Société

Les adolescents sont bien moins débauchés que leurs parents ne le pensent

Les adolescents sont bien moins débauchés que leurs parents ne le pensent

C’est en effet le constat établi depuis la publication par Le Parisien le 6 mai dernier, du sondage Ipsos réalisé pour la Fondation Pfizer. Nos adolescents sont en fait de grands romantiques, ce qui n’a pas échappé à Info-Chalon. Les explications.

A l’heure du tout numérique, une ère totalement envahissante pour notre quotidien, où plus rien ou presque ne peut se faire sans Internet, où le smartphone devient peu à peu le prolongement de notre bras, à tel point qu’on plaisante bien volontiers sur la possibilité d’une greffe – on en arrivera peut être là un jour, qui sait ? -, on penserait assez facilement que les adolescents d’aujourd’hui sont beaucoup plus au fait que leurs parents sur toutes les choses de la vie, et notamment en matière de sexualité. De plus, avec le développement des selfies, sextos et l’accès facile à de nombreuses vidéos à caractère pornographique, nous avons tendance à les imaginer adeptes dès le plus jeune âge d’activités pour le moins lubriques.

 

Et bien, selon cette récente étude, il semblerait bien que nous soyons dans l’erreur, ou tout du moins trop inquiets. Les adolescents sont finalement beaucoup plus sages qu’on ne le pense, avec en prime un petit côté fleur bleue. Etonnant non ?

 

L’institut Ipsos a sondé 800 adolescents âgés de 15 à 18 ans et autant d’adultes pour la comparaison. Ainsi, 78 % des jeunes affirment être déjà tombés amoureux et 91 % d’entre eux pensent que l’amour est plus important que le sexe, à tel point que 83 % des adolescents ont eu leur premier rapport sexuel par amour, même si pour 95 % d’entre eux, le désir de passer à l’acte représente l’élément déclencheur.

 

En comparaison, peu d’adolescents ont eu leur premier rapport sexuel de manière subie : 14 % ont sauté le pas pour ne pas être en retard sur leurs amis et seuls 4 % l’ont expérimenté sous l’influence de drogue, de l’alcool ou de psychotropes. L’amour reste donc un facteur clé pour expérimenter sa sexualité, à ceci près que leur connaissance accrue en la matière, grâce à ce qu’on trouve sur la toile, leur donne à penser pour la plupart (8 sur 10) qu’ils sont beaucoup plus inventifs au lit que leurs parents au même âge. Romantiques mais pas si prudes en fin de compte.

 

Toutefois, si ce sondage met en avant l’impressionnant esprit de responsabilité des adolescents, qui sont pour les trois quarts très sensibles aux risques de MST (maladies sexuellement transmissibles), aux grossesses non désirées et à l’importance du port du préservatif, les relevés de données relatives à leurs parents montrent bien leurs inquiétudes exagérées sur le comportement de leur enfants.

 

En fin de compte, ils ne sont que 26 % de consommateurs réguliers de films X, que 22 % à expérimenter les sextos, et seulement 6 % à s’adonner aux photos et vidéos sexy… soit biens moins nombreux que les adultes ne le pensent.

 

Un point clé à retenir pour les adultes : après leurs amis (69%), c’est bien vers leurs parents (52%) que les adolescents se tournent pour avoir des informations en matière de sexualité. Ainsi, pour éviter de se faire trop de cheveux blancs, il est important de miser sur la communication, le rapport de confiance ainsi établi étant pour la plupart un moyen très efficace de ne pas les laisser dériver.

 

Dès lors, force est de constater qu’en matière de responsabilité et d’expériences sentimentales, les adolescents d’aujourd’hui sont plutôt bons élèves, et même s’ils restent assujettis à leurs hormones en ébullition, ils n’aspirent finalement qu’à rencontrer leur âme sœur.

 

M.M.