Politique de gauche

Marie-Guite Dufay répond aux questions d'info-chalon.com

Marie-Guite Dufay répond aux questions d'info-chalon.com

Info-chalon.com a posé trois questions identiques aux trois têtes de listes départementales qualifiées pour le second tour aux élections régionales de dimanche prochain.Marie-Guite Dufay, tête de liste pour la gauche en Bourgogne-Franche Comté a répondu à nos questions.

Quels sont les points de votre programme qui vous différencient totalement de vos challengers ?
 
Je ne partage pas les valeurs portées par l'extrême droite, car je considère que notre société n'a jamais eu autant besoin de fraternité là où le front national sème la division, et de solidarité là où il prône l'exclusion. Ce qui se joue dimanche prochain est essentiel : quel modèle de société voulons-nous pour la Bourgogne Franche-Comté de demain ?
Les 110 propositions que je porte avec l'ensemble des mes colisitiers pour la Bourgogne Franche-Comté sont marquées par le sceau des valeurs de solidarité, de progrès et d'écologie. Cela se traduit par exemple de façon trés concrète par une série de mesures ciblées sur le pouvoir d'achat des ménages, comme la gratuité des manuels scolaires à laquelle la droite s'est toujours opposée, la gratuité des transports scolaires, ou encore la mise en place d'une tarification sociale progressive pour les cantines et les internats, à laquelle la droite s'oppose également. Cela passe aussi par une aide massive à la rénovation des logements pour diminuer les charges de chauffage et d'électricité, et par un investissement majeur dans les énergies renouvelables, en cohérence avec l'urgence climatique de la COP 21. Sur la solidarité comme sur l'écologie, la gauche et la droite, ce n'est pas pareil.
 
Quelles ambitions affichez vous pour la Bourgogne-Franche Comté à l’horizon 2020 ?
 
Je veux une région solidaire, qui protège les emplois d'aujourd'hui, investit dans les emplois de demain et lutte contre les inégalités sociales et territoriales. Je veux une région fraternelle, qui protège le vivre ensemble par la culture, le sport et la vie associative. Et je veux une région écologique, qui change de braquet pour lutter contre le réchauffement climatique.
Mon ambition s'appuie aussi sur le temps d'avance que nous avons pris avec François Patriat pour préparer l'union de nos deux régions dans les meilleures conditions, sur la bonne gestion de nos collectivités, reconnue par les organismes de contrôle et de notation, et le nécessaire renouvellement des pratiques politiques que je porte personnellement depuis longtemps : respect des engagements, non cumul des mandats, transparence, éthique, démocratie participative.
 
A ceux qui boudent les urnes depuis des années, quel message adressez-vous ? 
 
Le rendez-vous démocratique de dimanche prochain a un cacatère exceptionnel qui appelle à la mobilisation massive des électeurs, car pour la première fois, l'extrême droite est aux portes du pouvoir. Et c'est dans notre région, plus que dans toute autre désormais, que ce risque est aujourd'hui le plus important. La droite n'est pas en mesure de l'emporter car elle ne dispose pas du soutien d'autres candidats du premier tour, alors que la gauche est désormais unie, et en mesure de rassembler tous les démocrates et les républicains qui ne veulent pas du front national pour gérer les lycées de nos enfants, la formation des demandeurs d'empoi ou la politique culturelle sur notre territoire. A tous ceux qui n'y croient plus, qui n'espèrent plus, je veux dire que nous entendons leur colère et leur désespérance, mais qu'il n'y a pas d'issue dans le refus de l'autre et la stratégie de la peur.