Chalon sur Saône
Les assistants d'éducation étaient en grève ce jeudi
Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI
Publié le 03 Décembre 2021 à 07h00

Petites mains de l'Éducation nationale, les assistants d’éducation (AED) sont en colère. Ce jeudi 2 décembre, ils se sont mis en grève pour réclamer des hausses de salaires, la titularisation et davantage de considération pour leur métier. Plus de détails avec Info Chalon.
Partout en France, plusieurs surveillants de collèges et de lycées se sont mis en grève, ce jeudi 2 décembre, pour réclamer de meilleures conditions de travail et surtout une reconnaissance de leur métier.
Un an après la création de leur collectif, rien n'a bougé...
42 heures de travail par semaine pour un temps plein et un salaire proche du SMIC
C'est le ras-le-bol qui prime chez les AED qui ne veulent plus ni être des «pions» corvéables à merci ni oubliés.
Ils sont l'un des rouages essentiels du fonctionnement des établissements scolaires : surveillances des cours de récréation, des temps d'étude et des repas, accompagnement scolaire, internat, application des protocoles sanitaires... sans les AED, pas de vie scolaire et pas d'encadrement en dehors des cours.
«Il serait important de préciser aux parents que la fonction d'AED a considérablement évolué en une vingtaine d'années», souligne Nadège, une AED en grève.
Si pour l'heure, il est difficile de connaître le nombre des grévistes, il y a 2000 assistants d'éducation dans l'Académie de Dijon dont 750 en Saône-et-Loire.
À noter que tous les AED de l'Académie de Dijon sont gérés depuis le lycée polyvalent Niépce-Balleure (fiches de paie, congés maternité, contrats, contrôle de temps de travail, etc).
Pourtant des grévistes réunis à la Maison des Associations, dans les locaux de la CGT, dès 14 heures, nous ont parlé du cas de quelques AED de Côte-d'Or qui n'ont pas été payés... depuis septembre!
Pourtant, pour un temps plein de 42 heures par semaine, le salaire d'un AED est bas, proches du SMIC : 1250 euros pour 1607 heures.
«Sans possibilités d'heures supplémentaires!», précise Alice.
Et le manque de considération criant...
Bon nombre des AED estiment toujours subir du mépris.
«On ne peut plus nous dire que ce n'est pas un métier à part entière, ce que l'on fait», peste une autre AED.
Pourtant, les missions des AED se sont multipliées mais le statut lui ne bouge pas... d'autant qu'au bout de six ans, il leur faut changer de métier!
«À la base, c'est des contrats faits pour les étudiants, mais quand on fait 42 heures [annualisées] par semaine, on ne peut pas suivre des cours. Donc on réclame soit la titularisation pour celles et ceux qui le souhaitent, soit la réduction du nombre d'heures pour un temps plein, afin de permettre vraiment de suivre des études à côté pour les étudiants», détaille Nadège.
En plus de la titularisation, les AED réclament au moins 400 euros, «pour être à niveau» ajoute Alice, pour compenser les pertes de salaire depuis 2010, année du gel du point d'indice.
«J'ai déjà contacté des députés de Saône-et-Loire, comme Cécile Untermaier et Raphaël Gauvain, des sénateurs comme Jérôme Durain, ou l'ancien sous-préfet de Chalon-sur-Saône, Jean-Jacques Boyer, qui ont été très à l'écoute et même envoyé une lettre au ministre de tutelle qui m'a donné la même réponse que les chefs d'établissements : c'est un statut pour les étudiants», ajoute Nadège.
Un autre projet inquiète les AED, porté par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer : à partir de janvier 2022, les AED pourront faire des heures supplémentaires pour remplacer des professeurs absents.
De quoi les agacer un peu plus.
«On trouve ça scandaleux, puisqu'on n'est pas reconnu dans nos missions éducatives actuellement! Et voilà que maintenant, on nous propose ça sans l'augmentation salariale qui va avec!», enrage un autre AED rencontré dans la rue.
Les AED du Chalonnais promettent de poursuivre la mobilisation pour se faire entendre.
Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati




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