Faits divers
TRIBUNAL DE CHALON - 4 fois condamné pour des violences conjugales, relaxé cette fois-ci
Par Florence SAINT-ARROMAN
Publié le 15 Mars 2022 à 14h10
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Le 15 février dernier, madame appelle les gendarmes au secours. Son homme l’a agressée alors qu’elle dormait. Elle ne porte pas de trace de coup, alors elle se donne des claques à elle-même, pour leur montrer… « Nous sommes pantois », écrivent-ils ensuite.
Ce couple est connu, du côté de Beaurepaire, pour sa vie éméchée. Toutefois le cette nuit-là, elle ne sent pas l’alcool, c’est déjà ça. Elle dit que son homme est rentré en fin de journée, qu’il a bu l’apéro, qu’ils ont dîné et qu’il est allé devant la télé pendant qu’elle allait se coucher. Elle dit qu’il serait venu dans la chambre, l’aurait réveillée et lui aurait collé une gifle sur la joue gauche, celle-là même qu’elle mimait avec force pour les gendarmes qui certes n’en demandaient pas tant.
4 condamnations pour des violences sur conjoint
Lui, il a un casier un peu chargé, et lourd, dans ce contexte de 4 condamnations pour des violences sur conjoint. A chaque fois c’était elle la victime. Il comparaît donc, ce lundi 14 mars, en état de récidive légale, mais libre. Elle, elle a dit aux gendarmes qu’elle n’en pouvait plus de son gars, qui rentre alcoolisé à la maison, qui « salit l’appartement ». Elle a dit en serrant les poings : « Lui, c’est mort. » Ils ont fait trois enfants ces deux-là. Une de leurs filles a déposé : ils boivent (trop) et ont des disputes qui dégénèrent en violences, et ça fatigue les enfants (qui sont grands et ne vivent plus au domicile parental).
Qu’est-ce qu’il faut faire, à son avis, pour que ça cesse, ce cirque ?
Le prévenu conteste fermement : il dit que ce soir-là ils se sont disputés et qu’il avait même appelé son cousin pour aller dormir chez lui, c’est dire. La présidente Barbut s’étonne fugacement qu’il aille jusqu’à découcher pour une simple dispute, mais soit. Elle demande au prévenu ce qu’il faut faire à son avis pour que ça cesse, ce cirque. Il répond qu’il n’en peut plus de ne pas avoir de boulot régulier. La victime est absente et non représentée. Depuis les faits, ils ont vécu sous le même toit, monsieur a été convoqué bien après. Voilà où on en est, mais les positions du parquet puis de l’avocat de monsieur vont donner un peu de peps à l’audience.
« Il faut croire la parole de la victime »
« Vous n’avez pas d’éléments pour objectiver les violences conjugales, constate Angélique Depetris, substitut du procureur, mais vous avez des éléments pour entrer en voie de condamnation. » En résumé : la victime a appelé au secours, elle avait peur et ses déclarations n’ont pas varié dans le temps. « Il faut croire la parole de la victime qui, depuis 10 ans, subit des violences conjugales. » La procureur demande une peine d’1 an de prison dont 6 mois seraient assortis d’un sursis probatoire pendant 3 ans, avec des soins, et interdiction de tout contact avec la victime. Les 6 mois ferme seraient aménageables.
« L’office du juge est d’identifier une qualification pénale et des faits. Or… »
« La justice d’urgence doit relever d’une justice de l’évidence », attaque maître Diry. L’avocat observe « une immense faille dans la politique pénale actuelle » : « Les violences conjugales pourraient s’affranchir d’une enquête pénale, et la parole des victimes doit suffire ! Or cette parole peut être extrêmement fragile. Comment puis-je entendre d’une procureur qu’il faut condamner alors que les faits ne sont pas matériellement constitués ? C’est une aberration totale. (…) Bien sûr, il y a des enfants dans ce dossier, et lui, il a un casier… mais l’office du juge est d’identifier une qualification pénale et des faits. Or, de l’aveu même du parquet, on ne peut pas le faire ici ! Je me vois dans l’obligation de solliciter la relaxe. »
Relaxe
Le tribunal prononce la relaxe de monsieur. La présidente l’engage toutefois à prendre en charge ses problèmes. Ça ne serait pas du luxe, c’est sûr.
FSA



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