Chalon sur Saône

Deux nouvelles expositions sont à découvrir au Musée Nicéphore Niépce

Deux nouvelles expositions sont à découvrir au Musée Nicéphore Niépce

De nombreux élus chalonnais étaient présents jeudi soir à l'inauguration de ces deux expositions temporaires présentées à partir du 15 octobre 2021.

Le musée de la photographie donne à voir jusqu'au 16 janvier 2022 deux expositions :  'Anne-Marie Filaire, Lever du jour' et 'Alexis Cordesse, Présences', qui sont à découvrir absolument ! L'occasion de redécouvrir également le musée qui propose un beau parcours photographique entre ses murs.

'Anne-Marie Filaire, Lever du jour'

"Depuis plus de vingt ans Anne-Marie Filaire explore le paysage lors de voyages lointains et répétés principalement au Moyen-Orient et en Asie. La notion du temps est importante dans son œuvre. La temporalité dans laquelle elle s’installe est celle d’un temps figé, celui d’espaces traumatiques, de l’aveuglement des conflits, ou encore de la répétition qu’elle donne à voir dans une œuvre extrêmement construite et structurée. Les zones qu’elle photographie sont des lieux de tensions passées, en cours ou en devenir. Motivée par des ressorts intimes, loin de ses proches et de chez elle, Anne-Marie Filaire cherche « la beauté dans la lumière et la violence», en interrogeant les notions de frontière et d’enfer- mement, au cœur de territoires où l’histoire et les Hommes ont laissé leur trace. Si la figure humaine est quasi absente de ses photographies, les stigmates de son passage sont omniprésents et l’inquiétude est parfois palpable. Les paysages d’Anne-Marie Filaire sont courageux et poétiques. Ne cédant jamais à la simplicité, ne prenant pour seul parti que le sien et sa propre subjectivité, elle explore des régions dangereuses où être photographe peut être risqué. En revenant régulièrement photographier les mêmes endroits, Anne-Marie Filaire compose une archéologie de ces territoires. Qu’elle photographie durant dix ans les paysages d’Auvergne pour la Mission de l’Observatoire Photographique du Paysage ou l’installation du mur de séparation entre Israël et les territoires palestiniens, son processus est identique : répétition des mêmes points de vue, fascination pour l’horizon, cadrages très construits. Ses paysages silencieux et immobiles rendent compte du passage du temps. Ce dernier s’avère le véritable sujet de la photographe : strate photographique après strate photo- graphique, l’accumulation docu- mente, objective mais surtout fait œuvre." Extrait du dossier accompagnant l'exposition, Musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône.

'Alexis Cordesse, Présences'

La démarche de Cordesse bascule à l’occasion d’un reportage à Kaboul, en 1995. À côté des clichés attendus, il capte des sons, change ses points de vue, puis se lance dans la réalisation de films avec ses photographies. Dès lors, son regard ne va cesser d’évoluer. Revisitant les différents genres (le portrait, le panora- mique, le paysage), il interroge la responsabilité des images photographiques et leur potentiel d’imaginaire. Il réinvente une durée et une distance, crée d’innombrables décentrages, impose ses exigences et ses choix, associe à son travail avec l’image un travail avec les mots: la photo- graphie est devenue un outil parmi d’autres pour rendre compte de la complexité du monde. Ainsi parvient-il à forger sa propre éthique du témoignage. L’exposition au musée proposera une rétrospective des travaux d’Alexis Cordesse et reviendra sur dix ensembles, dont certains présentés pour la première fois au public." Extrait du dossier accompagnant l'exposition, Musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône

Photos : SBR