Politique

"Plus aucune raison de voter pour les extrêmes" ... l'engagement raté d'Emmanuel Macron

"Plus aucune raison de voter pour les extrêmes" ... l'engagement raté d'Emmanuel Macron

Rappelez-vous l'engagement de 2017... 5 ans plus tard le bilan est effroyable !

"Plus aucune raison de voter pour les extrêmes"... c'était l'engagement solennel du Président Emmanuel Macron, souhaitant mettre à mal, les volontés expansionnistes des partis d'extrême droite et d'extrême-gauche... 5 ans plus tard, jamais la France n'avait connu pareille configuration électorale au sein de l'Assemblée Nationale. 

En 5 ans, Emmanuel Macron n'a pas convaincu, et pire, malgré une abstention record qui se confirme élection après élection, l'extrême droite française, dans toutes ses composantes, a enregistré deux millions de voix en plus. Dimanche soir, le Rassemblement National devenait le principal parti d'opposition au sein de l'Assemblée Nationale, multipliant par 10 sa représentation. Une situation inédite, venant contredire même les projections les plus optimistes des analystes politiques. 

En clivant la société, la Macronie a poussé les électeurs aux extrêmes

Responsable de la situation ? Ni plus ni moins qu'Emmanuel Macron tant sa personnalité et son attitude sont venues mettre à bout un grand nombre d'électeurs, les pousser dans leurs retranchements. Le sentiment culpabilisateur de voter à l'extrême droite a volé en éclats en l'espace de 5 ans, au point que certains électeurs ont franchi le Rubicon, glissant un bulletin pour le Rassemblement National. Ce dimanche soir, c'est un vote anti-Macron qui s'est clairement exprimé, malgré sa réélection il y a deux mois. Une réélection qui n'a jamais été une adhésion au programme Macron et ce dimanche soir, les électeurs ont tenu à lui démontrer. 

Ce dimanche soir, l'Assemblée Nationale a pris une coloration inédite dans l'histoire de la 5e République, et pour cause, tout était prévu pour se prémunir d'un tel scénario. Mais une chose est sûre, malgré toutes les tentatives d'empêcher la prise en compte de la proportionnelle, les Français en ont décidé autrement, avec pour la première fois, une représentation nationale qui représente les trois blocs de la société française. 

Reste maintenant la capacité politique à travailler avec les autres... et là c'est une toute autre aventure qui s'ouvre, à l'opposé des 5 dernieres années, mais une vraie respiration démocratique en perspective dont on a bien besoin au regard des enjeux environnementaux, économiques et sociétaux à nos portes.

Laurent Guillaumé