Chalon sur Saône
Nolwenn Leroy, la folk en porte-étendard lui ira comme un gant le 14 novembre à Chalon
Publié le 31 Octobre 2019 à 09h10

Interview pour info-chalon.com
Passée avec brio par le stade probatoire du chanteur ou de la chanteuse en devenir par le biais de ce petit écran aux mille paillettes, époque désormais à des années-lumière, Nolwenn Leroy continue sur sa lancée de procurer moult états d’âme et ébranlements intérieurs à qui veut bien l’entendre. L’auteure-compositrice-interprète aux sept albums studio, dont le dernier en date, « Folk », sorti il y a un an, s’en viendra imager ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même, la foi chevillée au corps, le jeudi 14 novembre à 20h, à la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône.
Vous êtes venue le 28 mars 2015 dans la salle où vous chanterez le 13 novembre prochain. Quelle configuration aura votre concert cette fois-ci ?
«Ce devait être alors pour la tournée « Bretonne ». Là on est en fin de tournée, on est sur scène depuis mars, et il reste une dizaine de dates jusqu’à la fin de cette tournée folk (l’interview a été réalisée le samedi 26 octobre NDLR). On va donc revenir à une formation avec cinq musiciens : une harpiste, un bassiste, un guitariste, un clavier et un batteur. Je jouerai un peu de violon, un peu de piano. On sera dans un concert très intimiste, très, très musical. Après, il y a un vrai parti pris sur scène de respect en étant plus proche de l’album, qui est très délicat. On ne joue que dans des salles qui ne sont pas trop grandes, des théâtres. L’idée, c’était vraiment de retrouver cette atmosphère de l’album, et c’est le cas. C’est vraiment une tournée très différente de ce que j’ai pu présenter jusqu’ici. »
Que souhaitez-vous transmettre, d’une manière générale, au public ?
« A vrai dire, l’idée c’est de partager, faire redécouvrir toutes ces chansons folk françaises des années 70 à ceux qui les ont aimées, et puis les faire découvrir à une nouvelle génération, certaines très connues, d’autres un peu oubliées on va dire. On va se retrouver avec ce répertoire dans une certaine nostalgie avec le public. Il y a un sentiment très, très agréable de se replonger dans ces souvenirs, de remonter le temps ensemble. »
Contrairement à nombre de chanteurs-chanteuses issus des télé-crochets vous avez construit votre carrière et tenez dans la durée. A quoi l’attribuez-vous ?
«Sincèrement, c’est difficile de répondre, moi, à cette question. Je crois que c’est l’intégrité, la sincérité, de toujours essayer de ne pas faire de concessions dans ce que je présente dans ma musique, travailler sur des projets qui me tiennent à cœur, écrire mes chansons, et de ne rien lâcher depuis le début. Je pense que c’est peut-être ça, et puis de présenter mes chansons sur de très longues tournées, partir partout en France, dans les grandes villes mais aussi dans les plus petites villes. Aller à la rencontre du public, car c’est pour cette raison-là que l’on fait ce métier, c’est pour installer cette relation, ce lien fort avec le public sur la longue durée. »
Quel poids et quelle envergure peut avoir une chanson ?
« Une chanson, ça peut changer une vie ! Parfois je lis des lettres de gens qui me suivent, me disent que cette chanson, ce texte, les a aidés à changer leur vision des choses à des moments de leur vie où ils ne se sentaient pas bien. La musique, et même au-delà de la musique, des chansons, certaines voix peuvent avoir un véritable impact, certaines fréquences peuvent faire en sorte que l’on se sente mieux, apaisé. C’est la force de la musique, et quelquefois c’est même une thérapie. Donc il ne faut pas minimiser l’impact et le poids que peuvent avoir la musique, une chanson. On raconte des histoires au public, et il arrive qu’elles lui fassent du bien et qu’il soit touché en plein cœur. C’est important et extraordinaire d’avoir ce pouvoir-là aussi parfois. »
La Bretagne, culturellement parlant, est-elle suffisamment connue du grand public des autres régions françaises ?
« Je pense qu’elle l’est. On n’a pas forcément besoin d’être justement Breton pour être touché par ces sonorités, aimer ces mélodies. Encore une fois il y a de la sincérité, quelque chose de très pur dans cette musique, dans cette culture, et je crois que les gens, forcément, se retrouvent par rapport à leur propre région aussi. Je crois que c’est ce que l’on a pu comprendre à la sortie de l’album « Bretonne ». Ca a résonné chez beaucoup de Français, les Bretons et les autres, c’était également le retour aux racines, aux origines. C’était ça aussi, un album plein de nostalgie. La culture bretonne est tellement riche, la culture celte, c’est tellement important qu’on n’a jamais fini de l’explorer. »
Quel est le genre musical qui vous colle le mieux à la peau ?
«Je pense que la folk se rapproche certainement de ce que je préfère faire. Il y a une sincérité, quelque chose d’immédiat, sans fioritures. C’est ça que j’aime dans la musique folk, le fait de raconter des histoires en musique, j’aime cette simplicité, mais quand je dis simplicité ce n’est pas simpliste, c’est le côté justement très pur. La folk musique est ce qui me représente le mieux, c’est-à-dire que la musique celtique en France, c’était les tout débuts de la folk musique. Ce qu’on appelait la folk musique en France, c’était la folk, la musique celtique, donc les deux sont liées. C’est pour cette raison d’ailleurs que j’ai sorti ce projet, la folk englobe la musique celtique.»
Vous êtes polyinstrumentiste, est-ce une garantie complémentaire à même de traduire les charges émotionnelles de votre spectacle ?
«J’aime assez promener les instruments au goût du public, car à chaque fois c’est ce qui ressort de mes spectacles. J’aimerais à l’avenir envoyer encore plus au piano et au violon que je ne le fais déjà, et c’est certainement ce que je vais développer dans le futur. Forcément c’est une façon supplémentaire de transmettre de l’émotion par l’instrument, et c’est ce que je vais m’employer à faire dans les prochaines tournées. »
Marraine, de la Fondation Abbé-Pierre, vous faites par ailleurs partie depuis une dizaine d’années des Enfoirés, vos engagements humanitaires sont-ils indispensables à votre cheminement ?
« Ca a toujours eu une place importante dans ma vie, bien avant de faire ce métier. J’étais en fac de droit, je me destinais justement à travailler dans l’humanitaire si la musique n’avait pas fonctionné. En tant que citoyenne du monde, c’est quelque chose d’important pour moi aujourd’hui, les problèmes, que ce soit liés à l’environnement, au niveau social, il faut être engagé plus que jamais. C’est un combat que je mène et poursuis. De par le métier que je fais, ça offre une dimension et une résonance supplémentaires aux engagements de citoyenne que je pouvais avoir auparavant, car j’ai la possibilité de porter certains messages d’une manière plus large. »
Y a-t-il une autre voie artistique que vous aimeriez explorer en supplément ?
« A terme, oui, le cinéma. C’est quelque chose qui me tient à cœur, j’aimerais peut-être un jour m’y essayer, mais ça prend du temps aussi. La musique, écrire mes chansons, ça me prend déjà tellement de temps que j’ai toujours du mal à trouver du temps pour faire autre chose à côté que la musique, forcément, qui est le centre de ma vie. Donc, peut-être un jour, qui sait, pourquoi pas ? L’occasion, surtout, et les rencontres, font que ça se présente aussi, je leur fais confiance, ainsi qu’au destin. Ca a été toujours important dans ma vie. On verra bien. »
Il ne reste plus guère de places…
Malgré tout il est encore possible d’en acquérir, soit à 44,00, soit à 48,00 euros. Places numérotées. Plus d’infos auprès d’A Chalon Spectacles (03.85.46.65.89, [email protected]). Points de location : billetterie internet&grandes surfaces, réseaux France Billet et Ticketnet.
Crédit photo : Yves Bottalico Propos recueillis par Michel Poiriault



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