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Michel Delpech : adieu l'artiste, et merci pour tout !

Michel Delpech : adieu l'artiste, et merci pour tout !

« Loin d’ici », chantait Michel Delpech. Oui et non à présent, c’est à double tranchant. Car les titres popularisés depuis pas mal d’années maintenant sont à jamais tombés dans le domaine public. Qui aurait l’outrecuidance de le nier ? « Wight is Wight », « Que Marianne était jolie », « Pour un flirt », « Chez Laurette », « Je pense à toi », « Le chasseur », « Quand j’étais chanteur », « Les divorcés », « Le Loir-et -Cher », « 62 Nos quinze ans »…convoquent tantôt l’insouciance et la fraîcheur juvénile, tantôt le mal de vivre asservi par la gravité, ce au gré des thèmes sociétaux mis en lumière, à l’image d’une carrière pas vraiment linéaire, à l’image d’états d’âme le faisant parfois puiser dans ses réserves. Au faîte de sa gloire dans les années 70, Michel Delpech parrainait à titre exceptionnel la tournée Age tendre et tête de bois en 2011. Le vendredi 4 mars il prenait part à la générale au Parc des expos de Chalon-sur-Saône, où le cliché a été réalisé. Avec sa fougue communicative, Michel avait embrasé l’atmosphère du lieu de spectacle devant plusieurs dizaines de privilégiés. Dont votre serviteur, qui a souvenance sur ce coup-ci d’une prestation charismatique, donnant à voir et entendre le meilleur grâce à une pêche d’enfer. Un petit clin d’œil en forme d’hommage à un interprète qui restera dans le cœur de celles et ceux qui, à l’époque des « seventies », avaient du grain à moudre avec ses paroles rafraîchissantes et gouleyantes à souhait, aux refrains entêtants…désormais figés dans le marbre du panthéon de la chanson française. Alors, « Quand j’étais chanteur », une funeste prémonition ? Un non-sens, tout simplement…

                                                                                        Michel Poiriault