Chalon sur Saône

Élections départementales : Sylvain Dumas et Sadia El Hayani, candidats de la majorité présidentielle au canton de Chalon 1

Élections départementales : Sylvain Dumas et Sadia El Hayani, candidats de la majorité présidentielle au canton de Chalon 1

Maire de Farges-lès-Chalon, Sylvain Dumas est en lice pour le canton de Chalon 1 aux élections départementales du 20 juin 2021 avec Sadia El Hayani, une Chalonnaise issue de la société civile, sur une liste soutenue par la majorité présidentielle. Les candidats ont profité d'une conférence de presse pour présenter leurs suppléants, Françoise Budin et Alexandre Morin. Plus de détails avec Info Chalon.

Sylvain Dumas se présente aux élections départementales des 20 et 27 juin 2021.


Personnel de direction d'un collège de Saône-et-Loire, maire de Farges-lès-Chalon et âgé de 45 ans, ce dernier brigue le poste occupé depuis six ans par Raymond Gonthier et Françoise Verjux-Pelletier (PS), respectivement 1er adjoint au maire de Champforgeuil et ancienne conseillère générale du canton de Chalon-sur-Saône Nord (2008-2015), pour le canton de Chalon 1, regroupant les communes de Champforgeuil, Crissey, Farges-lès-Chalon, Fragnes-La Loyère, Virey-le-Grand et des quartiers de Chalon Nord (Prés Saint-Jean, Plateau Saint-Jean, Clairs-Logis, Stade et Fontaine au Loup).


Depuis quelques jours (cf. l'article d'Info Chalon du 15 avril 2021), on sait que Sylvain Dumas va faire équipe avec Sadia El Hayani, Chalonnaise de 46 ans, mère de deux enfants et chargée de clientèle d'un important bailleur social en Saône-et-Loire de métier.


«Je suis Chalonnaise depuis toujours, je suis née à Chalon. Mon métier, je l'ai choisi au contact des habitants, au cœur de leurs attentes et de leurs préoccupations, aussi bien en terme de logement qu'au-delà», déclare-t-elle.


Les raisons de leurs engagements?


«La première raison pour laquelle on a décidé de présenter une candidature c'est sur le travail au-delà des étiquettes. La deuxième raison, c'est qu'on se veut une candidature que je dirais citoyenne. Vous le verrez, trois candidats sur quatre sont issus de la société civile et trois sur quatre qui sont dans la vie active. Tous ancrés dans le territoire et dans la vie quotidienne des habitants. C'est ce qu'on veut représenter, cette proximité. Pour nous, c'est important. Et, enfin, la troisième raison, c'est pour défendre nos valeurs. Nous on souhaite avant tout remettre l'humain au cœur de l'action politique, au centre des préoccupations. Une personne ne doit pas être un numéro de dossier. Une personne, elle doit être écoutée, entendue, elle doit être accompagnée par ses élus, elle doit se sentir considérée par la chose publique. Pour ça, il faut le faire de manière différenciée en s'adaptant à la situation de chacun. Le fonctionnement administratif, malheureusement, ne le permet pas toujours et n'est pas forcément souple. On a envie de travailler sur cette thématique», nous explique Sylvain.


Originaire de Dijon, il a aussi passé quatre années à Autun avant de s'installer dans le Chalonnais. À la base professeur des écoles, le candidat a été directeur d'écoles pendant dix ans aux Prés Saint-Jean avant de travailler quatre années à l'Inspection de Chalon-sur-Saône, notamment sur la coordination des réseaux d'éducation prioritaires et la politique de la Ville sur les trois quartiers prioritaires de Chalon-sur-Saône, à savoir les Aubépins, le Stade-Fontaine au Loup et les Prés Saint-Jean.


«Ce sont des quartiers que je connais bien pour y avoir travailler», précise celui qui s'est engagé pour l'éducation populaire depuis ses 17 ans.


En 2008, Sylvain Dumas a été élu au conseil municipal de Farges-lès-Chalon avant d'en être élu maire depuis mars 2014. Il est également conseiller communautaire au Grand Chalon et membre du bureau communautaire de cette même collectivité territori ale.


«Maire, c'est vraiment un mandat où on apprend beaucoup. C'est un mandat où on est aussi beaucoup sollicité et justement où on a l'occasion de répondre aux attentes et aux besoins des habitants. Voilà ce qui fait ma motivation : être au service des autres», ajoutera-t-il à ce propos.


«Je suis engagée en politique depuis quelques années. Je suis passée par l'expérience des élections européennes, des élections municipales et maintenant départementales. Pour notre territoire, la Saône-et-Loire, qui me tient à cœur. S'engager en politique, ce n'est pas toujours facile, ce n'est pas sans risques. Je me suis engagée en politique pour deux raisons essentielles. Il y a aussi ma personnalité, le goût de l'avenir, avancer toujour, agir et ne pas subir. Je pense que nous sommes tous responsables de notre avenir et je pense que nous devons le construire ensemble. Chacun doit y participer. Chacun est concerné. Je vais faire confiance au terrain et donc libérer les initiatives. Je viens de la société civile. Et aussi défendre l'égalité des chances!», déclare à son tour Sadia.


Hier, mardi 27 avril, le nouveau binôme qui se présente sur une liste soutenue par la majorité présidentielle (La République en Marche) a profité d'une conférence de presse organisée à 18 heures dans un local située Rue aux Fèvres, leurs deux suppléants.


