Société

Les sapeurs pompiers de France veulent abandonner le 18 pour le 112

Les sapeurs pompiers de France veulent abandonner le 18 pour le 112

Cette fin de semaine, les sapeurs pompiers du territoire français se sont réunis à Agen pour leur congrès national. Ils ont lancé un appel afin d'abandonner le fameux 18, numéro d'urgence qui leur est dédié, mis en place dans les années 1930, au profit du 112. Les explications d'Info-Chalon.

La Fédération Nationale des Sapeurs Pompiers de France (FNSPF) est unanime: les numéros d'urgence sont un véritable casse-tête pour la population. Outre les plus connus, le 15 pour le Samu, le 17 pour la gendarmerie et la police, le 18 pour les pompiers, on compte également le 112 (numéro d'appel d'urgence européen), le 114 (pour les sourds et malentendants), le 115 (pour les urgences sociales), le 119 (pour les enfants maltraités), le 191 (pour le sauvetage aéronautique), et depuis cette année le 196 (pour le sauvetage maritime). Des numéros courts censés faciliter l'accès aux dispositifs d'urgence, mais à trop les multiplier, on finit par s'y perdre un peu.

 

De plus, derrière ces numéros, il faut prendre en compte la gestion des centres d'appels. Ainsi, on dénombre une centaine de centres de réception pour le seul 18 - un centre par département -, environ 400 centres pour la police, la gendarmerie et le Samu.

 

C'est pourquoi la FNSPF propose de regrouper tous ces numéros en un seul, que représente le 112, avec la mise en place d'une dizaine ou vingtaine de grands centres de réception des appels communs, ce qui permettrait une meilleur clarification de l'organisation, une plus grande efficacité sur le terrain, ainsi que des économies non négligeables. La FNSPF estime d'ailleurs les économies de charges de fonctionnement à hauteur de 100 millions d'euros par an.

 

La France, en faisant ce choix, s'inscrirait donc dans la continuité du Danemark, de la Finlande, des Pays-Bas, du Portugal, de la Suède ou encore de la Roumanie, qui ont fait du 112 leur numéro d'urgence national.

 

Et plus localement, la Haute Savoie expérimente depuis 2011 une plateforme commune aux numéros 15, 18, 112 et 115, qui s'avère pour l'instant très concluante. Il semblerait que cette expérimentation ait permis de gagner, en quatre ans, 30 secondes dans la prise en charge des appels, ainsi que 5 minutes dans la mise en place effective des secours.

 

Une proposition qui mériterait sérieusement d'être étudiée au niveau national, puisqu'elle ne tient finalement qu'à une simple question d'organisation et de volonté politique.

 

 

M.M.