Politique de droite

Ils sont vices-présidents de la majorité départementale de Saône et Loire...et ils avaient apporté leurs parrainages à Nicolas Dupont-Aignan

Ils sont vices-présidents de la majorité départementale de Saône et Loire...et ils avaient apporté leurs parrainages à Nicolas Dupont-Aignan

Elisabeth Roblot, Frédéric Brochot et Jean-Claude Becousse, tous trois Vice-Président du conseil départemental de Saône et Loire, avaient apporté leurs parrainages à Nicolas Dupont-Aignan. Aujourd'hui, après le rapprochement de Nicolas Dupont-Aignan avec Marine Le Pen, ils s'en expliquent auprès d'info-chalon.com

Si c'était à refaire avec la connaissance du rapprochement entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen ? Jean-Claude Becousse, Vice-Président chargé de l'environnement et du développement durable et Frédéric Brochot, Vice Président départemental chargé de l'agriculture,de la forêt, de l'eau et de l'alimentaiton se veulent sans ambiguité possible sans pour autant regretter leurs parrainages à Nicolas Dupont-Aignan. "Au moment du parrainage, il y avait un vrai déni de démocratie" dénoncent les deux élus, évoquant à demi-mot, le débat organisé par TF1 malgré l'absence des "petits candidats". Une situation inacceptable qui n'est pas étrangère également à la prise de position d'Elisabeth Roblot - Vice Présidente en charge du tourisme, également marraine de la candidature de Nicolas Dupont-Aignan.

Les trois élus ont en commun de ne pas avoir renouvelé leurs adhésions au sein du parti Les Républicains depuis leurs élections. C'est Frédéric Brochot qui se veut le plus explicite sur les raisons de son éloignement de la "Maison-Mère". "J'ai la douloureuse impression que l'élu de terrain que je suis n'est jamais écouté. Ce n'était plus possible. Pour autant j'ai fais campagne au moment de la primaire pour Bruno Le Maire puis la campagne autour de François Fillon. L'engagement que j'ai pris a été tenu. Je participais au comité lié aux questions agricoles. Je suis allé au bout, j'ai travaillé pour le candidat issu de la primaire bien plus qu'un certain nombre de grands élus qui se disent aujourd'hui offusqués du résultat du premier tour. Si tout le monde avait fait le job, on en serait pas là aujourd'hui ! Je ne regrette pas mon parrainage mais la vraie question, c'est que tous ces élus qui donnent des leçons aujourd'hui devraient d'abord chercher les causes du succès de l'extrême droite et qu'ils se mettent au travail !". 

Même son de cloche du coté de Jean-Claude Becousse, "mais il va falloir entendre les gens. C'est un aveu d'impuissance des grands partis. Je ne donnerai pas de consigne de vote pour le moment mais j'attends avec une certains impatience le débat de mercredi soir. Pour Elisabeth Roblot, "parrainer n'est pas soutenir. La question fondamentale est celle des investitures. J'ai fais la campagne pour Juppé puis pour Fillon. J'ai voté Fillon. A chacun d'être en phase avec lui même, la démarche se voulait républicaine et démocratique".

Pointés du doigt par quelques "Républicains", les trois élus, s'affichent et portent les valeurs de leurs convictions quant au choix qui a été fait au moment des dépôts de candidatures à la présidentielle... à l'image de leur confrère Jean-François Farenc, maire de Blanot et Président de l'association des maires de communes rurales de Saône et Loire qui lui avait parrainé Philippe Poutou... chef de file du Nouveau Parti Anticapitaliste... et qui pourrait soutenir la candidature aux législatives d'Eric Michoux, ancien Président du Medef de Bourgogne. 

Laurent Guillaumé