Il s'agit de Françoise Budin, 72 ans, retraitée de l'Éducation nationale où elle exerçait en tant que professeur en collège. Cette native de Chalon-sur-Saône a fait toutes ses études dans notre ville avant d'aller à l'École normale de Mâcon.


«Je suis passée par la case "professeur des écoles" avant d'être professeur de collège», précise Françoise, «je m'intéresse beaucoup à tout ce qui est citoyenneté, éducation populaire, l'insertion dans la vie et a tout ce qui est intergénérationnel. Je suis toujours engagée dans des associations, notamment La Maîtrise Chalonnaise*. Ce qui m'a permit de rencontre pas mal de personnes alors que je ne suis plus en activité. Je m'intéresse toujours au bénévolat, à l'engagement personnel des jeunes dans les associations et au monde associatif. J'ai d'ailleurs fait du secrétariat dans des associations pendant une dizaine d'années. Je m'intéresse également au dessin, j'ai d'ailleurs fait partie de l'association Brut d'Expression** dont j'ai beaucoup appris. L'association est installée dans une maison qui se trouve près du Bastion (Saint-Pierre). Une maison où j'ai habité étant enfant pendant une dizaine d'années donc j'ai apprécié de retrouver ces lieux»


... et Alexandre Morin, 24 ans, qui travaille dans un supermarché.


Originaire de Montceau-les-Mines, le jeune homme est installé depuis 7 ans à Chalon-sur-Saône. Titulaire d'un baccalauréat économique et social, Alexandre s'est ensuite orienté vers une faculté de droit et de science polique. A la suite de son cursus, il a été embauché dans l'entreprise privée où il occupe le poste de responsable commercial.


«Mon engagement politique a débuté en 2017. Avant cette date, jamais je n'aurais pensé m'engager en politique. Pour moi, étant plus jeune, la politique c'était très loin. Mais quand j'ai vu notre candidat, Emmanuel Macron, se présenté avec toutes les personnes qui l'entouraient, je me suis dit finalement la politique nous appartient également. Elle appartient à la société civile. Quand je vois notre binôme, je me sent à ma place. Je me dit qu'on est des citoyens comme beaucoup de personnes, que la politique est accessible et que notre engagement est légitime face aux autres candidatures. Alors pourquoi je me suis engagé à ces élections départementales? Je pense que notre programme, qu'on a élaboré tous ensemble, est fait à partir de nos expériences sur le terrain où on vit. Notre programme est fait pour la société civile, c'est une chose qui est importante pour moi. De plus, étant jeune, j'ai cette conviction et ce besoin de représenter la jeunesse qui, on le voit, s'intéresse de plus en plus à la politique et de tout bord politique sans juger. Je pense qu'actuellement avec la crise sanitaire qu'on traverse, être au cœur et être acteur de la vie politique, en tant que jeune, c'est extrêmement important parce que ce qu'on écrit maintenant est notre avenir en fait. Un avenir qu'on doit écrire tous ensemble», nous explique Alexandre.


Un local qui a servi de QG de campagne à Alain Rousselot-Pailley, lui-même candidat soutenu par LREM, lors des dernières municipales à Chalon-sur-Saône. Sadia a d'ailleurs été numéro deux de la liste de l'ancien maire de Châtenoy-en-Bresse.


La volonté de cette liste est de «faire de la politique autrement», qu'elle soit «plus humaniste» et «portée vers l'intérêt général, dans le rassemblement et les valeurs de la République».


Le projet que porte cette liste s'articule autour de trois grands axes essentiels : la relance sociale, l'écologie et l'attractivité territoriale.


Ainsi, ce binôme de candidats veut impulser une relance sociale, «surtout après la crise sanitaire que nous traversons».


En matière d'écologie, Sylvain Dumas et Sadia El Hayani souhaitent que la question de la transition écologique soit ancrée dans le quotidien et accompagne le changement.


Ce n'est pas tout. Les deux candidats souhaitent développer l'attractivité de notre territoire.


«À la fois pour les habitants mais aussi pour les professionnels et les touristes», précise Sadia.


Pour cette liste, le volet social est une compétence forte du département, citant en exemple la prise en compte du vieillissement de la population et la question de l'accompagnement du 3ème âge et du 4ème.


Ce dernier point étant une priorité nationale.


«Notre démarche se veut avant tout une démarche citoyenne et nous voulons rassembler de la gauche à la droite», rappelle Sylvain Dumas, estimant entre autres qu'André Accary, l'actuel président du Conseil départemental de Saône-et-Loire, bien qu'issu des rangs du parti des Républicains, a un très bon bilan.


Pour le moment, nous n'en savons guère plus sur le programme des deux candidats qui sera dévoilé ultérieurement.

 

* Chœur d'enfants de type maîtrisien, La Maîtrise Chalonnaise Saint Charles a pour but de permettre à de jeunes filles et de jeunes garçons, manifestant du goût et des aptitudes pour le chant, d'acquérir dès leur plus jeune âge une formation musicale tant sur le plan vocal que culturel et pastoral.
** Association créée en 1955, Brut d'Expression rassemble depuis dans ses ateliers peintures et gravures, des personnes du tout-public et des personnes en situation de handicap pour une pratique artistique. Chaque année, une exposition, permet la rencontre avec le grand public et la découverte d'un art singulier.

 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati