Politique

LEGISLATIVES - 5e circonscription de Saône et Loire : Retour sur la réunion publique de Gilles Platret à Chalon-sur-Saône

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 09 Juin 2022 à 06h00

LEGISLATIVES - 5e circonscription de Saône et Loire : Retour sur la réunion publique de Gilles Platret à Chalon-sur-Saône

À quatre jours du 1er tour des élections législatives ce dimanche 12 juin 2022, Gilles Platret, le candidat du parti Les Républicains sur la 5ème circonscription de Saône-et-Loire, a tenu son discours devant plus de 300 personnes à la Salle Marcel Sembat. Plus de détails avec Info Chalon.

C'est devant une grande assemblée que le candidat à la députation sur la 5ème circonscription de Saône-et-Loire a présenté le programme national de son parti Les Républicains mais a aussi développé ses priorités locales.

Aux côtés du maire-adjoint de Montceau-les-Mines, Lionel Duparay, son suppléant, Gilles Platret a d'ailleurs insisté sur le fort ancrage local de son binôme.

Pointant du doigt «un député (sortant) totalement absent» et déplorant un «véritable abandon du territoire», le candidat bien dans son fief a mis en garde les plus de 300 personnes présentes ce mercredi 8 juin 2022 à la Salle Marcel Sembat contre «les mêmes qui viennent de Paris et qui promettent d'y installer leurs familles».

«Il faut faire confiance à ceux qui sont sur le terrain», ajoute-t-il.

Il s'agissait là de la dernière des trois réunions publiques prévues par le candidat avant le 1er tour des élections législatives ce dimanche 12 juin.

Se définissant comme un homme ayant «quelques convictions» et clamant haut et fort «son attachement viscéral à cette terre qui est la nôtre», le co-président du groupe Laïcité à l'Association des Maires de France et vice-président des Républicains revendique un ancrage familial remontant à l'époque du roi Saint-Louis qui régna sur la France de 1226 à 1270.

«Je suis de Chalon ! Je suis Chalonnais et j'y resterais jusqu'à la fin de mes jours», s'exclamera le candidat.

Il balayera toute possibilité d'alliance avec les autres partis, fût-il celui de la majorité présidentielle, et prévient : «Les Républicains ne travailleront pas avec ce gouvernement! Nous sommes dans l'opposition et nous le resterons !»

Gilles Platret nous l'assure, «depuis (son) entrée tardive dans la campagne, les échos sont bons, notamment à Montceau», allusion à la précédente réunion publique qui s'est tenue  jeudi 2 juin dans cette ville.

«Il faut être ici pour ramener l'argent de l'État ici !», poursuit ce dernier.

Insistant sur sa volonté d'ancrage, le maire de Chalon-sur-Saône a annoncé qu'il ne quittera pas l'Hôtel de Ville et y installera sa permanence si il est élu député.

«Ça fera des sous pour la commune !», précise le candidat.

Bien entendu, si c'était le cas, il quittera ses fonctions de maire et sera remplacé par son premier adjoint, Hervé Dumaine.

«Le parlementaire doit contrôler l'action du gouvernement (...). Il faut dire la vérité aux Français et c'est comme ça qu'on restaurera la confiance», dira-t-il.

Parlant des jeunes, il expliquera qu'il faut «leur apprendre à être des citoyens».

Pour lui, «nous devons restaurer l'école de la République» et «revenir aux fondamentaux», à savoir apprendre à lire, écrire et compter.

«Où que nous tournions la tête, les problèmes sont énormes», poursuit le candidat, citant entre autres, la baisse du pouvoir d'achat, l'insécurité, le communautarisme et le défi climatique.

Concernant le pouvoir d'achat, il propose d'aider les plus faibles mais aider efficacement, en identifiant les besoins spécifiques, rappelant au passage qu'un dispositif d'aides vient d'être mis en place pour l'alimentaire et l'hygiène et que 20% des Chalonnais ont un reste à vivre de moins de 240 euros.

Le candidat propose entre autres de défiscaliser les heures supplémentaires et les pensions alimentaires, baisser la CSG.

Revenant sur les problèmes de violence et de communautarisme, le maire s'est défendu de «toute once de racisme et d'envie de critiquer une religion» dans sa lutte contre l'islamisme.

«Je respecte aussi bien le Musulman qui prie que le Chrétien qui prie et même celui qui ne croit en aucune religion. Je les admire les uns comme les autres. Ce n'est pas une attaque contre l'Islam !», précise le maire qui en appelle à une fermeté républicaine, faisant allusion aux faits qui se sont produits au Stade de France, en marge de la finale de la Ligue des champions 2021-2022.

Fermeté notamment vis-à-vis des actes délictieux et de violence qui vont en augmentant. 

Une conséquence, selon lui, d'une «immigration débridée et incontrôlée».

«En l'espace d'une vie d'homme, le climat aura irrémédiablement changé», déclarera-t-il, revenant sur le défi climatique.

Souhaitant un effort supplémentaire à la recherche, le candidat soutient l'énergie nucléaire, «une des énergies la moins carbonnée», n'est «pas contre l'énergie photovoltaïque à condition qu'elle ne mange pas des terres agricoles» mais ne lui demander pas d'installer des éoliennes.

Concernant la politique étrangère, Gilles Platret rappelle que nous évoluons «dans un contexte de retour de la guerre en Europe».

«Notre armée est à l'os», déclarera-t-il sans ambages, «bien entendu, je condamne l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Ce drame nous le partageons avec les Ukrainiens. Alors que notre armée a perdu en peu de temps la moitié de sa force de dissuasion, un effort militaire appuyé doit être fourni».

Avant d'inviter le public à entonner avec lui l'hymne national, Gilles Platret le promet, «il aura du coffre dans les travées de l'Assemblée nationale».

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati