Election municipale

En cas de victoire de Gilles Platret, Maxime Thiebaut pointe les "risques d'instabilité politique au Grand Chalon"

En cas de victoire de Gilles Platret, Maxime Thiebaut pointe les "risques d'instabilité politique au Grand Chalon"

A moins d'une semaine du premier tour des élections municipales, le Secrétaire Département de Debout La République pointe "l'absence de positions à l'échelle communautaire" du candidat Platret... tout en fustigeant la gestion menée par Christophe Sirugue.

Vendredi soir, Debout La République 71 a réuni son bureau départemental avec dans l'idée de se positionner dans le cadre des élections municipales à Chalon sur Saône.

"Le contexte politique national est mauvais. Bien que les élections municipales demeurent un enjeu local, les affaires Copé, Sarkozy et Taubira auront des répercussions. Je ne serais donc pas étonné de voir l’abstention battre des records et le Front National obtenir un bon score.

C’est au regard de cette situation nationale que Debout la République tient à s’exprimer. Nous ne sommes pas là pour dénoncer une nouvelle fois le bilan de Christophe Sirugue, que nous considérons comme nuisible pour Chalon-sur-Saône. Nous l’avons déjà fait par diverses actions et plusieurs communiqués.

Nous souhaitons prendre une position concernant la liste du trio UMP-UDI menée par Gilles Platret.  Je tiens à m’exprimer librement, comme je l’ai toujours fait, après réflexion avec le bureau départemental DLR 71. Je parle dans le respect de mes convictions, en insistant sur le fait que DLR ne sera jamais la bouée de sauvetage à droite du radeau UMP.

Notre position est établie au regard d’une vue d’ensemble, et du bilan fait sur la période allant de juin 2013 à aujourd’hui.

Rappelons en préambule que le rassemblement de l’UMP et de l’UDI fut compliqué. Il demeure incomplet car les idées et les personnes, gaullistes et souverainistes, ne sont pas représentées.

L’ennemi commun, nommé « Sirugue », a été le ciment de l’accord électoral UMP-UDI. Mais qu’adviendra-t-il de ce « pacte électoral UMP-UDI » une fois Christophe Sirugue vaincu ? Devons-nous nous attendre à une déchirure de cette entente cordiale lors des prochaines échéances électorales ? Et quelles en seront les répercussions pour Chalon ?

Bien que la liste UMP-UDI soient composées de plusieurs personnes compétentes et pleines de bonnes volontés, je regrette un programme sans réelle envergure.

Les solutions apportées par Gilles Platret pour gérer la ville sont bonnes, mais un maire n’est pas un simple gestionnaire. C’est avant tout un visionnaire.

Cette « certaine idée de l’avenir », cette vision de Chalon-sur-Saône, passe à ce jour par l’agglomération. Le Grand Chalon est le cœur du pouvoir. C’est le lieu des grandes décisions. Mais quelle place donne-t-il au Grand Chalon dans son programme ?

Je regrette que le Grand Chalon ne soit pas une priorité pour la liste UMP-UDI. Ce sujet était le point fort de nos discussions en juillet 2013. Je ne connais malheureusement pas quelles ambitions les membres de cette liste ont pour notre agglomération.

Comment voient-ils la position du Grand Chalon en France ? Alors que l’Etat ne répond plus aux besoins de protection de nos emplois, et que les collectivités locales se doivent par conséquent répondre à cette nécessité, il est regrettable de constater qu’aucune solution ne transpire.

Quel est leur programme économique pour le Grand Chalon ? Ont-ils quelqu’un de compétent pour jouer le rôle de VRP, et aller démarcher auprès du secteur privé ? Pourquoi n’ont-ils pas associé les acteurs économiques du Grand Chalon à leur campagne ? Une réunion publique avec de grands industriels ou entrepreneurs, tels que Monsieur Eric Michoux par exemple, aurait donné du poids et de l’envergure à leur démarche, et une dimension plus large à leur programme.

Je crains aussi que le Grand Chalon soit le lieu d’une instabilité politique une fois la victoire acquise, ne connaissant en effet pas la répartition du pouvoir. La démocratie locale étant pour Debout la République une priorité, nous aurions apprécié qu’une « Charte de l’organisation intercommunale » soit établie. La souveraineté communale aurait été l’un de ses piliers. Nous ne voulons en effet pas voir renaitre le système «  Sirugue » au Grand Chalon. Les communes doivent être libres car elles sont la source de l’expression populaire.

Il aurait été opportun de définir un équilibre entre la ruralité et le monde urbain, et ce dans l’intérêt général. Le clivage à l’agglomération n’est en effet pas entre la gauche et la droite. Il est entre les territoires. Et c’est ainsi que des maires socialistes de communes limitrophes, qui ne l’ont pas compris, ont sacrifié l’intérêt de leur village par affinité politique à l’égard Christophe Sirugue. Cela ne doit pas se reproduire car c’est une honte. Comment Gilles Platret compte-t-il faire pour y remédier ?

Enfin, pour revenir à la gestion de Chalon-sur-Saône, DLR regrette que la politique de l’habitat ne soit pas suffisamment évoquée. Comment la liste UMP-UDI compte-t-elle résoudre le problème des très nombreux logements vides en centre-ville ? Et avec quels moyens, alors que la France ne contribue plus ? Comment les petits propriétaires seront aidés ?

Libre de parole, voici la position que je tiens. Debout la République a toujours défendu l’intérêt local loin des partis pris politiciens. Il n’a jamais donné aux Français de consignes de vote, mais il s’est toujours obstiné à leur apporter ses analyses et ses modestes conseils.

C’est pourquoi, bien que je condamne activement la politique et le bilan catastrophiques de Christophe Sirugue, je ne voudrais pas être amené à dénoncer, dans six ans, un « Sirugue-bis à droite »."

 

Maxime Thiébaut
Délégué national à la Génération de la Reconquête (Debout la République)
Secrétaire départemental DLR de Saône-et-Loire