Bourgogne

Pour Francine Chopard, "oui il y a urgence à agir en faveur des étudiants et la région est au rendez-vous"

Pour Francine Chopard, "oui il y a urgence à agir en faveur des étudiants et la région est au rendez-vous"

Saluant le travail entreprise par le Grand Chalon pour la valorisation du tissu de l'enseignement supérieur, Francine Chopard profite de ce début d'année pour dresser un point d'étape des actions régionales en faveur des étudiants de Bourgogne-Franche Comté.

"Grâce au développement de la filière numérique par le Grand Chalon, une offre de formations élargie à l’IUT et l’universitarisation de la formation d’infirmier,le nombre d‘étudiantes et d’étudiants à Chalon est passé de 1800 à la rentrée 2019 à 2300 à la rentrée 2020. Chalon est désormais identifiée comme site universitaire préparant aux métiers de la logistique,site de recherche en réalité augmentée et site des métiers du numérique. Chalon est un site territorialisé de l’Université de Bourgogne comprenant l’IUT et une antenne de l’INSPE (Institut Supérieur du Professorat et de l’Education)" précise la conseillère régionale en terme de point d'étape avant de souligner que le CROUS doit changer sa vision en terme de restauration universitaire et de considérer désormais Chalon sur Saône et ses 2300 étudiants, "une progression du nombre d’étudiantes et d’étudiants sur Chalon est un argument fort pour un investissement plus important du CROUS sur notre territoire, en particulier sur la restauration scolaire. Actuellement,le CROUS délègue à un prestataire la restauration des étudiants de l’IUT. Un nombre trop restreint d’étudiants bénéficie de ce service. Ce qui est déploré par les  étudiants d’autres formations qui n’ont pas accès au même tarif de repas de 3,30 euros voire de 1,00 euro pour les boursiers", évoquant par exemple le cas des étudiants infirmiers de l'IFSI qui ne bénéficient pas des conditions données aux étudiants. 

"Une précarité qu'on ne découvre pas aujourd'hui"

"La précarité étudiante à Chalon, nous ne la découvrons pas aujourd’hui. Avant la crise sanitaire, des étudiants ne mangeant pas à leur faim ou renonçant aux soins  étaient déjà repérés par leurs enseignants ou leurs camarades. L’isolement  du confinement provoque du stress et des dépressions. Les cours à distance entrainent le décrochage des plus fragiles. Il n’est plus possible de financer ses études par un emploi. Les étudiants étrangers bloqués dans notre pays (qui sont peut être les chercheurs de demain à Chalon) se retrouvent dans une situation encore plus critique".

La région Bourgogne-Franche Comté a toujours soutenu

"La Région a toujours soutenu la qualité de la vie étudiante en partenariat avec les établissements, le Rectorat, le CROUS et les associations étudiantes. Dès le mois d’avril, une aide d’urgence de 135 000 euros a été attribuée pour pallier aux retards de loyer, pour remplir les frigos vides et payer les frais d’étude. Le CROUS a abondé ce fonds d’urgence du même budget, ce qui a permis de traiter 600 aides pour un montant global de 200 000 euros ,ceci pour le premier confinement. L’aide de la Région s’est traduite également par un accompagnement au niveau de l’acquisition d’ordinateurs et de clés 4G pour les étudiants qui n’en possédaient pas ou qui n’avaient pas de réseau.

Le 18 décembre, la Région abondait de nouveau ce fonds d’urgence de soutien aux étudiants de la même somme  après un deuxième confinement encore plus mal vécu. Cette crise sanitaire impose de la réactivité. Au-delà des dégâts matériels, cette crise crée un accroissement du stress, des insomnies. Des événements traumatiques sont révélés par l’isolement. Le CROUS BFC a mis en place des services d’écoute psychologique sur les 13 sites universitaires.Cet accompagnement psychologique va être renforcé et doit l’être au plus vite".

"Le couvre feu instauré à 18h ne va pas améliorer la situation".

"Dès le 2 avril,des étudiants en santé ont alerté les pouvoirs publics « sur les risques que la situation peut engendrer sur la santé mentale des étudiants… ».Les états dépressifs avaient augmenté début novembre de plus de 16 points chez les jeunes de 18 à 24 ans (hausse la plus importante dans toute la population) et 29% des dépressions s’observaient dans la même tranche d’âge. Les impacts psychologiques de la crise sanitaire seraient même plus longts à mesurer que la crise économique elle-même. Nous devons donc être unis pour aider nos étudiants à reprendre confiance" rajoute Francine Chopard.

"Le Recteur de Région ,dans cet esprit, a confié au CROUS régional la coordination des différentes initiatives. Ce « guichet unique » doit faciliter la compréhension par les étudiants de tous les dispositifs existants. La Région est sur cette ligne et relaie la demande des étudiants à un retour à l’enseignement en présentiel. Cette crise montre les limites du virtuel et des réseaux sociaux.C’est l’appel téléphonique et le porte à porte qui a permis à des étudiants référents de sortir leurs camarades de l’isolement et de les informer".

Numéros utiles : 

-SERVICE SOCIAL ETUDIANT  03 81 48 46 50 (du lundi au vendredi de 10h à 12h)

-ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE prise de rendez vous par téléphone ou par mail  [email protected] ou 06 27 86 91 83.