Société

« Octobre rose » : un mois pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein

« Octobre rose » : un mois pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein

Comme Info-chalon vous en relaie régulièrement l’information depuis quelques jours et s’en est lui-même porté partenaire, les initiatives sont nombreuses de part et d’autre pour s’associer à « Octobre rose », mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Depuis le 29 septembre dernier, le Ministère de la santé a lancé une grande consultation afin d’améliorer la communication auprès des femmes concernant ce dépistage. Les explications d’Info-chalon.com.

Le cancer du sein est le premier cancer et la première cause de décès par cancer chez la femme, avec près de 12000 décès par an en France. Les statistiques effectuées indiquent qu’une femme sur huit sera confrontée à cette maladie au cours de sa vie. Des examens peuvent permettre de détecter cette maladie qui, si elle est diagnostiquée à un stade précoce, peut être guérie dans plus de 90 % des cas.

 

Depuis 2004, un programme national de dépistage de cancer du sein a permis de le généraliser à l’ensemble des départements français (sauf en Guyane). Le dépistage est différent selon le niveau de risque. Aussi, si l’ensemble des femmes doit pouvoir bénéficier d’un examen annuel des seins par palpation dès l’âge de 25 ans auprès d’un médecin traitant, d’un gynécologue ou d’une sage-femme, le programme national s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans, pour lesquels on estime que le risque est « moyen », c’est-à-dire qu’il n’y a pas de symptômes évocateurs de la maladie ou d’antécédents personnels ou familiaux. En dehors de cette situation, on parle de risque « élevé », concernant les femmes ayant des antécédents personnels de cancer ou d’anomalie du sein, entre autre, ou de risque « très élevé », pour celle ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou de l’ovaire [1].

 

La précocité des diagnostiques et les progrès de la prise en charge thérapeutique ont permis de réduire de 1,5% par an entre 2005 et 2012 la mortalité par cancer du sein en France. Et les mastectomies représentent actuellement 30% des interventions en cas de maladie déclarée.

 

Malgré le programme national lancé en 2004, si près des deux tiers des française se font dépister, il s’avère qu’un tiers ne le fait pas, ou pas régulièrement. Des inégalités d’accès et de recours au dépistage, liées à des facteurs sociaux économiques, territoriaux, ou de handicap, ont été constatées. Aussi, afin d’améliorer la communication sur le dépistage du cancer du sein en France, le Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes a ouvert, le 29 septembre dernier, une concertation sur le sujet et a informé qu’il entend étendre la prise en charge des examens pour les femmes les plus exposées à 100% à compter du printemps 2016. Cette concertation s’adresse à tous, citoyens comme professionnels de la santé pour que chacun puisse donner ses avis et idées afin d’améliorer la politique de dépistage [2].

 

M.B.

 

[1] Des informations correspondant à chaque situation sont accessibles sur le site e-cancer.fr

 

[2] Contribution possible sur www.concertation-depistage.fr ou par courrier postal à l’Institut national du cancer jusqu’au 15 mars 2016.

 

Source : site internet du Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes.