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Le tatouage : une pratique répandue, une portée méconnue
Publié le 08 Février 2015 à 10h19

Bien que chacun d’entre nous connaisse le tatouage tel qu’il s’est « démocratisé » dans notre société actuelle, ses origines et significations ont beaucoup varié au fil des années. Tant et si bien que l’on est bien vite obligé de concéder qu’on ne connaît pas si bien que cela ce dernier. C’est pourquoi Info-Chalon s’y est intéressé et le met en lumière pour vous.
Le mot tatouage vient du tahitien « tatau », qui signifie marquer, dessiner ou encore frapper. Le nom qu’on lui donne aujourd’hui n’est apparu qu’à la fin des années 1700. Il sert à désigner un dessin intradermique – entre le derme et l’épiderme –, réalisé à l’aide d’une ou plusieurs aiguilles qui injectent de l’encre à base de pigments industriels, ceci directement sous la peau, à une profondeur oscillant entre 1 et 4 mm, selon la partie du corps choisie mais aussi la couleur de la peau.
Si, aujourd’hui, les professionnels utilisent principalement un dermographe pour tatouer, c'est-à-dire un appareil composé de fines aiguilles stériles et à usage unique, certaines cultures ont conservé des pratiques plus ancestrales, à l’image de l’os aiguisé, trempé dans de l’encre et inséré dans la peau à l’aide d’un bâton qui fait office de marteau. Un procédé dont la simple description suffit d’ailleurs à donner des sueurs froides. Ceci étant, si le dermographe parait moins primaire, la douleur ressentie n’en reste pas moins bien réelle, variant du simple picotement à une douleur aigue et répétée. Ce n’est donc pas toujours un très bon moment à passer et pour les tatouages les plus importants en terme de surface, plusieurs séances sont parfois nécessaires, le corps ayant du mal à créer suffisamment d’endorphine pour atténuer la douleur au-delà de quatre heures de souffrance.
Ces détails techniques rappelés, sait-on pourquoi l’on décide d’endurer de telles souffrances, bref de se faire tatouer ? En réalité, la réponse n’est pas univoque. Généralement pour s’affirmer, montrer sa singularité, par souci esthétique ou encore pour passer un cap difficile et se le rappeler par la suite. Mais cela n’a pas toujours été le cas. En effet, le tatouage a un certain nombre de significations. Il a parfois été utilisé à des fins thérapeutiques, ou encore pour marquer une croyance ou représenter un talisman, censé protéger constamment celui qui le porte. Dans l’Antiquité, on y avait recours pour marquer les esclaves. C’était ainsi ce que faisaient les Romains, en inscrivant entre leurs deux yeux la première lettre du nom de famille de leur maître. C’était aussi ce que faisaient les Grecs, qui ornaient tous les esclaves d’une chouette sur le front, marquant ainsi une appartenance indéniable et facilement reconnaissable. Une pratique pas si éloignée de celle qui prévaut de nos jours pour les animaux, que l’on marque encore, ceci pour les identifier.
L’identification, c’est justement ce qui conduit à recourir au tatouage. Avant l’apparition de la photo d’identité, le tatouage représentait un élément distinctif. Ainsi, de nombreuses personnalités politiques, à l’image du tsar russe Nicolas II ou encore de Staline, Churchill et bien d’autres, se sont fait tatouer pour avoir la certitude d’être toujours identifiés.
En dehors de l’identification, le tatouage a ou a eu d’autres fonctions. Les marins, par exemple, que l’on connait pour s’adonner volontiers à cette pratique, se faisaient inscrire, à une certaine époque, un crucifix dans le dos afin de se prémunir de la flagellation, car c’était un crime de toucher à la religion.
Désormais, le tatouage apparait sous un jour nouveau et donne matière à réflexion. Et c’est bien là ce qui mérite la plus grande attention. Eu égard à son caractère indélébile, il est nécessaire de se poser les bonnes questions avant de se lancer, sans quoi les regrets risqueraient de vous ronger, réparer les dommages ainsi causés n’étant pas facile.
En effet, pour se débarrasser d’un tatouage détesté ou mal réalisé, peu de solutions existent. La première, la plus simple si l’on peut dire, est la méthode dite du recouvrement. Le premier tatouage est englobé dans un deuxième, généralement plus grand. Il est donc totalement recouvert. Mais ce n’est pas toujours possible comme solution.
Autre technique : l’effacement par laser. Cette méthode est réalisée par un dermatologue. Le laser, à raison de plusieurs séances, fait exploser les grains de couleur et provoque leur disparition. Mais cette méthode n’est pas totalement efficace, surtout sur les pigments colorés, qui sont plus difficiles à enlever. C’est également une technique longue, douloureuse et très coûteuse, mais pour l’instant la seule que l’on connaisse.
Bref, avant de se lancer dans cette aventure, il vaut mieux prendre le temps de la réflexion.
M.M.



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