Economie

Le budget des ménages français s’est fortement allégé en matière d’alimentation

Le budget des ménages français s’est fortement allégé en matière d’alimentation

Ce vendredi, l’Insee a publié les résultats d’un sondage sur la part de budget des ménages consacrée à l’alimentation. Et on peut dire que la donne a bien changé en 50 ans. Les détails d’Info-Chalon.

Le budget alimentation était le premier poste de dépense des ménages français en 1960 (35 %), alors qu’il ne représente plus que 20 % en 2014. En 50 ans, il a progressivement été remplacé par le logement, qui occupe la première place, correspondant en moyenne à un quart des dépenses des ménages. En deuxième, on compte aujourd’hui les transports, suivis de près par l’alimentation.

 

Et la composition du panier alimentaire a elle aussi été modifiée. Les trois principaux aliments (viande, fruits et légumes, pains et céréales) ont diminué de 20 % en 50 ans, au profit des produits sucrés, des boissons non alcoolisées et des plats préparés. Ces derniers augmentent en moyenne de 4,4 % par an par habitant. Quant aux œufs, laitages et au poisson, leur consommation stagne ces dernières années.

 

Cette modification de nos habitudes de consommation tient en partie au fait que les ménages français ont considérablement réduit leur temps de préparation des repas (- 25 % ces 30 dernières années). Le recours à des plats rapides à préparer ou des légumes déjà prédécoupés est donc souvent privilégié pour gagner du temps.

 

Ainsi, de manière globale, les ménages français ont dépensé 232 milliards d’euros en 2014 pour l’alimentation, à domicile ou en dehors, ce qui représente environ 3 600 € par habitant et par an. Mais avec des prix qui ont davantage augmenté à l’extérieur, les français privilégient l’alimentation à domicile (+ 1,2 % par an par habitant), contre + 0,7 % par an par habitant à l’extérieur.

 

Autre différence relative : la consommation d’alcool à domicile devient plus occasionnelle, mais on remarque la progression des alcools forts (+ 2,2 % par an) et des vins de qualité supérieure (+ 1,8 % par an).

 

D’autres postes de dépense, comme par exemple les télécoms, sont en nette progression, notamment grâce à l’évolution technologique de ces dernières années, ce qui a incité les ménages à rester dans l’ère du temps.

 

Il est assez impressionnant de remarquer l’évolution de nos comportements budgétaires, et notamment l’ampleur que prennent les biens matériels, les fluides ou autres dans nos habitudes de consommation, par choix ou par obligation, au détriment d’autres éléments, comme l’alimentation, qui étaient autrefois essentiels. Les temps ont décidément bien changé en 50 ans.

 

M.M.

 

 

(1) Pour retrouver l’étude de l’Insee en question :  

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1568