Chalon sur Saône

DEPARTEMENTALES - CHALON 3 - Sandra Gaudillère et Ivan Maréchal, candidats du Printemps Chalonnais

DEPARTEMENTALES - CHALON 3 - Sandra Gaudillère et Ivan Maréchal, candidats du Printemps Chalonnais

Réunis dans le collectif Le Printemps Chalonnais, le PCF, la France Insoumise et la GRS sont présents dans le canton de Chalon 3 pour les élections départementales en les personnes de Sandra Gaudillère et Ivan Maréchal. Plus de détails avec Info Chalon.

«Ensemble, construisons l'avenir de notre Département!»


Tel est le slogan du collectif Le Printemps Chalonnais, soutenu par le Parti Communiste Français (PCF), la France Insoumise (FI) et la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS).


Présente dans 3 cantons, avec Chalon 1 et Saint-Rémy, pour les élections départementales qui auront lieu les 20 et 27 juin prochains, en même temps que les régionales, cette liste de gauche se revendique «sociale, écologique et démocratique».


C'est à l'issue d'une conférence de presse organisée vendredi 14 mai, à 16 heures, devant les grilles du collège Robert Doisneau, que les candidats pour le canton de Chalon 3 se sont présentés.


Ce canton comprend Châtenoy-le-Royal et des quartiers de Chalon-sur-Saône, à savoir les Aubépins, Bellevue, Boucicaut, Les Charreaux, Saint-Cosme et Saint-Gobain.


Les têtes de liste du Printemps Chalonnais pour Chalon 3 sont Sandra Gaudillère et Ivan Maréchal, leurs suppléants Marie-Josèphe Grosjean et Jean-Michel De Almeida.


Pour la petite anecdote, ce dernier qui a grandi aux Aubépins, a fait une partie de sa scolarité au collège de la Verrerie qui deviendra ensuite Citadelle-Verrerie avant d'être rebaptisé Robert Doisneau.


Mère de 4 enfants habitant le quartier Boucicaut, Sandra (50 ans) n'est pas tout à fait une inconnue pour les lecteurs d'Info Chalon. En effet, engagée dans de nombreuses associations, cette professeur certifiée en collège.


«Pourquoi je me suis impliquée? Parce que diverses compétences départementales me touchent au quotidien, entre autres le collège... Parce qu'être militante syndicale, c'est bien mais c'est bien aussi à un moment d'agir d'une autre façon et proposer à nos concitoyennes et concitoyens tout ce qui me tient à cœur», explique la militante GRS.


Quant à Ivan (52 ans), originaire du Jura et installé à Chalon-sur-Saône depuis maintenant 12 ans, ce père de 2 enfants est militant associatif et ancien cadre dans les collectivités territoriales en reconversion professionnelle.


«Le Printemps Chalonnais est la seule initiative d'un appel collectif aux différentes forces et aux citoyens non encartés dont je fais partie pour engager une dynamique sur le territoire et ce que je trouve intéressant c'est que cette dynamique va permettre de réintéresser nos concitoyens aux enjeux en particuler socio-écologiques», déclare celui pour qui c'est la première participation à une élection.


Issue d'une famille militante et impliquée dans le travail social — Qui ne connaît pas son grand frère, Thierry Grosjean de la CAPEN 71 ? —, «proche de la retraite» Marie-Jo (62 ans), qui habite Châtenoy-le-Royal et qui n'est pas encartée politiquement, est éducatrice spécialisée et responsable syndicale dans l'action sociale.


«On m'a demandé de participer à cette élection, à être candidate du Printemps Chalonnais parce que ça allait avec mes convictions», explique à son tour cette militante syndicale «depuis une trentaine d'années».


Co-secrétaire de la section Grand Chalon du PCF, Jean-Michel (58 ans) est également militant syndical et professeur des écoles. Père de 2 enfants, il a été horticulteur pendant 12 ans en GAEC, à Lans. Ce dernier qualifie son parcours professionnel de «carrière diverse».


«Nous avions lancé un appel pour rassembler les forces progressistes dans le Chalonnais et du coup, on part avec des militants et des responsables syndicaux, des citoyens qui sont intéressés par Le Printemps Chalonnais et puis des citoyens engagés politiquement que ça soit au Parti Communiste, à la France Insoumise ou proches de la Gauche Républicaine et Socialiste. L'objectif de ce rassemblement, on l'a voulu à l'échelle locale pour les cantons qui correspondent à l'agglomération parce que, suite à différentes mobilisations, on souhaitait assurer un lien qui, au-delà de ces élections, soit continu et qui puisse permettre des échanges entre les différentes forces progressistes tant au niveau syndical, associatif ou politique. Un lien aussi avec les citoyens qui sont intéressés par ce genre de débats et qui sont favorables à une vision progressiste et écologique», nous explique Jean-Michel De Almeida, «Même si c'est une dimension départementale, on souhaitait que cette continuité s'inscrive dans les bassins de vie. C'est là qu'on rencontre les acteurs physiquement. Là, on est dans le distanciel, on en souffre pas mal et c'est là qu'on peut lutter ensemble».


