A lire
La Pâtisserie Desplaces : des recettes comme autrefois
Publié le 29 Avril 2021 à 13h24

Si la Pâtisserie Desplaces, installée rue d’Autun, a le mérite d’exister depuis plus de 60 ans, elle le doit à sa réputation de pâtisserie authentique. Ici, pas de gâteaux industriels ou de bases toutes prêtes, pas de surgelés, tout est confectionné selon des recettes anciennes. Le pâtissier Philippe Desplaces et sa sœur Brigitte Desplaces ont su reprendre le flambeau familial avec courage et intégrité.
1958 : il y a 63 ans, Bernard et Jeanine Desplaces (les parents de Philippe et Brigitte) achetaient l’immeuble du 19 rue d’Autun, qui hébergeait leur pâtisserie et leur habitation à l’étage. Dans les années 60, Chalon comptait environ 17 pâtisseries. On ne parle pas de boulangeries-pâtisseries, mais bien de pâtisseries artisanales dont les produits sont fabriqués dans les règles de l’art, qui portent à bout de bras leur savoir-faire et, quand l’exigence est l’ingrédient absolu, leur réputation.
Aujourd’hui, si notre ville compte encore 3 pâtisseries artisanales, on peut s’en réjouir. La pâtisserie-confiserie Desplaces est l’une d’elles.
La transmission
Philippe Desplaces et sa sœur Brigitte ne s’imaginaient pas reprendre la pâtisserie familiale : « Je ne me voyais pas devenir patron », commente Philippe ; quant à Brigitte, le bac en poche, elle avait débuté sa carrière professionnelle comme secrétaire comptable.
Autre temps, autres mœurs : le frère et la sœur plieront devant la pression parentale, le devoir de transmission, le sens du devoir, tout court. « Dès 12 ans, se remémore Brigitte, j’aidais au magasin les dimanches, les jours fériés et pendant les vacances. Parfois aussi en fin d’après-midi, lorsque j’avais fini mes devoirs » Des souvenirs communs à beaucoup d’enfants de commerçants de cette génération. De son côté, après un apprentissage en pâtisserie, Philippe fait ses premières années au service d’autres pâtissiers puis, comme sa sœur, vient travailler dans l’affaire de ses parents.
De ces années 60-70, Philippe garde en mémoire ce qui n’a plus cours aujourd’hui, notamment le travail de fourmi dans le laboratoire de pâtisserie : « il y avait beaucoup d’employés à cette époque, la main-d’œuvre était nombreuse partout, les charges étaient moins lourdes. Par exemple, on recevait les amandes entières, il fallait casser la coque, puis les émonder (enlever la peau brune en les plongeant dans l’eau) avant de les broyer. Aujourd’hui, on a la poudre d’amande.
Brigitte, de son côté, a appris de son père l’art de « manier le cornet » (photo) : le papier sulfurisé est habilement roulé en forme de cornet, rempli de chocolat et prêt à tracer les mots qui orneront le dessus du gâteau. Un geste très délicat à opérer et qu’elle réalise toujours aujourd’hui, avec autant de maitrise que de modestie.
Car Brigitte a des talents créatifs qu’elle s’entête à passer sous silence. Nous ne serons pas aussi discrets et saluons son travail : c’est elle qui décore tous les gâteaux et, avant qu’une machine prenne le relai, elle réalisait à la main tous les dessins ! (photos + pressbook à l’entrée de la boutique)
La continuation : de la pâtisserie authentique !
1994 : Brigitte et Philippe prennent la direction de la pâtisserie. Ils se montrent les dignes continuateurs d’un savoir-faire familial : « Je n’ai rien changé aux recettes de mes parents, annonce Philippe, je continue à faire les gâteaux à l’ancienne, avec la crème au beurre, la ganache, le moka… Aujourd’hui, c’est vrai, ces recettes ne sont plus trop faites parce qu’elles sont longues à réaliser. »
Pour éclairer le lecteur – parce que Philippe Desplaces, comme sa sœur, est aussi modeste que consciencieux – quelques explications : une grande majorité d’artisans a recours à quelques produits industriels pour élargir leur gamme, à des bases toutes prêtes pour raccourcir le temps de fabrication (produits déshydratés auquel on ajoute eau et crème, cacao de synthèse, etc.), ou encore à la congélation de certains gâteaux. Les mousses ou bavarois par exemple sont plus rentables en termes de temps et d’ingrédients. Mais Philippe et Brigitte Desplaces ne transigent pas avec les règles du fait maison et de la qualité des matières premières. Ils incarnent le savoir-faire sans compromission.
Alors, avant que la pâtisserie Desplaces ne cède son établissement pour une retraite vraiment, vraiment méritée, venez y faire un tour : goûtez les recettes à l’ancienne – la spécialité est le mazarin au chocolat ou à la praline – admirez la décoration où les bouteilles de liqueur côtoient les chocolats de Pâques. Bref, un petit retour à l’authenticité, ça vous dirait ?
Par Nathalie DUNAND
nathalie.infochalon@gmail.com
Pâtisserie Confiserie Desplaces
19, rue d’Autun
71100 Chalon-sur-Saône
Si vous êtes intéressé par la reprise de cette pâtisserie :
Contactez la chambre des Métiers et de l’Artisanat
Cédric Renard, chargé de développement économique, Pôle création-reprise-transmission
Tél. fixe : 03 85 41 14 41
Mail : crenard@artisanat-bourgogne.fr


-
Réforme des retraites : Échauffourée au Péage de Chalon Nord
-
Un projet de résidence sénior qui va dénaturer tout un quartier à Chalon
-
RETRAITES - 9e journée de mobilisation - Chalon toujours au rendez-vous
-
Au revoir Chantal et merci !
-
Qu’est-ce qui se trame sur le parvis de l’Espace des Arts ?
-
Les sapeurs-pompiers de Saône et Loire bien sollicités ce dimanche midi suite à de grosses rafales de vent
-
28 millions d'euros d'aides du Conseil Régional de Bourgogne-Franche Comté attribués au cours de la commission permanente
-
Une blessée dans le braquage du tabac-presse de Châtenoy le Royal
-
Plusieurs centaines d'emplois à pourvoir dans l'industrie en Saône et Loire
-
De Chalon à Sevrey, les opposants à la réforme des retraites se sont faits entendre
-
Marathon des Vins, Jour 1 : Doublé gagnant pour La Varandaine
-
Une petite prouesse technique réalisée par Suez sous le Canal du Centre à Chalon sur saône
-
Quand on bosse chez Suez, il faut faire preuve d'adaptation !
-
Les élèves et futurs élèves des Ecoles de Virey le Grand et Lessard le National lancent un appel aux entreprises de SaôneOr
-
"Scènes de ménages" : l'actrice Marion Game est morte à 84 ans
-
Le crémant de Bourgogne change de tête
-
MARATHON DES VINS 2023 - Un premier retour en vidéo sur cette fabuleuse édition
-
Le 4ème marché de producteurs organisé par le "Gaec Galoche" le samedi 18 mars à Châtenoy le Royal a fait le plein de visiteurs.
-
Un kit de toilettes japonaises qui séduit de plus en plus
-
MUGUET - La SODIF à Châtenoy en Bresse lance un appel aux cueilleurs avec des prix revalorisés
-
Marathon des Vins, Jour 2 : « Aux tours » des écoles primaires !
-
Et le Top 5 des sports pour avoir une santé de fer !
