Opinion de gauche
Le 5 juillet et après, la lutte doit continuer
Publié le 05 Juillet 2016 à 06h50
Communiqué de Lutte Ouvrière
Alors que, le 5 juillet, la loi El Khomri doit revenir à l'Assemblée, le gouvernement Hollande-Valls a averti que, pour lui, il n'est pas question de l'amender. Il menace de recourir une nouvelle fois à l'article 49.3 de la Constitution pour la faire adopter sans vote.
Même si quelques articles auront été changés, le gouvernement veut maintenir ce qui, pour lui, est essentiel dans cette “loi Travail” : elle permettra à un patron d'imposer, dans son entreprise, des conditions en retrait sur ce que prévoient le code du travail et les conventions collectives. Le gouvernement dit que ce sera plus démocratique et près des réalités. Mais tout salarié sait que dans son entreprise un patron dispose des moyens de pression pour imposer un accord à ses conditions, ne serait-ce qu'en faisant le chantage à l'emploi.
Hollande et Valls considèrent que ce point est essentiel parce qu'il est essentiel pour le patronat, qui leur a dicté ce texte. Avec la possibilité de faire leur propre loi dans l'entreprise, les patrons veulent pouvoir fixer les horaires, les salaires et poser leurs conditions sans être limités par les quelques contraintes de la loi actuelle.
La majorité de la population rejette la loi El Khomri, tout comme l'écrasante majorité des travailleurs. Depuis quatre mois, ils ont été des centaines de milliers à manifester contre elle, avec le soutien et la sympathie de tous les autres. Cela n'empêche pas ce gouvernement de vouloir la faire passer coûte que coûte, quitte à l'imposer aux députés qui voudraient lui apporter quelques aménagements et quitte à achever de se déconsidérer aux yeux de ceux qui l'ont élu.
Voilà la substance de ce système politique que l'on dit démocratique : peu importent les votes, y compris ceux des députés ; à la fin c'est le patronat qui gagne. Il dicte ses choix à un gouvernement obéissant, qui prévient ses désirs et justifie sa politique par le mensonge permanent.
Ces jours-ci, on glorifie Michel Rocard qui vient de décéder, et cela à droite comme à gauche, car il aurait défendu de grandes idées. Mais lesquelles ? La politique de Valls et Hollande n'est que leur mise en pratique. Le « dialogue social » consiste à signer des accords avec des dirigeants syndicaux qui sont du côté des patrons. La « lutte contre le chômage » consiste à reconnaître au patronat le droit de licencier, d'augmenter les horaires et les cadences de travail des uns, de jeter les autres sur le pavé et de se servir du chômage croissant pour faire du chantage. Il reste aux gouvernants à envelopper cela de phrases, puis à dénoncer ceux qui résistent comme des gens qui refuseraient les évolutions nécessaires de la société, avant de menacer d'interdire leurs manifestations !
Au-delà du brouillard dont ils les entourent, les seules idées des Valls, Hollande, Rocard et de quelques autres se résument à se mettre à plat ventre devant le patronat, à lui verser des milliards détournés des caisses de l’État et soustraits aux budgets de la santé ou de l'éducation, à imposer des lois en sa faveur et à mentir à la population en lui disant qu'avec tout cela, « ça va mieux ».
Heureusement, en ces quatre mois de lutte contre la loi El Khomri, les travailleurs qui ont fait grève et manifesté ont montré qu'ils ne se laissaient pas abuser, mais aussi qu'ils étaient décidés à le faire savoir en descendant dans la rue et en montrant leur force. Et cela est bien plus important que les votes ou les non-votes du Sénat et de l'Assemblée.
Il faut continuer à faire grève et manifester contre cette loi, comme des syndicats y appellent encore mardi 5 juillet, mais aussi après. Même si elle finit par passer, avec ou sans amendements, avec ou sans article 49.3, la lutte devra continuer car le patronat n'en aura pas fini de vouloir imposer ses exigences. Il voudra le faire au niveau local, comme la loi le permettra, et il voudra le faire au niveau national. Et s'il y a une leçon à retenir de ces quatre mois, c'est que pour lui une seule chose compte : le rapport de force qu'il peut imposer par le fait qu'il possède les entreprises, les capitaux et des gouvernements à son service.
Alors, c'est ce rapport de force qu'il faut inverser. Les travailleurs le peuvent, car ils sont le plus grand nombre et parce qu'ils produisent toutes les richesses que ces gens-là ne savent que dilapider. Mais ils ne doivent pour cela ne faire confiance qu'en leurs propres forces, celles qu'ils ont commencé à mettre en branle. Ce ne doit être qu'un début.



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