Chalon dans la rue

La Belgique tire les marrons du feu à Chalon dans la rue

La Belgique tire les marrons du feu à Chalon dans la rue

La cour de l’Evêché est, quatre jours durant, entre les mains de conquérants belges qui, par courants artistiques interposés, font de l’un des repaires de Chalon dans la rue un bastion incédable. Un camp retranché ? Tout le contraire, puisqu’on y aspire à la vulgarisation de ces pratiques qui prêtent souvent à rire, l’humour étant un vecteur de poids conditionnant le reste. Il ne tient maintenant qu’à vous d’en tester les fondements…

 

 

Il était une fois la Belgique

C’est à la puissance sept qu’un collectif (monté de toutes pièces par les compagnies du Parking et des Arts de nez) du off répondant  à l’appellation « Les Irrisistibles Belges » (oui, vous avez bien lu la subtilité linguistique) a pris possession d’une parcelle du territoire chalonnais –où jamais il n’avait sévi antérieurement- afin d’en mettre plein la vue à qui donnera sans condition son assentiment. A elles sept les compagnies offrent au total huit spectacles, et le soir il y a en plus « Les Notes Crépusculaires » (concerts, fanfares, DJ…), avec un programme différent chaque jour, pour ruer dans les brancards. Nos amis d’outre-Quiévain, du moins une frange francophone principalement inféodée à Liège et Bruxelles, versent abondamment dans l’autodérision, l’humour déjanté, mais avec des enlacements de poésie, du chant également,  qui, à l’occasion, en atténuent les effets incisifs. Parfois, des engagements sous-jacents affleurent la surface : le réveil de l’odorat, la mission de la joie, les gens du voyage… Pour Pascale Biagini, référente du collectif en ce qui concerne la diffusion et l’administration, les festivaliers seront des leurs. « Qu’ils n’hésitent pas, ils sont les bienvenus ! Il y a un accueil chaleureux. Dans l’ambiance générale les clins d’yeux, la déco, sont des petites touches pas définissables. Pour passer un bon moment il y a beaucoup de spectacles où les gens riront. D’ailleurs ils peuvent passer la journée ici ». Ce tir groupé devrait être a minima un dépaysement, au mieux un enchantement. En tout cas l’authenticité sera au rendez-vous, et ça, ça n’a pas de prix. « On dit souvent que les Belges doivent être surréalistes pour arriver à vivre dans leur pays », glisse malicieusement Pascale. Forgez-vous une opinion…Tous les atouts ont été abattus par ailleurs pour que l’interpénétration soit à la hauteur de l’enjeu : les spécialités du plat pays s’avèrent légion, tant avec la restauration qu’avec les bières (six sortes), les cours de belgicismes, les jeux en bois, la BD…et même la « drache » nationale (disons, le temps humide, doux euphémisme !) matérialisée par un procédé déclenchable selon l’envie du moment !  

 

Par ici la bonne soupe

Du jeudi 25 au dimanche 28 juillet inclus l’ouverture des portes aura lieu à 12h, les spectacles se suivront journellement de 13h03 à 22h09, tandis que le premier concert nocturne pointera le bout de son nez à partir de 22h30.

13h03 : Entourloupolis par la Cie du Parking

14h18 : Interlude poétique par la Cie En Carton

16h02 : Coco et Charnel (déambulatoire) par la Cie du Parking

16h17 : Calatorie par la Cie des Arts de Nez

17h19 : La liberté de la presse par Fanchon Daemers

18h43 : Friture par le Théâtre de l’Etre

20h29 : Equilibre(s) sur corde par la Cie les Cliquets

21h09 : les P’tits Pots d’Fleurs par la Cie Ah mon Amour

A 22H30, Les Notes Crépusculaires

Jeudi 25 : Undo 3 puis Born to Brass (fanfare)

Vendredi 26 : Les Métaux Lourds , et après Kaktus Groove Band

Samedi 27 : Whoopee cushion suivi de KermesZ à l’Est

Dimanche 28 : Cheval des Trois, suivi de DJ D’Joss

Renseignements :

http://irrisistiblesbelges.wix.com/irrisistiblesbelges

Michel Poiriault