Une volonté commune comme celle impulsée par la section locale du PCF en organisant des rassemblements autour de l'hôpital William Morey ou des débats notamment sur le droit des femmes, sur l'alimentation.


«C'est ce même genre de choses qu'on aimerait mettre en place au niveau du Printemps Chalonnais : créér une dynamique de débats démocratiques et de lutte contre les forces réactionnaires et d'extrême-droite», poursuit le co-secrétaire de la section locale du PCF, évoquant au passage, les «accointances politiques du maire». Une allusion à peine voilée à l'alliance de Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône et tête de liste des Républicains (LR) pour les élections régionales en Bourgogne France-Comté, au parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France (DLF).


Le candidat s'est également allié à Le Nouveau Centre, parti présidé par Hervé Morin, le Mouvement écologiste indépendant (MEI) d'Antoine Wechter et Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), parti d'Eddie Puyjalon qui défend les valeurs traditionnelles de la France rurale, notamment la chasse, et qui présente quelques quelques candidats dans tout le pays.


Pour Le Printemps Chalonnais, les politiques libérales accroissent les inégalités, accélèrent la dégradation de la biodiversité et accentuent les crises environnementales et démocratiques. «Ces politiques menées par le gouvernement sont soutenues et mises en place par l'actuelle majorité départementale», dénonce le collectif qui lance un appel au rassemblement pour «mettre en œuvre un projet de transformation face aux urgences».


Et ces urgences sont nombreuses.


Urgences sociales : Comment favoriser l'autonomie, l'indépendance et l'épanouissement aussi bien des jeunes que des personnes âgées?
Le collectif veut donner des moyens à chacun de vivre dignement. Il est donc essentiel d'accompagner chacun dans son parcours de vie en créant notamment un revenu d'existence inconditionnel, développer le logement social et des transports collectifs accessibles à tous et assurer l'autonomie des personnes âgées.


«Nous ne voulons pas être réduit à des rôles de simples travailleurs ou consommateurs. Nous voulons être ou devenir des citoyens libres, épanouis et responsables en accédant à l'enseignement, la formation, la culture et à la pratique sportive», peut-on lire dans la profession de foi de la liste.


Pour atteindre ces objectifs, Le Printemps Chalonnais propose le renforcement des services publics surtout le département en lien avec les organisations associatives ou syndicales et les citoyens par le biais de comités d'usagers, une action qualifiée de «prioritaire pour remettre de l'Himain au cœur de nos actions».


Urgences écologique : Comment concevoir et réaliser des projets favorables au vivant?
Le Département avec le Grand Chalon dépensent 36 millions d'euros pour relier à l'autoroute une zone industrielle. Le Département soutient des modèles financiers de développement touristiques tels que les projets de Center Park, au Rousset, ou Éclat, à Tournus.


La liste estime que ces grands projets sont «inutiles, anti-écologiques et coûteux». «Il est temps de développer des transports collectifs, actifs et doux, une agriculture paysanne, un tourisme éco-responsable s'appuyant sur l'ensemble des TPE-PME locales», peut-on également lire.


Ce collectif de partis de gauche veut «mettre en œuvre une rupture écologique qui lutte réellement contre le réchauffement climatique et la précarité énergétique, qui réponde aux besoins des habitants et valorise les atouts de la Saône-et-Loire».


Urgences démocratiques : Comment raviver la démocratie?
Le mouvement des Gilets Jaunes, la Convention citoyenne pour le climat sont les signes «d'une volonté et d'un besoin pour nos concitoyen-ne-s de reprendre leur place dont la gestion des affaires de la Cité. Grâce aux réseaux d'information actuels, le Département peut répondre à cette demande des citoyen-ne-s».


Pour ce faire, cette nouvelle liste de gauche propose de faire entrer les citoyens, les associationset les syndicats dans les espaces de co-construction et de suivi des politiques départementales autour de 3 axes : participation, proposition et contrôle citoyen de l'action des élus.


«Jean-Michel De Almeida a plus d'expériences en politique et il est engagé puisqu'adhérent d'un parti, il aurait pu faire le choix d'être à nouveau candidat titulaire mais dans la dynamique du Printemps Chalonnai, l'idée c'est aussi de lancer des personnes qui n'ont pas eu de mandats politiques en tant que titulaires. Deuxième élément, l'aspect territoriel est important car si on veut avoir une dynamique surtout citoyenne, il faut être à cette échelle-là parce que ce n'est pas à l'échelle départementale ou régionale qu'on créée une dynamique», précise Ivan Maréchal.


Avant d'ajouter :


«Ce qui démarre localement peut trouver des résonances. Du coup, par rapport aux élections départementales, c'est intéressant qu'il y ai des résonances dans les différents bassins de vie. On ne reste pas à l'échelle locale!»


Le Printemps Chalonnais s'engage à porter des propositions élaborées autour de ces priorités.

 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati