Chalon sur Saône

Nouvelle aide dans le plan de lutte de la précarité sociale

Nouvelle aide dans le plan de lutte de la précarité sociale

Mardi 7 mai, Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, assisté par Bruno Legourd, Adjoint en charge des affaires sanitaires et sociales, a présenté à la presse la mise en place d’une nouvelle aide au sein de la campagne précarité sociale. Étaient également présents lors de cette conférence de presse, Dominique Rougeron, Conseillère déléguée Personnes âgées Accompagnement du handicap, Marie-Christine Agacinski, Directrice des Solidarité et de la Santé et Olivier Genieux, direction des Solidarités et de le Santé, pôle Insertion.

Devant la plaque des bienfaiteurs, le 1er Magistrat de la ville a présenté ce nouveau dispositif « pour répondre aux besoins de nos contemporains face, notamment, à l’augmentation des prix », a-t-il expliqué. La crise sanitaire de la Covid-19, la fragilisation de la situation socio-professionnel d’un certain nombre de chalonnais, la hausse des prix, a conduit la mairie de Chalon-sur-Saône à poursuivre sa politique de mise en place de mesures d’aide sociale adaptées en direction des publics précarisés, et de poursuivre : « […] Nous avons une partie de la population qui vit dans la précarité et une autre partie qui pourrait y plonger ». Dès fin 2019, un certain nombre d’aides facultatives ont été mises en place par la ville dont une créée dernièrement relative au coût de l’énergie, celles-ci viennent en complément des aides de droit commun. A ces 11 aides facultatives dans le dispositif communal, qui avaient déjà bénéficié à 180 personnes, s’ajoute cette nouvelle aide permettant de subvenir aux besoins de première nécessité et qui concerne deux domaines : les produits alimentaires et les produits d’hygiène.

Cette aide en direction des chalonnais, majeurs, fragilisés par les conséquences de la crise économique et de l’inflation, prendra la forme principalement de chèque accompagnement personnalisé (bon d’achat). Pour pouvoir en bénéficier, il faut être domicilié sur la commune depuis au moins 3 mois, remplir les conditions de nationalisation ou de séjour sur le territoire français et en termes de ressources, avoir un reste à vivre inférieur ou égal à 240€/mois (reste à vivre = ressources-charges, avec un critère de pondération en fonction de la composition familiale). Pour Gilles Platret, il s’agit de « mettre en place une aide dans la vie courante […] et qui doit aller vers ceux qui en ont le plus besoin […] même si on a du mal à évaluer aujourd’hui le nombre de bénéficiaires. On ne sait pas quel sera le niveau de réponse […] On ne craint pas de devoir dépenser de l’argent ; si la situation se prolonge, on sera obligés de prolonger l’aide aussi.»

Le montant de l’aide est plafonné à 300€ maximum annuel, de juin 2022 à 2023, en fonction des ressources et des charges, soit 25€ par mois. Le demandeur doit s’adresser au CCAS ou faire sa demande auprès d’un travailleur social. Deux publics sont visés : « ceux qui d’ores et déjà avant même la crise étaient sous le plafond du reste à vivre et ceux qui avec l’augmentation des prix, vont passer au-dessous du seuil de 240€/mois de reste à vivre. » a commenté Gilles Platret. Il s’agit d’une aide par foyer, « cette aide est nouvelle et ne se substitue pas à d’autres aides », a tenu à souligner Bruno Legourd, « cela nous permettra également d’étudier la situation du bénéficiaire, de faire un bilan personnalisé […] de répondre de manière multiforme », mais également d’inscrire cela dans un parcours d’insertion, « 30% des français ne touchent pas les aides auxquels ils auraient droit, ces demandes permettront de faire un check-up de la situation de chaque personne », a t-il conclu. Le montant (prévisionnel) 2022 des aides facultatives s’élève à 35 000 € ( alors qu’il n’était que de 1058 €  en 2019, 3463 € en 2020 et 24 366 € en 2021).

Fonds d’intervention sociale 2022 : 

Aussi, la mairie renouvelle son aide financière aux associations caritatives développant un projet de soutien aux personnes précaires. En effet, pour la deuxième année consécutive, la ville a décidé de poursuivre son effort financier d’environ 25 000 € en direction des associations caritatives. « Les projets portés par les associations doivent être identifiés et bien délimités, et relever des thématiques de « l’hygiène » et de « l’image de soi » : accès à des produits d’hygiène corporelle ou liés au logement, accès à des prestations ou des produits relevant du bien-être, de l’apparence physique…

Les subventions attribuées portent uniquement sur des dépenses de fonctionnement et représentent au maximum 80% du budget prévisionnel total, dans une limite de 8000 € par projet." La Croix-Rouge, la FACE, le Secours Populaire et les Restos du Coeur ont émis des demandes ; ces 4 projets, retenus, feront l'objet d'une validation le 8 juin au CA du CCAS.

SBR