Politique de droite

Marie Mercier interpelle Jacques Mézard, Ministre de la Cohésion des territoires sur la question de l'inégalité territoriale des soins en matière d'urgences vitales

Marie Mercier interpelle Jacques Mézard, Ministre de la Cohésion des territoires sur la question de l'inégalité territoriale des soins en matière d'urgences vitales

Dans le cadre de la semaine de contrôle du Gouvernement au Sénat, l’une des fonctions essentielles du Parlement, le sénateur Marie Mercier est intervenue le mercredi 25 octobre au soir en séance publique dans l’hémicycle afin d’interroger le Gouvernement sur l’inégalité territoriale des soins en matière d’urgences vitales, prenant appui sur le projet d’angioplastie du Centre hospitalier de Chalon-sur-Saône.

Sa question fut la suivante, adressée à Monsieur Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires :

 

Monsieur le Premier ministre a déclaré que « Chaque citoyen doit avoir accès à une médecine de qualité quel que soit l’endroit où il vit. »

L’enjeu de santé publique rejoint clairement celui de l’aménagement de notre territoire.

En géographie de la santé, la question de l’inégalité dans l’accès à l’offre de soins est au cœur des débats.

Madame la ministre de la Santé a dressé les grandes lignes de sa politique qui sont de bon augure : campagne de vaccination, lutte contre les déserts médicaux, usage de la télémédecine.

S’il est un autre sujet sensible, ce sont ce qu’on appelle les grandes urgences vitales, notamment cardio-vasculaires. Elles nécessitent une prise en charge rapide pour lesquelles les experts ont établi des recommandations qui sont des délais au-delà desquels se réduisent les chances de survie. Or en la matière, l’inégalité territoriale existe bel et bien dans notre pays. Pour y remédier, il faut soutenir les unités de soins intensifs, investir dans des plateaux techniques appropriés, permettre aux équipes médicales spécialisées de donner des soins de qualité à toutes les populations. Le projet de plateau technique d’angioplastie du Centre hospitalier de Chalon-sur-Saône, concernant 350 000 habitants, en est un exemple concret.

Madame la ministre veut, et elle a raison, je la cite : « faire confiance aux acteurs des territoires pour construire des projets et innover dans le cadre d’une responsabilité territoriale. » Cette responsabilité passe par le respect des recommandations médicales, la vie des hommes restant la première des priorités.

 

Aussi, Monsieur le Ministre, je souhaiterais, dans ces situations d’urgence vitale, connaître les moyens que vous comptez mettre en place pour répertorier les inégalités territoriales et surtout favoriser les projets en mesure d’y mettre fin.

Monsieur Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, a donné des éléments de réponse à sa question.

Il a d’abord indiqué être « une réalité que les questions de grandes urgences ne sont pas traitées de la même manière selon les territoires, ne serait-ce que pour amener le malade dans les services de soins intensifs », prenant exemple de la prise en charge des AVC. Il a souligné la nécessité « de considérer les niveaux d’urgence parce qu’il y a une priorité à répondre à votre question qui est celle de la grande urgence avec les moyens adaptés », comme celle « de continuer à former nos concitoyens pour être en capacité de reconnaître les situations d’urgence ». A ce propos, « le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs annoncé hier une nouvelle campagne en liaison avec les sapeurs-pompiers pour faciliter la reconnaissance de ces situations et permettre une réponse plus rapide parce que, comme vous l’avez signalé, il faut que la réponse soit donnée dans les meilleurs délais. Ca se joue souvent en quelques – je ne vais pas dire minutes – mais au moins en quelques heures pour sauver les personnes qui sont dans ces situations de grande urgence. » Et de conclure : « sachez que le travail de la ministre de la Santé va tout à fait dans ce sens-là. »

Marie Mercier a ensuite conclu par ces mots :

Pour clore ce débat, je vais citer le psychologue Lazarus qui a une phrase glaçante mais pertinente qui dit : « Chaque pays, en fonction de son système de soins, choisit ses morts. » Monsieur le Ministre, et si on pouvait éviter d’avoir à choisir…