Bourgogne

«86% de réussite, en Bourgogne, si on crée ou si on reprend une entreprise»

«86% de réussite, en Bourgogne, si on crée ou si on reprend une entreprise»

Conseillère au pôle création de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bourgogne, Isabelle Bajard donne quelques pistes pour des projets réussis.

La Bourgogne, jusqu'au 22 novembre, vit à l'heure de la création ou de la reprise d'entreprises… Des professionnels sont là pour accompagner les porteurs de projets.

Peut-on dire que la création d'entreprise est une alternative au chômage ?
ISABELLE BAJARD : «C'est une réponse, mais ce n'est évidemment pas la seule. La création ou la reprise d'une entreprise ce n'est pas la solution miracle, mais un bon projet peut aider à sortir du chômage. En 2012, en France, on a comptabilisé 549.967 créations d'entreprises, dont 10.063 en Bourgogne».

Qu'est-ce qui conditionne la réussite ?
«D'abord le charisme du chef d'entreprise. Ce n'est pas forcément une question de diplôme. La réussite c'est une alchimie. Ce n'est pas parce que l'on est un bon technicien que l'on réussit. Il faut pour réussir avoir de bonnes idées, de bons projets, une bonne potentialité, une bonne capacité à réussir sa gestion…»

Quel est le taux de réussite ?
«En Bourgogne, le taux de réussite si on crée ou on reprend une entreprise est de 86%, contre 66% au niveau national».

Avoir son entreprise, cela veut dire embaucher plus tard ?
«Les créations sont majoritairement des TPE. On peut remarquer qu'elles embauchent souvent au-delà de trois à cinq années après leur création».

Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les porteurs de projets ?
«C'est le plus souvent un problème de trésorerie qui n'est pas assez confortable pour se développer ou pour durer. Il faut que l'entreprise puisse être capable d'absorber un client qui ne paye pas. Nos missions d'information et de conseil à la CCI sont donc de sensibiliser les créateurs ou les reprenneurs».

Quels sont aujourd'hui les principaux gisements ?
«Il faut savoir anticiper la reprise, évaluer les besoins. Par exemple, dans la restauration, on conseille plus la reprise d'un établissement qu'une création. Il faut être réactif. Il y a actuellement de bonnes potentialités dans tout ce qui touche au recyclage, à l'environnement, mais aussi aux services pour les seniors. En fait il faut savoir sentir les tendances du moments, avoir une bonne lecture économique et sociologique».
 
Recueilli par
Alain BOLLERY
 

Les tendances pour les années à venir :
- Avoir moins et être plus (une vie chargée, trop rythmée fait une nouvelle simplicité émerge, une remise en cause d’une hyper consommation et des ses excès – ère des consommacteurs…..)
- Elixir de longue vie (les séniors – la silver compagnie)
- Le geste de l’homme (l’artisanat – made in France – le savoir faire local etc…)
- Lieux et réalités enchantées (consommation du Bien à celle du Lien : rencontres dans la rue, magasins éphémères ….)
- Dame nature (avènement du bio – les peurs alimentaires – la santé d’abord -….)
- Mise à nu et transparence (rapport qualité/prix – construction BBC – traçabilité des produits – consommation collaborative les AMAP – le troc – le C to C
- Tous créateurs (toos Créateurs) – (artisan du partage et de l’info, du business, du bon plan – loisirs créatifs le do it yourself – personnalisation des produits).
Sept ambitions (selon la commission Innovation 2030) :
- Le stockage de l’énergie = développement des énergies renouvelables, l’optimisation de la production électrique
- Le recyclage des métaux rares = protection accrue de l’environnement
- La valorisation des richesses marines = métaux au fond des mers et dessalement de l’eau
- Les protéines végétales, la chimie du végétale pour répondre à l’accroissement de la demande alimentaire mondiale
- La médecine individualisée + efficace
- L’innovation au service de la longévité = la silver économie = pour équiper les personnes âgées et les rendre autonomes plus longtemps
- La valorisation de données massives = générées par la multiplication des données crées par les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics…
Les secteurs porteurs se situent autour de :
- l’environnement, le développement durable, (le green sexy)
- Les services à la personnes (axés vers la silver économie)
- Le numérique, (le e-m-et t-commerce) les nanotechnologies, l’innovation
- La santé