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Histoire de rester dans le carnaval et les masques...Infochalon.com a lu pour vous : "Pourquoi pas moi !" de Jean-Vincent Placé
Publié le 29 Février 2016 à 10h28
Jean-Vincent Placé a toujours rêvé d’être ministre. Il l’est depuis le dernier remaniement gouvernemental du 11 février et fait preuve d’un zèle admirable : il soutient la loi El Khomri de réforme du code du travail malgré la tempête et surtout « assume d’être fier de servir la France ». Dans l’attente d’un maroquin, l’écologiste manœuvrier avait publié en mai dernier « Pourquoi pas moi ? » une autobiographie sans complexe mais assez intéressante qu’info-chalon.com a lu pour vous. C’est dire à quel point on est gentil...
Il manque désormais un chapitre au livre du Secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat. Un chapitre en forme d’aboutissement personnel qui s’est ouvert à la mi-février. Enfin, Jean-Vincent Placé touchait au but après des années de politique professionnelle, comme attaché parlementaire puis comme élu. Dans ce monde-là, une entrée au gouvernement vaut jackpot et l’ex-secrétaire Europe Ecologie de l’Essonne, beau département contrasté d’ile de France bien fréquenté, a décroché la timbale.
Le plus intéressant dans ce livre – qui s’était vendu seulement à 336 exemplaires en juillet 2015 – c’est le récit de l’enfance du quadragénaire, devenu papa en 2013. Jean-Vincent Placé, né en Corée en 1968 a été adopté à l’âge de sept ans, ce qui est particulièrement tardif - par un couple de normands en juillet 1975. Papa avocat, maman professeur, il arrive dans une famille de quatre enfants déjà et le récit de son adoption, de son acceptation, de son adaptation à un monde dont il ne connaissait ni la cuisine ni la langue est assez touchant, comme toutes les histoires de cette dimension humaine.
A vrai dire, ce récit-là contraste farouchement avec la narration plus mécanique de sa carrière politique, qui elle a tout du classicisme de fabrique de politicien franchouillard lambda. Du syndicat UNEF-ID, à la loge maçonnique, au travail d’attaché parlementaire de Michel Crépeau, député-maire de la Rochelle PRG, figure écologiste pragmatique avant la lettre, à son entrée chez les Verts en 2000. On est dans la gestion de carrière pratiquée par beaucoup d’hommes politiques, quelle que soit leur couleur. Au détour de certains épisodes récents, au hasard le succès d’Europe Ecologie Les Verts aux élections européennes puis régionales de 2009 – 2010, il est pertinent de s’interroger sur le souvenir relaté par « JVP », qui ne correspond en rien aux récits d’autres écologistes plus impliqués dans ce succès-là... C’est la faille et la caractéristique du livre : à vouloir se donner sans cesse le beau rôle pour se faire valoir, Jean-Vincent Placé en devient risible, parfois détestable, en restant parfaitement courtois mais beaucoup moins caractériel et humiliant que certains de ses petits camarades, professionnels de la politique. Le ridicule n’a jamais empêché un politicien professionnel d’avancer jusqu’aux buts suprêmes : un poste gouvernemental puis si possible, Président de la République. S’approcher du pouvoir pour l’exercer et tant pis pour la méthode et les obstacles, humains ou partidaires. La « décomplexitude » totale et assumée : il y a des règles dans ce milieu particulier et Jean-Vincent Placé les adopte et les utilise, sans en faire mystère. Reste que dans la France de 2016, tout cela apparaît déjà un peu daté, issue de pratiques parfois douteuses d’un monde à part. De plus en plus en décalage avec le quotidien des citoyens en proie à des fins de mois difficiles et des questions qui peinent à être résolues par ces « professionnels de la profession ». C’est le revers de ce récit autobiographique d’une certaine réussite : comment un citoyen du monde, enfant Coréen abandonné devient secrétaire d’Etat du pays où il est arrivé à sept ans. En se fondant parfaitement et habilement dans le moule d’un microcosme de joyeux privilégiés. Sans jamais rien finalement remettre en question.
« Pourquoi pas moi ! » Jean-Vincent Placé, avec Rodolphe Geisler, Plon, 15, 90€, (paru en mai 2015)
Extraits
1999, après la mort de Michel Crépeau :« J’envisage de revenir en Normandie pour travailler au cabinet d’avocats de mon père et de mon frère. Parallèlement, j’ai des propositions de jobs en provenance du PS. Notamment pour travailler en cabinet ministériel. J’hésite (…) Noël Mamère, que je revois, finit par me convaincre. A l’époque, Noël incarnait plutôt l’aile réformatrice des Verts et pas du tout gauchiste. Ce n’est que bien plus tard qu’il se radicalisera. A l’époque, l’écologie dont il me parle m’apparaît sympathique et réelle. Un peu à la Crépeau : pragmatique, responsable, concrète. »
Michel Crépeau : http://www.assemblee-nationale.fr/13/evenements/crepeau/biographie.asp
« Ma ligne depuis n’a pas bougé : à fond écolo, à fond union de la gauche, à fond institutions »
« Personnellement, je n’ai jamais compris pourquoi il faudrait être désagréable avec ses adversaires politiques à partir du moment où ils sont urbains, qu’ils ont des idées et sont sincères (…) Sans faire de la psychologie de comptoir, cela remonte peut être à mon abandon à l’orphelinat. J’ai toujours eu besoin de parler avec des gens sans doute pour me rassurer en ayant de bonnes relations avec les autres et ainsi ne jamais être seul. »
« En fait ce qui est terrible chez les Verts, c’est qu’ils vous donnent le sentiment qu’il faudrait presque s’excuser de faire de la politique quand on est élu. » « Chez les écolos, on devient populaire quand on démissionne ou quand on perd une élection »
« Lors de ma première visite à Coulaines, près du Mans, où mes grands-parents habitaient, Mamie Solange est restée ostensiblement distante. Si bien que, face à ce manque de chaleur manifeste de son épouse, mon grand-père, sans dire un mot a pris sa veste et mis son chapeau (…), a mis sa main dans la mienne et a entrepris la tournée des voisins pour me présenter. En disant à chaque fois d’un ton se voulant ferme : « Voilà mon petit-fils ». »
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