Bourgogne

Population encore en baisse au 1er janvier 2021 en Bourgogne-Franche Comté

Selon l'INSEE, la population de Bourgogne-Franche-Comté tend à baisser depuis 2015. En 2020, l'épidémie de Covid-19 a provoqué une hausse de 11,5 % des décès.

La population régionale est estimée à 2 784 900 habitants au 1er janvier 2021. Sa tendance est à la baisse depuis 2015. En 45 ans, les naissances n’ont jamais été aussi peu nombreuses en Bourgogne-Franche-Comté et les décès aussi élevés. Le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants et le nombre d’enfants par femme ne cessent de diminuer. En 2020, 33 650 personnes sont décédées, soit une hausse de 11,5 % par rapport à 2019. Conséquence de la surmortalité au printemps et à l'automne, l'espérance de vie a fortement chuté par rapport à 2019.

Au 1er janvier 2021, 2 784 900 personnes résident en Bourgogne-Franche-Comté, soit 4,3 % de la population de France métropolitaine. En nombre d’habitants, la région se situe au 11e rang des 13 régions de métropole. Depuis 2015, elle continue de perdre des habitants. À la baisse marquée des naissances s’ajoute une hausse sans précédent des décès. En 2020, le solde naturel n’a jamais été aussi négatif en Bourgogne-Franche-Comté. Ainsi, le taux d’accroissement naturel (rapport entre le solde naturel et la population) est de - 2,9 pour mille habitants, contre + 0,7 ‰ en France métropolitaine.

Une nouvelle baisse des naissances

En 2020, 25 700 enfants sont nés en Bourgogne-Franche-Comté, soit 420 de moins qu’un an auparavant. Cette nouvelle diminution amène le nombre de naissances à un niveau historiquement bas sur ces 45 dernières années et prolonge la tendance à la baisse entamée en 2008. Elle résulte des baisses conjuguées du nombre de femmes en âge de procréer et de la fécondité. Le nombre de femmes de 15 à 49 ans ne cesse de diminuer depuis 1997 dans la région. L'indicateur conjoncturel de fécondité est en baisse depuis 2010. En 2020, il s'établit à 1,77 enfant par femme, un niveau inférieur à la moyenne métropolitaine.

En Bourgogne-Franche-Comté, le taux de natalité demeure en deçà de la moyenne métropolitaine. Il est de 9,2 naissances pour mille habitants contre 10,7 ‰ en France métropolitaine.

33 650 décès en 2020

En 2020, 33 650 personnes sont décédées en Bourgogne-Franche-Comté, soit 3 460 de plus qu’en 2019. Cette hausse résulte de la pandémie liée à la Covid-19 mais aussi du vieillissement de la population.

Au-delà de l’effet conjoncturel, le nombre de décès a tendance à augmenter avec le vieillissement de la population et l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité. En hausse de 6 points en 20 ans, la part des personnes âgées de 65 ans ou plus est plus élevée en Bourgogne-Franche-Comté qu’au niveau métropolitain. En 2020, elle s’établit à 23,7 % contre 20,6 % au niveau national. Le taux de mortalité est ainsi plus élevé que la moyenne métropolitaine, en raison d’une structure par âge moins favorable. En un an, il a augmenté de 0,7 point en Bourgogne-Franche-Comté.

La Covid-19 a fait chuter l'espérance de vie à la naissance. Dans la région, elle ne s’élève plus qu’à 84,3 ans pour les femmes et 78,1 ans pour les hommes. Les femmes perdent ainsi 0,9 an d’espérance de vie par rapport à 2019 et les hommes 1,1 an.

Excédent de décès en 2020 : 11,5 %

En 2020, 33 650 habitants de Bourgogne-Franche-Comté sont décédés, soit un excédent de 11,5 % par rapport à 2019 imputable en grande partie aux conséquences directes et indirectes de la pandémie de la Covid-19.

L’année a pourtant débuté par une mortalité moindre en raison notamment d’une grippe saisonnière peu virulente. Entre janvier et février, 480 décès en moins ont été comptabilisés par rapport à la même période en 2019.

Lors de la première vague, elle a été l’une des régions les plus touchées. Entre mars et avril, 6 560 décès ont été enregistrés, soit une hausse de 26 % par rapport à 2019.

À l’automne, ce n’est qu’à partir de mi-octobre que le nombre de décès a nettement augmenté. Entre septembre et décembre, la région a enregistré 12 460 décès, soit une hausse de 27 % par rapport à 2019. Mais contrairement au printemps dernier, le pic n’a pas été immédiatement suivi d’une baisse forte et continue de la mortalité. Le niveau est resté élevé, mais il s’est stabilisé. Il a oscillé autour des 850 décès hebdomadaires et ce jusqu’à la fin de l’année.

Aline Branche-Seigeot, Fabrice Loones, Philippe Rossignol (Insee)

Communiqué