Agglomération chalonnaise
Allerey-sur-Saône : Pierre Rageot, un maire serein
Publié le 21 Octobre 2020 à 16h07

Pierre Rageot, un enfant du village, est revenu sur la terre de sa famille. Après 2 mandats de conseiller municipal, il endosse les fonctions de maire, en toute sérénité.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter ?
J’ai été conseiller dans les 2 équipes municipales précédentes, il s’agissait donc d’assurer la continuité dans le travail effectué. Cet engagement me plaisait, mais si je me suis présenté, c’est surtout parce que j’ai été soutenu par les membres du conseil sortant et, surtout, au sein même de la population. Oui, on peut dire que j’ai été porté par la confiance de tous et que je me sens légitimé dans mes nouvelles fonctions.
Et puis c’est un peu le prolongement de ma carrière dans le service public, les VNF (voies navigables de France), j’y retrouve certaines similitudes.
Enfin, mes racines sont ici, celles de mes parents et grands-parents et où, à mon tour, j’habite depuis 13 ans. Quand un ancien de la commune qui a connu mes parents vient me voir, la discussion se place sur un ton tout différent, confiant.
Quelle est votre idée sur le rôle de maire ?
Mon rôle, c’est de créer un lien et maintenir une ambiance sereine entre les membres du conseil d’une part, les 11 agents municipaux et enfin les habitants. En un mot : être le maire de tout le monde. Écoute et proximité, c’est banal à dire, mais ce sont les vraies valeurs d’un maire. Il faut vouloir être à la disposition des gens et se montrer le plus juste possible. Quand je reçois un message, positif ou non, je me déplace pour aller voir les gens. Systématiquement.
Par certains aspects, ça ressemble à mon ancien métier : quand on est mal encadrés, les tensions s’accumulent dans une équipe. Quand cette même équipe est bien encadrée, tout le monde arrive à s’entendre. Il faut juste être convaincu de dire et faire les bonnes choses.
Et l’équipe municipale ?
Allerey-sur-Saône compte 830 habitants, les Allériens. Sur les 15 membres du conseil municipal, 4 adjoints m’épaulent et nous avons accueilli 8 nouveaux élus qui, je l’espère, seront la relève par la suite. Je suis satisfait de constater leur investissement concret : beaucoup ont d’emblée pris en charge des dossiers dans les commissions. Ensuite, il s’agira de maintenir cette dynamique pendant les 6 années à venir.
Allerey est en milieu rural. C’est pourquoi nous avons souhaité que le métier d’exploitant agricole soit représenté dans le conseil. Il rassemble également un éventail de compétences diversifiées, ce qui constitue une ressource précieuse.
Quels sont les atouts d’Allerey-sur-Saône ?
Sur le plan des bassins de l’emploi, Allerey a une situation géographique avantageuse entre Chalon à 20 km, Beaune et Dijon. De même, la richesse touristique est large.
Et puis, nous avons les bords de Saône et de la Dheune. La présence d’une rivière est un atout environnemental certain pour une commune, qui contribue à son charme.
Autrefois, Allerey comptait plus de 1 000 habitants puis dans les années 70, les gens se sont majoritairement installés en ville. Mais on constate aujourd’hui le mouvement inverse et notre population ne cesse de croître. On a donc aménagé, sous le mandat précédent, de nouveaux lotissements.
Quelques actions parmi celles que vous engagez ?
La construction d’un 2e restaurant scolaire est un projet déjà lancé, il devrait ouvrir ses portes à la Toussaint 2021. Il était nécessaire pour 2 raisons : le manque de place de celui existant d’une part et le fait que les élèves de maternelle devaient traverser 2 fois la route pour se rendre à la cantine. Ce bâtiment, accolé à l’école maternelle, aura un double usage, il servira également de centre aéré.
La vitesse excessive et la dangerosité dans le centre-bourg appellent une réponse. En moyenne, le carrefour des routes Verdun-Chalon-Beaune est emprunté par 2 500 véhicules par jour, dont beaucoup de poids lourds. Les écoles, notamment, sont exposées. Une solution rapide et efficace aurait été les « feux intelligents » et nous l’avions envisagée avant que ce dispositif soit hélas récemment interdit. Nous devons donc lancer une étude qui est obligatoire pour prétendre à diverses aides financières. C’est un protocole long et coûteux avant même d’envisager la phase des travaux. En tant que conseiller, je ne comprenais pas toujours la lenteur administrative. Aujourd’hui, j’en découvre les raisons.
La crise de la Covid a rappelé l’importance d’avoir des commerces de proximité. C’est ce qui nous a poussés, sous le mandat précédent, à acheter la boulangerie qui allait fermer, pour la protéger. C’est un dépôt de pain (il est fabriqué à Saint-Marcel), qui inclura peut-être une épicerie de dépannage. Nous souhaiterions qu’un local attenant soit dédié aux produits alimentaires fabriqués par les fermes et les maraichers des alentours, un lieu où ils pourront vendre leurs produits frais, fabriqués maison.
Dans le même esprit, nous envisageons de mettre en place un petit marché local au printemps, qui servira de test.
Une dernière chose ?
Nous avons une équipe de bénévoles — au sein du conseil et de la population — qui aident dans les menus travaux, mais il faut la renouveler. Et là se pose un problème : la mentalité des petites communes a changé. Avant, les gens restaient dans leur commune, ils étaient attachés à elle, veillaient à ce qui s’y passait, n’hésitaient pas à donner un coup de main pour l’embellir. Souvent même, les élus eux-mêmes retroussaient leurs manches. La mentalité des petites communes, c’était celle des gens du cru. Aujourd’hui, les nouveaux habitants viennent d’ailleurs, ils ne manifestent pas d’attachement particulier à leur commune. En résumé, ils payent des impôts et attendent des services. On peut comprendre ce raisonnement. Mais il devient difficile de trouver des bonnes volontés. Or, quand une commune dispose de peu de moyens, elle compte sur l’aide de sa population.
Nathalie DUNAND
[email protected]



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