Cinéma
Info-Chalon est allé voir « Pyramide » au cinéma Nef de Chalon
Publié le 17 Mai 2015 à 11h18

« Pyramide » de Grégory Levasseur est en ce moment à l’affiche du cinéma Nef. Le sentiment d’Info-Chalon.
« Je ne vais plus voir les films d’horreur au cinéma, on nous prend trop pour des cons ». C’est ainsi, au détour d’un de ses assez bons sketches [1], que Jean-Marie Bigard détaillait, avec toute la subtilité qu’on lui connaît, la raison essentielle qui l’avait détourné des salles obscures pour y voir des films d’épouvante.
Pour sa part, ce ne sont pas exactement les mêmes motifs qui ont conduit votre serviteur à renoncer, pendant un temps, à l’un de ses plaisirs favoris : voir un bon vieux film d’horreur. En effet, ce que Bigard reprochait à ces films-là dans son sketch – scénario épais commune feuille à cigarette, boucherie-charcuterie à tous les étages, manque d’esprit pratique des personnages pour échapper à une mort aussi violente que certaine – constituent plutôt autant de conditions sine qua non pour que l’on puisse dire que l’on est face à un authentique et estimable film d’horreur. Etant entendu que pour être qualifié de la sorte, un tel film doit respecter un certain nombre de codes : quelques protagonistes, qui investissent un lieu où sévit quelqu’un ou quelque chose de manifestement malveillant parvenant à les liquider du premier au dernier, de préférence dans des conditions épouvantables, de nature à terroriser les survivants provisoires en même temps que le spectateur assistant aussi sadique qu’impuissant à leurs macabres aventures.
En fait, si votre serviteur ne se rendait plus au cinéma pour voir ce genre de longs-métrages, c’était surtout en raison du public que de tels films drainaient depuis un moment : une collection d’ados mâles et femelles à peine pubères, à l’hygiène suspecte, croyant approprié de faire les kakous [2] durant toute la projection du film pour tenter de convaincre leurs potes désœuvrés qu’ils n’étaient pas terrorisés par le film et n’avaient pas frôlé l’arrêt cardiaque quand surgissait brusquement de nulle part un truc auquel personne n’aurait aimé se retrouver confronté dans la vraie vie. Bref, s’il boycottait les films d’horreur, c’était parce que toute cette volière de perruches caquetantes et de jeunes coqs se poussant du col durant le temps que durait la séance lui empêchait de flipper tranquillement, bref de se divertir correctement, c'est-à-dire de se soustraire de ses préoccupations du moment en pensant à autre chose.
Car, à l’instar des comédies de qualité, les films d’horreur ont une vertu : celle de divertir. Du moins quand ils sont de bonne facture. En effet, lorsqu’ils sont construits et réalisés de telle sorte que l’histoire qu’ils entendent narrer génère une véritable tension dans la salle obscure et propice à un sentiment de peur où ils sont projetés, vous ne pensez plus à grand-chose d’autre qu’aux héros du film, dont le sang et les abats ont de fortes probabilités de recouvrir les murs de la pyramide où ils n’auraient jamais du entrer. Ce qui, précisément, arrive dans le film que votre serviteur est allé voir au Nef, ne résistant pas à l’envie de revoir un de ces films d’horreur qu’il aime tant : Pyramide, de Grégory Levasseur [3]. Un assez bon film d’horreur.
Un bon film d’horreur, vraiment ? A vrai dire, même si, loin d’être le meilleur de tous les temps, il ne souffre pas tout à fait la comparaison avec Le projet Blair witch, Hostel (chapitre I et II) ou les Must du genre (La dernière maison sur la gauche [4], Massacre à la tronçonneuse, etc.), Pyramide est plutôt une très agréable surprise. En tout cas, l’histoire de ces deux archéologues, flanqués d’un « couple » de journalistes filmant leur périple macabre dans une pyramide fraichement découverte et dans laquelle tout ce petit monde aurait mieux fait de ne pas pénétrer, se laisse assez bien regarder du début jusqu’à une fin plutôt originale et délicieusement cynique. A voir, donc, si l’on est amateur de films d’horreur.
Ceci posé, un petit conseil avant de vous installer confortablement pour le regarder : vérifiez bien, afin d’en avoir pour votre argent, qu’il n’y a pas d’ados encore cratérisés par l’acné juvénile dans la salle. Ou alors, arrangez-vous pour que l’on vous filme en train de les dépecer sauvagement pour n’avoir pas su se taire pendant la projection. Qui sait ? Cela pourrait peut-être donner un bon film d’horreur et une belle occasion pour votre serviteur de retourner au cinéma prochainement.
S.P.A.B.
[1] Jean-Marie Bigard, Les films d’horreur
https://www.youtube.com/watch?v=6dBBx006wDs
[2] « Kakou » est une expression provençale servant à désigner un individu ayant une attitude prétentieuse, cherchant à attirer l’attention de façon assez ostentatoire et souvent à la limite du ridicule.
[3] 2015. Durée : 1 h 29
Bande-annonce :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19547618&cfilm=230345.html
[4] 1972. Tout premier film de Wes Craven, La dernière maison sur la gauche est très souvent considéré comme l’un des meilleurs films d’horreur à ce jour, en raison de son réalisme quasi-documentaire, ainsi que de ses scènes de sévices et de tortures.
Bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19437269&cfilm=55496.html



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