesurer à la perte des repères terrestres. Sous le couvert du Centre de parachutisme et de chute libre de Bourgogne, ouvert de la fin mars à la fin octobre en semaine et le week-end, les apprentis sautants débutent invariablement leurs rites initiatiques par un saut en tandem. Pour une somme de 250 euros (comprenant la montée au moyen du Pilatus PC-6 Porter, l’assurance et l’encadrement du moniteur) –ajoutez 100 euros si vous souhaitez immortaliser par vidéo interposée votre « exploit »- vous pourrez péremptoirement vous prévaloir d’une dégringolade à nulle autre pareille. Ceci sous-entend l’accès motorisé aux cieux d’une durée d’environ un quart d’heure, le largage situé entre 3500 et 4000 mètres, la chute libre de 50 secondes, l’actionnement du parachute à 1500 mètres, et enfin la gestion maîtrisée de l’espace aérien pendant 5 à 10 minutes sous voile, avant le frustrant retour à la réalité. Conditions à remplir : être âgé de 15 ans révolus au moins (il n’y a aucune limite supérieure) et disposer d’une autorisation parentale, posséder un certificat médical de non contre-indication, peser 95 kg au grand maximum. Si affinités, l’école déploie ensuite une pédagogie en rapport avec la finalité convoitée, à savoir l’autonomie pure et dure. Pour y prétendre, il faudra préalablement avoir satisfait aux exigences requises au moyen d’un stage d’une semaine, appelé « P.A.C. » (Progression Accompagnée en Chute libre) brevet A. Le premier jour est consacré à la formation théorique ; après, le premier saut a lieu sous la responsabilité de deux encadrants. Jusqu’au sixième, ce ne sera l’embarquement pour le nirvana qu’avec un seul moniteur. L’extase totale interviendra au septième saut, où là le parachutiste en herbe se tirera d’embarras seul, à une nuance près, l’assistance radio dont il bénéficiera. Samedi une quarantaine de tandems étaient, notamment, de sortie. Nous avons recueilli à chaud les déclarations de quelques-uns parmi les primo-participants.
 
Jérôme
« Dans l’avion j’ai vraiment flippé, plus l’aventure approchait. Je ne m’attendais pas à avoir si peur que ça avant de sauter. Mais une fois que nous avons quitté l’avion l’appréhension est partie. C’est énorme, la chute libre c’est le plus impressionnant, et le fait de diriger le parachute procure des sensations. Finalement, ça passe assez vite. »
 
En avance d’un saut sur ses camarades, Elodie a stationné sur son petit nuage : »
« C’était mieux que la première fois, avec davantage de sensations, car j’avais demandé à faire diverses figures. Ca m’a beaucoup plu, et je suis prête à recommencer. »
 

Pierre-Alain :
« L’an dernier j’ai fait le saut à l’élastique dans la région de Grenoble. C’est incomparable, vraiment agréable avec beaucoup plus de sensations. C’est un mélange d’adrénaline et de plaisir, entre le paysage, le soleil…C’est vraiment bien. Les moniteurs sont sympas, ils mettent à l’aise. C’est une expérience que je renouvellerais à l’occasion. »


Renseignements
www.parachutisme71.com; info@parachutisme 71.com ; 06.09.40.25.81. 03.85.43.40.87

 

Michel Poiriault