Opinion de droite

Hommage à Jo Cox : la France doit reprendre son rôle moteur de l’idée européenne

Par François Sauvadet.

Aujourd’hui, l’Assemblée nationale a rendu hommage à Jo Cox, notre collègue britannique de la Chambre des communes lâchement assassinée pour avoir défendu avec force la belle idée européenne.

 

Cet hommage a été un moment d’intense émotion pour les élus de la Nation que nous représentons. Il nous rappelle à quel point le combat pour les libertés et pour nos convictions est la plus noble des causes. Il nous rappelle à quel point les acquis de la démocratie sont précieux, mais aussi à quel point ils sont  fragiles face aux passions des extrêmes. Nous devons continuer à les défendre sans relâche.

 

Cet hommage m’a aussi rappelé que Jo Cox luttait pour que l’Union européenne joue pleinement son rôle d’intégrateur et permette le progrès conjoint des sociétés qui la forment. Je me remémore les propos que tenait Robert Schuman lors de la déclaration fondatrice de l’Union, le 9 mai 1945 : « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord des solidarités de fait ». C’est ce pour quoi se battait Jo Cox et c’est ce que refusait son assassin.

 

Aujourd’hui, alors que la Grande-Bretagne doit décider de son maintien dans l’Union, alors que notre continent doit faire face à d’importants défis comme la crise des migrants ou la menace terroriste, il est essentiel que notre pays retrouve pleinement son rôle de moteur de la construction européenne. Ce rôle initial qui était celui de la France au sortir de la guerre a permis de belles et grandes réalisations. Il nous faut aujourd’hui reprendre cette voie.

 

J’ai déposé à l’Assemblée nationale, le jeudi 2 juin, une proposition de loi visant à mettre en place des « Cours d’Europe » pour nos élèves du primaire et du Collège. L’objectif de mon texte est que les jeunes français, citoyens européens en construction, se réapproprient pleinement l’idée européenne et deviennent les bâtisseurs de l’Union dont nous avons besoin pour les prochaines décennies.