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"Music Hall", un show bâti sur du dur, dimensionné pour l'appel d'air(s)

"Music Hall", un show bâti sur du dur, dimensionné pour l'appel d'air(s)

Produit par l’entreprise de Beaune et Lessard-le-National RP Events, le spectacle « Music Hall » projettera sur le devant de la scène des artistes confirmés qui n’aspirent qu’à une seule chose : faire monter en vous un puissant et irrésistible sentiment d’allégresse. Pierre angulaire du système, le présentateur Julien Lepers officiera sans nul doute avec bonheur, afin que l’alchimie de la mayonnaise prenne aux tripes.

Julien Lepers en grand ordonnateur

 

Chargé de production pour le compte de RP Events, Roland Petriccione a plus particulièrement souvenance d’un rendez-vous artistique. « Il y a sept-huit ans s’est créé un spectacle pour le 3ème âge. Il comportait deux parties : sur les valses de Vienne, et sur des chansons du vieux Paris. Je l’ai vu à Chalon il y a quelques années, Julien Lepers en était le Monsieur Loyal. » Fortement incité par une tierce personne à se rapprocher de l’animateur de télévision et de radio, par ailleurs auteur-compositeur-interprète-musicien, histoire de conceptualiser quelque chose qui tienne la route, Roland n’a fait ni une ni deux, bien que ce ne soit pas à la base son terrain de prédilection. Se lancer à 57 ans dans la production, une apparente gageure, toutefois l’homme n’a cure de son inexpérience en la matière !  « Julien est populaire, n’a pas de gens contre lui. 1.500.000 abonnés sont à mettre à son actif sur Facebook, c’est énorme ! Son jeu télévisé, on l’aime ou on ne l’aime pas, mais il n’y a pas cet aspect fric. On s’est rencontrés à Paris il y a deux ans. Je lui ai dit qu’il faudrait rajeunir l’ensemble et avoir un côté plus music-hall. J’ai écrit un projet, que je lui ai soumis. Il l’a accepté. » De quoi retourne-t-il ? « C’est un hommage à la chanson française : Piaf, Bourvil, Nino Ferrer, Jacques Dutronc, Mariano, Gainsbourg…On va toucher la période couvrant les années 30 jusqu’aux années 70. Nous réaliserons un truc : prendre un orchestre (le Magic Swing Orchestra), faire chanter les gens (un écran géant positionné au fond de la scène permettra au public de repousser ses limites en reprenant les paroles des chansons N.D.L.R.) et associer du cabaret. J’ai réussi à fédérer plusieurs artistes. Il y aura un grand magicien, un imitateur, un humoriste ainsi que des filles avec des plumes. Le Lido fait toujours rêver. »

Pierre Péchin revient aux affaires comme au temps jadis

Des noms ? « L’imitateur, de Vendée, sera Stefan Olivier, lequel a trente ans de métier, avec une belle petite carrière. La grande illusion viendra du magicien dijonnais Alex Goldfire. Meneuse de revue et originaire de Beaune, Minnie Cherry chante depuis des années dans les bals ou comme choriste. Elle essaie de percer à Paris. La troupe de danseuses à plumes -la revue Coconuts- effectuera six apparitions au cours du spectacle de deux fois une heure avec un entracte. Attention, c’est une prestation classe, je fais dans le correct, il n’est pas question de strip-tease. Enfin, Pierre Péchin, qui va être un peu là en guest-star. Il tente de se relancer, je suis allé le chercher dans la capitale. Des gens comme Bigard ont affirmé que c’était lui qui leur avait donné l’envie de pratiquer l’humour. Le premier one-man-show dans son domaine, c’est aussi lui. Il a toujours ses fameux sketches à succès, mais ils sont réactualisés. Il a une pêche d’enfer. »

Le Grand-Est de la France en phase test, avant la grande tournée

« Music Hall » ne s’ébranlera pour de bon qu’après avoir satisfait à la méthodologie et aux réglages d’usage. « Il fallait trouver une résidence. J’ai demandé à la mairie de Chalon-sur-Saône, mais c’était compliqué car la ville accueillait « Age tendre et tête de bois. » Finalement le choix s’est porté sur Montceau-les-Mines, avec la salle l’Embarcadère de 900 places qui convient parfaitement, du dimanche 14 au dimanche 21 février 2016, la jauge adéquate comprenant de 700 à 1200 places. » Le public montcellien aura par conséquent la primeur de la quintessence du spectacle en cette journée dominicale du 21 février, ce à 15h. Puis la trentaine de personnes intéressées au premier chef prendra la route pour un laps de temps consacré à la mise au point. Six dates sont prévues à cet effet : les vendredi 26 février à Epinal, samedi 27 février à Nancy, dimanche 28 février à Saint-Dizier, vendredi 4 mars à Besançon, samedi 5 mars à Belfort, et dimanche 6 mars à Metz. « Comme ça on va s’apercevoir si quelque chose ne colle pas. On est dans toutes les configurations, pour l’équipe technique c’est génial, car nous serons confrontés à toutes les problématiques. Nous cherchons des petites salles au départ », a déclaré Roland. La véritable tournée (quarante dates) se déroulera quant à elle de septembre 2016 à juin 2017, uniquement les week-ends puisque Julien Lepers a des obligations à faire valoir en semaine. Si tout roule comme sur des roulettes, une seconde saison devrait alors voir le jour.

Où prendre son billet ?

La billetterie sera ouverte le lundi 9 novembre aux Offices de tourisme de Montceau-les-Mines et du Creusot. En revanche, elle l’est d’ores et déjà sur Ticketnet/Ticketmaster et la Fnac.

La télé dans le viseur

Roland Petriccione ne songe pas à s’arrêter en si bon chemin. « J’ai toujours été rock and roll. Il faut faire les choses sérieusement, sans se prendre au sérieux », a-t-il lancé. Etant donné que le fer est chaud, il faut le battre jusqu’au bout. D’où un gros canevas destiné à la valorisation de l’existant. « Je suis déjà en contact avec Charles Benloulou, un des anciens directeurs de TF1, et agent artistique maintenant. On cogite sur ce concept pour un projet à la télé. Ce serait le spectacle à l’identique, avec des vedettes à chaque chanson », a-t-il glissé de manière enthousiaste. Pour la petite histoire, la dernière du spectacle à Montceau vaudra notamment par la captation d’images par l’entreprise chalonnaise Constance production, aux fins de teaser de chacun des artistes.

                                                                                              Michel Poiriault