Faits divers
Menace de mort à l'encontre d'un arbitre au Stade Léo Lagrange : réactions de l'Association Chalonnaise de Football
Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI
Publié le 12 Novembre 2021 à 19h34

Jeudi après-midi, lors du match opposant l'Association Chalonnaise de Football et les Flamboyants, l'arbitre, menacé de mort après sa décision d'interrompre le match, a demandé à être escorté par les forces de l'ordre afin de rentrer chez lui en toute sécurité. Le joueur mis en cause et les dirigeants de l'ACF contestent la version de l'arbitre. Plus de détails avec Info Chalon.
Ce jeudi 11 novembre à 14 heures 30, l'équipe B de l'Association Chalonnaise de Football (ACF) était opposée aux Flamboyants Football Chalonnais lors d'un match de district qui compte pour le championnat départemental au Stade Léo Lagrange.
Un match comme il y en a souvent les dimanches à travers le pays, seulement voilà, rien ne s'est passé comme prévu...
Entre les deux équipes Chalonnaises, aucune animosité. Le problème était plutôt entre le jeune arbitre de 21 ans et l'ACF...
Jérôme Prieto, délégué du club nous en dit plus.
«Je m'attendais à une rencontre plutôt sympathique mais j'ai senti que quelque chose n'allait pas avec l'arbitre qui, dès le début, m'a demandé si je me rappelais de lui car il nous avait mis un carton rouge il y a plus d'un an. Effectivement, je m'en souviens car c'est le seul que j'ai jamais eu. Sur le coup, même si le ton était donné, je n'ai pas plus prêté attention à son attitude», nous explique celui-ci.
«Le match aurait pu bien se passer si tous les coups de sifflet n'étaient pas à sens unique. Au moins 90% des coups francs étaient contre l'ACF durant toute la rencontre!», affirme Jérôme.
Une attitude jugée hostile de la part de cet arbitre envers les joueurs de l'ACF, dénoncée par les dirigeants du club, qui va se confirmer à 20 minutes de la fin...
Un joueur de l'équipe ayant reçu un carton blanc, l'obligeant à sortir pendant 10 minutes du terrain. Contestant cette décision qu'il trouve injuste, le joueur demande des explications à l'arbitre qui transforme alors ce carton blanc en carton rouge.
Le ton est donné.
Le match se poursuit, non sans une tension déjà palpable tout au long de la rencontre, mais tout dérape, à 5 minutes de la fin, après un 2ème pénalty qualifié d'«imaginaire» par le délégue de l'ACF.
Le capitaine et l'entraîneur du club demandent alors des explications.
Pris de panique, l'arbitre met fin à la discussion houleuse en mettant fin au match.
«Tout le monde aux vestiaires!», ordonne ce dernier.
Entre l'endroit où celui-ci met fin au match et les vestiaires, il y a une centaine de mètres.
Une centaine de mètres durant lesquels l'arbitre signifie au délégué de l'ACF que ses joueurs ont perdu le match en dépit du fait qu'à l'arrêt le score était de 3 partout.
Arrivé au vestiaire, l'arbitre s'enferme avant que Jérôme et les deux arbitres de touche ne le rejoignent.
Se sentant menacé, l'arbitre demande alors à ce qu'on appelle la policet la gendarmerie.
«Je ne me sent pas en sécurité! Appellez la Police et la Gendarmerie! On m'a menacé de mort!», lance-t-il aux trois personnes présentes dans la pièce.
Personne n'est pourtant témoin de la scène.
Surtout pas le délégué. D'autant plus que d'après le protocole, celui-ci doit être présent aux côtés de l'arbitre principal du match en cas de contentieux.
«Si il y avait eu quelque chose, je l'aurais vu étant donné que j'étais avec lui», nous confie Jérôme qui conteste la version de l'arbitre.
Bien embêté et ne comprenant pas son attitude, le délégué obtempère malgré tout. L'arbitre est catégorique : il exige d'être escorté par les forces de l'ordre afin de quitter le stade en sécurité.
Dix minutes après, la Police municipale arrive la première sur les lieux, tout de suite suivie par la Police Nationale. N'exerçant pas sur cette zone de compétence, la Gendarmie ne s'est pas déplacée.
Le jeune arbitre a également appellé son père qui l'attendait sur le parking jouxtant le stade.
«Il a perdu son sang froid. A aucun moment, il n'y a eu d'hostilités entre les deux clubs. C'est regrettable. En 60 ans dans le monde footballistique, je n'ai jamais vu ça!», réagit Jérôme.
Absent au début du match, Driss Essabar, le président du club qui déplore la situation et espère que cet incident ne mette à mal tous les efforts fournis par l'ACF depuis de nombreuses années.
«Lorsque je suis arrivé sur place, il n'y avait rien à signaler», ajoute Driss.
«Nous mettons un point d'honneur à ce qu'il n'y ait aucun souci lors des rencontres avec les autres équipes. En général, ça se passe bien. Nous sommes dans l'incompréhension après ce qui s'est passé. À l'ACF, on joue avant tout pour le plaisir et on en profite étant donné que pendant plus d'un an et demi, à cause de la crise sanitaire, nous n'avons malheureusement pas pu jouer. Bien sûr, il y a de la compétition. Il peut y avoir des joueurs mécontents suite à des décisions comme dans tous les autres clubs sauf que j'ai l'impression qu'à un club comme l'ACF, on ne pardonne rien et on nous colle une étiquette qui ne reflète pas ni nos valeurs ni nos équipes sur le terrain et en dehors du terrain!», déclare un autre dirigeant du club.
Michel*, le joueur mis en cause a également souhaiter s'exprimer au sujet de l'incident de la veille.
«Depuis le début du match, en toute honnêteté, l'arbitre n'a pas été réglo! Même les joueurs de l'équipe adverse contestaient les décisions pourtant prises en leur faveur! De mon côté, j'ai essayé tout le long du match et même lorsque j'étais sur le banc de touch, j'ai essayé d'apaiser les tensions qu'il créait. Cet arbitre avait clairement une dent contre nous! Depuis le début, il nous a laissé aucune chance», déclare le jeune homme.
Intervenues pour escorter le jeune homme hors du stade, les polices nationales et municipales n'ont pas souhaité s'exprimer à ce sujet, s'agissant d'une affaire en cours.
En attendant une éventuelle réaction de l'arbitre, un débriefing, malheureusement entièrement consacré à cet incident, a lieu ce vendredi 12 novembre depuis 18 heures 30 au sein de l'Association Chalonnaise de Football.
* Prénom d'emprunt.
Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati


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